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| Dick 
        dans les années 60 Le 
        livre est en ligne en 
        anglais et dans la 1ère traduction 
        française de 1970. Quatrième 
        de couverture : 
         1948, fin de la Seconde Guerre mondiale et capitulation 
        des Alliés. Vingt ans plus tard. dans les États-Pacifiques 
        d'Amérique sous domination nippone, la vie a repris son cours. 
        L'occupant a apporté avec lui sa philosophie et son art de vivre. 
        A San Francisco, le Yi King, ou Livre des mutations, est 
        devenu un guide spirituel pour de nombreux Américains, tel Robert 
        Chidan, ce petit négociant en objets de collection made in USA. Premier chef-d'uvre de son auteur, Le maître du Haut Château fut récompensé dès sa sortie par le prestigieux Prix Hugo. Il est ici présenté dans une toute nouvelle traduction et augmenté de deux chapitres inédits d'une suite inachevée. 
 La première traduction 
        se trouve dans un volume qui comporte deux 
        romans traduits par Bruno Martin et Jacques Parson : Cette traduction paraît ensuite en éd. J'ai Lu (en ligne ici). L'édition américaine originale 
        de 1962, éd. G. P. Putnam's Sons : | Philip K. Dick (1928-1982) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| INFOS 
              sur et autour de 
              Philip K. Dick en bas de page | ||
|  
             Repères 
            biographiques  uvres  Adaptations à l'écran  Radios  Vidéos  Articles  Sites  Traduction  La science-fiction c'est quoi au fait ? | ||
| Nos 
                25 cotes d'amour parisiennes et bretonnes | 
| *du 
                "nouveau" groupe parisien                                                                **du 
                groupe 
                breton | 
Anne (avis 
        transmis)
(avis 
        transmis) 
        Je n'aurais pas grand chose à dire sur ce livre que je n'ai pas 
        réussi à ouvrir malgré quelques tentatives répétées 
        et interrompues par l'ennui... 
        Fanny (avis 
        transmis)
(avis 
        transmis) 
        J'ai essayé de lire DICK, mais je dois dire que j'ai lamentablement 
        calé avant la page 100. Rien n'y fait, je n'arrive pas entrer dedans. 
        Il a passé plus d'une soirée à me regarder droit 
        dans les yeux sur ma table de nuit, et a fait de nombreux allers et retours 
        en métro, terré au fond de mon sac à main... mais 
        force est de constater que cela n'a pas été plus loin.
        Peut-être vos avis me motiveront à le reprendre...
        Denis (avis 
        transmis)
(avis 
        transmis) 
        Pour cause de départ en vacances ce jour, je ne suis pas au zoom. 
        J'ai lu une petite moitié du PK Dick sans arriver à m'y 
        intéresser vraiment. L'idée du monde régi par les 
        nazis est terrifiante et suscite un vrai malaise. De ce point de vue, 
        le livre est une réussite. 
        Mais les personnages et leurs actes me semblent très plats. Je 
        n'ai pas eu de plaisir "littéraire" à la lecture, 
        ayant l'impression de lire de la BD sans le graphisme. À la date 
        de parution du livre, la BD n'était pas encore devenue un genre 
        majeur, donc ce n'est pas un reproche à l'auteur, juste une mise 
        en perspective historique, en prenant le livre comme un repère 
        dans l'histoire littéraire.
        J'ouvre au ¼. Bonne discussion, je lirai avec intérêt 
        le compte rendu.
        Etienne
        Je commence à m'inquiéter sérieusement car il s'agira 
        du 4e livre de suite que j'ouvre en 
        grand. Suis-je victime d'un affadissement de mon esprit critique pour 
        contrecarrer cette morosité ambiante de fin 2020 ou alors les choix 
        de Voix au chapitre sont-ils d'une pertinence inouïe ?
        Plus sérieusement, j'ai été impressionné par 
        ce livre. J'avais eu un avant-goût de Philip K. Dick il y a quelques 
        années avec Ubik, 
        mais la barre est un cran au-dessus pour le Maître du Haut Château. 
        
        Passé la courte mise en condition nécessaire pour intégrer 
        l'univers et ce qu'il implique, ainsi que les différents personnages, 
        j'ai trouvé d'abord qu'il s'agissait d'une lecture extrêmement 
        fluide et plaisante (ce qui n'est pourtant pas bon signe pour moi...). 
        
        Ensuite les grandes thématiques pointent le bout de leur nez avec 
        fourmillements d'idées : par exemple on part d'une histoire 
        invraisemblable d'arnaque d'antiquaire qui soulève petit à 
        petit la notion d'art, puis de valeur que l'on attribue aux objets, en 
        finissant par se demander ce qu'est la réalité et si elle 
        est bien ce qu'elle est. 
        Car si le questionnement peut paraître commun, le procédé 
        par lequel le lecteur est amené à en prendre conscience 
        impressionne ; le dernier chapitre crève à ce point 
        le quatrième mur littéraire que j'en ai eu le vertige. Dans 
        un jeu grandiose de miroirs réfléchissants, c'est une lecture 
        qui prend aux tripes, qui remue. 
        J'aurais beaucoup aimé en parler avec vous, mais les réjouissances 
        familiales me l'ont empêché.
        Katherine, depuis sa chambre d'enfant à 
        Montréal 
 
        
        Je l'ai lu en anglais, c'est bien écrit et facile à lire. 
        Contrairement à Beloved 
        lu récemment dans notre groupe, où les dialogues des esclaves 
        ne peuvent être bien rendus en français, je ne crois pas 
        ici que l'expérience de lecture soit négativement influencée 
        par la traduction. J'étais réticente à lire cet auteur, 
        mais par rapport au livre de  
        Sylvie Germain que j'avais refusé d'ouvrir en juin dernier, 
        je me suis motivée à le lire puisqu'il semblait s'agir davantage 
        d'une uchronie que de science-fiction pure et dure (comme Dune 
        de Frank Herbert que j'avais dû lire en cours à l'époque 
        et dont je garde un souvenir très mitigé).
        Je l'ai lu jusqu'au bout dans l'espoir d'un dénouement inattendu, 
        mais j'ai été déçue. Je n'ai pas bien compris 
        les liens entre les différents personnages, je n'ai pas trouvé 
        d'intérêt particulier à leurs histoires. Le cadre 
        historique et politique n'était pas très détaillé, 
        ce qui rendait la réalité des personnages difficile à 
        comprendre. En plus, c'est écrit en 1962 et on voyage en fusée 
        entre Berlin et San Francisco, tout en utilisant encore les télégrammes... 
        
        Le livre ne m'a pas apporté grand chose, ne m'a pas beaucoup intéressée.
        C'est bien écrit, mais je ne le recommanderais pas. J'ouvre ¼. 
        Mais je suis très intéressée à entendre vos 
        avis, notamment les clés de lecture que vous connaîtriez 
        et qui pourraient me donner un regard différent sur l'uvre.
        Monique L, depuis la Dordogne 
 
        
        Je ne suis pas une lectrice de science-fiction et ce n'est pas ce livre 
        qui me fera changer.
        Je n'ai vraiment pas compris l'intérêt de ce livre ni sa 
        finalité. Changer l'Histoire, faire vivre à des personnes 
        qui ont vraiment existé une autre vie que la leur. Je n'ai pas 
        compris le sens de tout cela.
        Les personnages sont campés de manière assez inégale 
        et relativement caricaturale.
        J'ai continué ma lecture jusqu'au bout espérant un éclairage 
        que je n'ai pas trouvé. Le scénario ne mène à 
        rien de précis. En fin de chapitre l'auteur nous laisse plusieurs 
        fois en suspens. On peine à trouver son compte dans cet embrouillamini.
        J'ai attendu la rencontre avec le maître du Haut Château en 
        pensant que son importance était capitale. Quelle déception ! 
        
        Ce que j'ai néanmoins trouvé intéressant, c'est ce 
        qui touche au sens du beau et du vrai dans l'art et des relations entre 
        les uvres et leur histoire. L'auteur a une fascination pour le mode 
        de vie des Japonais, leur esprit raffiné et porté aux choses 
        de l'esprit, leur capacité à recevoir. Cela donne des passages 
        intéressants.
        L'intérêt de ce livre m'a donné envie de m'informer 
        sur le Yi King par curiosité, pour peut-être approcher 
        une "philosophie" asiatique.
        L'auteur est un personnage fascinant (j'ai écouté les 
        quatre émissions de France Culture).
        J'ouvre au ¼.
        J'ai commencé le livre de Carrère mais il est trop tôt 
        pour avoir un jugement.
        Jacqueline, entre et
et 
 
        
        Autrefois, il y a plus de 40 ans, j'aimais Philip K. Dick. Quand on en 
        a parlé, ça me faisait drôle, comme d'envisager de 
        revoir 40 ans après quelqu'un qu'on a bien aimé, quitté 
        et perdu de vue... Il y a la curiosité mais aussi une petite appréhension 
        à constater les changements ! Et puis, pourquoi, alors que 
        je croyais avoir tout lu, pas le Maître du Haut Château ? 
        Mais puisque j'avais tout oublié du contenu de ceux que j'avais 
        lu, aurais-je oublié que je l'avais lu ? Dilemme très 
        dickien ! 
        Le confinement a fait que j'ai d'abord trouvé la belle biographie 
        de Carrère. Carrère met toujours en scène l'ambigu, 
        ce qui est adéquat avec les jeux de reflets, de doubles et avec 
        les doutes de P.K. Dick. Il raconte avec empathie. J'ai appris que quand 
        il a écrit La moustache il avait pastiché Matheson, un autre 
        auteur de science-fiction contemporain de P. K. Dick (voir ce 
        qu'il dit lui-même ici). 
        J'ai appris beaucoup de choses sur Philip K. Dick et sur les circonstances 
        de l'écriture du Maître du Haut Château. J'avais 
        une image un peu fausse de lui, écrivant sous acide, ce qui aurait 
        expliqué l'étrangeté de ses récits. J'ai appris 
        qu'en fait il se bourrait d'amphétamines, comme Balzac de café, 
        pour écrire et gagner la vie des siens. Quand j'ai enfin eu le 
        livre, j'ai compris pourquoi je ne l'avais effectivement pas lu : 
        j'avais alors été rebutée par le sujet, un monde 
        où Hitler avait gagné. Maintenant, Carrère m'avait 
        parlé de l'intérêt de P. K Dick pour le procès 
        de Nuremberg et je pouvais m'y intéresser.
        La lecture de Carrère avait su surtout me rendre sensible à 
        la manière dont Dick travaillait. Il a défini ses personnages, 
        puis il s'est servi du Yi King pour faire son récit, d'où 
        son caractère apparemment décousu. J'ai pris ça comme 
        une contrainte d'écriture et je m'y suis intéressée. 
        J'ai découvert le Yi King avec sa dimension philosophique...
        Oui j'ai aimé le livre, j'ai retrouvé Philip K. Dick. J'adore 
        Frink, les personnages de la vie courante américaine. J'ouvre l'ensemble 
        des deux livres aux ¾... enfin une grosse moitié ! 
        Et je suis contente de les avoir lus.
        Françoise D  
 
        
        Comme j'ai "bouffé" du Dick, ayant écouté 
        sur France Culture les  
        quatre émissions + la 
        Nuit spéciale Philip K. Dick qui dure cinq heures, je précise 
        qu'on dit Philip K. Dick ou Dick mais pas K. Dick
        J'ai été très intéressée par tout ce 
        que j'ai entendu, je ne connaissais absolument pas. J'ai lu tout le livre, 
        mais sans avoir envie d'en lire un autre. Je ne lis pas de science-fiction, 
        du coup je me suis dit ah chouette. J'ai pensé au livre de Philip 
        Roth The 
        Plot Against America où c'est non pas Roosevelt mais l'aviateur 
        Lindbergh, sympathisant du régime nazi, qui devient président 
        des États-Unis, Roth c'est bien mieux évidemment...
        Je rejoins Monique et Katherine. Ça part dans tous les sens, et 
        avec cet oracle ! Il y a des idées qui n'aboutissent pas, 
        avec des personnages qu'on passe en revue. Le territoire est réparti 
        entre les nazis et les Japonais, mais les Japonais sont soumis au dominant 
        nazi, ce n'est pas très clair pour moi. Et comment ça fonctionne ? 
        J'aurais besoin d'une carte. Ils utilisent la fusée, mais le téléphone 
        est ancien, il y a des vélos-taxis, ça fait bizarre.
        Ce n'est pas un livre de visionnaire, c'est un peu laborieux. Nonobstant, 
        je suis allée jusqu'au bout.
        Comme Jacqueline, j'ai attendu l'entrée en scène du maître 
        du haut château. D'ailleurs le titre en anglais est "The Man" 
        et non "The Master", c'est dommage cette traduction : il est 
        maître de rien du tout, et il n'a plus de château non plus.
        Est-ce que Dick s'est identifié à cet auteur qui justement 
        écrit une uchronie et qui se met en danger ? Les personnages ne 
        sont pas aboutis. L'auteur les laisse en route, j'ai trouvé ça 
        frustrant. J'ouvre au quart.
        Lisa, depuis une rue de Stockholm
        Je l'ai lu il y a six mois avant qu'on le programme. C'était ma 
        période de lecture d'uchronies. Mais j'ai été déçue 
        par celle-ci. J'ai aussi pensé à Philip 
        Roth. D'autres uchronies sont bien meilleures ; par exemple Roma 
        Æterna où les Juifs n'ont jamais quitté l'Égypte, 
        l'empire romain n'a pas disparu et le christianisme n'existe pas : 
        c'est beaucoup plus réussi. J'ai besoin de comprendre comment fonctionne 
        la société, ici, dans ce livre c'est trop flou, pas assez 
        détaillé, au point de vue politique, sociétal. 
        Bref je l'ai lu rapidement, je n'ai pas été emballée 
        par l'homme du haut château et l'histoire du Yi King. J'ouvre un 
        quart en raison de ce manque de détails.
Katherine
        Je rejoins ton avis sur la société et le manque de détails.
        David
        Je vais prendre la parole pour exprimer un avis plus positif... 
        Je partage la déception quant au style décousu. Il écrit 
        sur un scénario. Pour moi, c'est son but de faire des histoires 
        dissociées justement. L'aspect décousu et uchronique m'a 
        fait penser aux Bienveillantes 
        où les récits sont disséminés et des personnages 
        ne se rencontrent pas. À propos de la fin qui peut décevoir, 
        une fin flamboyante n'aurait pas convenu.
        L'idée du monde alternatif est aujourd'hui passée dans la 
        réalité. C'est vrai que ce n'est pas très bon au 
        niveau du style, mais c'est novateur pour ce qui est de l'imaginaire. 
        D'ailleurs tous les grands cinéastes s'en sont inspirés.
        Ce qui me trouble, c'est le renversement, l'uchronie elle-même, 
        ça c'est le plus troublant, comment on imagine. Tout n'est pas 
        blanc et noir : les nazis au pouvoir, c'est noir, mais pour ce qui est 
        le japonais c'est plus ambigu ; ainsi du couple qui s'intéresse 
        aux objets : les vainqueurs ne sont pas que des brutes. Pour le lecteur 
        allemand ou japonais, ce doit être une façon de revisiter 
        leur histoire.
        Pour moi, la thématique renverse les valeurs du bien et du mal, 
        des vainqueurs des vaincus. J'ouvre ¾, le ¼ absent concerne 
        la faiblesse de la construction désagrégée, le fait 
        qu'on se demande qui est qui, mais j'ai eu du plaisir à la lecture. 
        J'ai pensé aussi Au 
        cur des ténèbres avec le type du Haut Château 
        et, comme dans Apocalypse 
        Now, c'est la quête qui compte. C'est Denis qui évoquait 
        des BD sans images, je suis assez d'accord. Ce n'est pas un roman, c'est 
        une matière pour un film.
        Dick abuse de substances, il faut voir aussi l'état rationnel qui 
        était le sien, j'ai aussi pensé à Junky.
        Claire 
 
        
        J'ai commencé d'abord la bio de Carrère, intéressée 
        au début par le bonhomme Dick et son histoire. J'ai lu une centaine 
        de pages, puis ai arrêté, trouvant la biographie en tant 
        que telle pas terrible : tout m'a semblé à plat au même 
        niveau, sans analyse, sans relief et un peu barbant. Rien à voir 
        avec L'adversaire que nous avions lu, qui était une uvre 
        littéraire, bien que biographique ; rien à voir non 
        plus avec une vraie biographie qui ne se contente pas de s'appuyer 
        sur les seuls écrits du "biographé" et sur les 
        biographies existantes. Au passage j'ai vu qu'était décrite 
        la genèse de notre livre, 
        que j'ai sautée exprès pour y revenir après.
        J'ai donc attaqué assez émoustillée notre château, 
        comme un plat inconnu, exotique. Assez vite, mon petit qi a été 
        mis à mal : de quoi ça parle, qui est qui, je comprends 
        rien, je m'ennuie à ne pas voir de quoi il s'agit. Et puis, où 
        est la science-fiction qui m'émoustille ? Et en plus, il ne 
        passe rien.
        Par facilité, je suis allée donc voir le résumé 
        sur wikipédia, ce qui est très mal à mes yeux. Oh 
        la la, mais c'est normal que je ne comprenne rien ! J'ai trouvé 
        de jolies cartes éclairant la situation politique et historique. 
        J'ai regardé ensuite la bande-annonce 
        bande annonce de la série : pas compris grand-chose non plus, à 
        part que les nazis sont là. 
        J'ai alors interrogé le Yi 
        King étant donné ma situation : "comment 
        lire maintenant Le Maître du Haut 
        Château ?" (Claire montre 
        le livre à l'écran, faisant semblant de l'interroger 
        régulièrement...) ; je suis tombée sur l'hexagramme 
        38 dont le titre est "L'opposition" ! Je cite des commentaires 
        de ma "divination" : L'opposition 
        signifie des malentendus. L'opposition signifie l'éloignement. 
        La situation est celle de l'opposition, mais la tendance générale 
        est l'aplanissement des malentendus. L'opposition fait naître la 
        nécessité de réconcilier, de jeter un pont comme 
        entre le ciel et la terrée. Pour les deux trigrammes l'un a pour 
        propriété la joie et l'autre l'attachement à la clarté. 
        La gaîté est l'image de la société, la clarté 
        est l'image de l'individualité nettement reconnaissable. Le neuf 
        à la deuxième place est ferme et central, de sorte qu'il 
        ne tient pas à une rencontre à tout prix. On rencontre quelqu'un 
        d'esprit semblable. 
         Toute apaisée par "l'oracle", sachant que 
        j'allais rencontrer mes semblables, ce qui n'a pas tardé quand 
        j'ai participé à la réunion zoom des 
        Bretons, j'ai décidé de reprendre la biographie de Carrère. 
        Il se met dans la tête de Dick, y compris quand il disjoncte, et 
        ce, sur des pages, c'est assez casse-pieds, mais bon, il le fait vivre. 
        
        J'ai plongé ici et là dans le roman, que j'ai trouvé 
        vraiment barbant, l'écriture étant sans attrait. Je trouve 
        que le résumé de wikipédia est très bien, 
        montrant l'ambition intellectuelle et l'originalité du livre, j'ouvre 
        ¾ wikipédia, mais hélas ce n'est pas le roman, que 
        je n'ouvre qu'au ¼. Même si Le maître du Haut Château 
        est célèbre, peut-être aurions-nous dû choisir 
        Ubik, me suis-je demandé... 
        
        Annick A
        J'ignore presque tout de la science-fiction donc je n'en attendais rien 
        de particulier. J'ai lu ce livre avec un certain plaisir : l'écriture 
        est facile, l'intrigue passionnante et il y a du suspens comme dans un 
        polar. À certains moments j'ai trouvé ça facile et 
        à d'autres j'étais paumée. Par exemple avec l'affaire 
        des bijoux et ce japonais Tagomi qui va rentrer dans ce monde qui est 
        le nôtre je n'ai pas compris. 
Manuel
        Oui il le quitte quand il est dans le bar, là où il y a 
        des pousse-pousse.
        Annick 
 
        Je n'ai pas compris ce passage. La fin nous laisse sur notre faim. Elle 
        fait basculer le livre.
        J'ai été beaucoup plus intéressée par l'auteur 
        que par le roman. Dick transpose sa propre paranoïa dans ce monde 
        où tout le monde se méfie de tout le monde et se trouve 
        constamment en danger. 
        En tapant "psychanalyse et Philip K. Dick" sur Internet, j'ai 
        trouvé des articles très intéressants.
        Je vous cite un passage de l'article de Nicolas Brémaud "Le 
        délire paraphrénique de Philip K. Dick, l'homme reprogrammé" 
        
      
Voici que le 20 février 1974, Philip K. Dick sombre, selon ses termes, dans la "psychose totale". Cette bascule survient peu de temps après l'extraction de deux dents de sagesse incluses. Le mieux est d'écouter Dick lui-même nous relater les événements : "La semaine qui suivit la sortie du livre, on m'arracha deux dents de sagesse en me donnant du sodium Pentothal. Plus tard dans la journée je ressentis une forte douleur. Ma femme appela le chirurgien-dentiste qui téléphona à une pharmacie. Une demi-heure plus tard on frappa à la porte : c'était une livraison à domicile du médicament contre la douleur [ ]. Sur le pas de la porte, je vis une jeune femme avec un collier brillant, en or, auquel pendait un poisson doré. Je fus - je ne sais pourquoi - presque hypnotisé par le poisson en or étincelant. J'en oubliai ma douleur, j'en oubliai le médicament, j'en oubliai même pourquoi la jeune femme était là. J'avais les yeux rivés sur le symbole du poisson. "Qu'est-ce que ça veut dire ?", lui demandais-je enfin. La jeune femme frôla le poisson du doigt et dit : "c'est un symbole que portaient les premiers chrétiens", puis elle me remit les médicaments. À ce même instant, fixant le symbole étincelant du poisson et entendant ses mots, je fis l'expérience soudaine de ce qu'on appelle [ ] l'anamnèse, un mot grec signifiant littéralement "perte de l'oubli". Je me remémorais qui j'étais et où j'étais. En un instant, en un clin d'il, tout me revint [ ]. La jeune femme était une chrétienne vivant dans la clandestinité, tout comme moi, sous la menace constante d'être reconnue par les Romains. Nous communiquions au moyen de signaux codés [ ]. Pendant un court instant [ ] je me suis souvenu de Jésus, qui était avec nous il y a si peu de temps encore."
Une pensée s'impose alors : l'Empire (romain) n'a jamais pris fin. Et la vérité lui est révélée : on veut nous faire croire que nous sommes en 1974, alors qu'en vérité nous sommes en 70 après Jésus-Christ. Ailleurs, en 1978, dans son Exégèse : "Quand j'ai vu le signe du Poisson d'Or en février 1974, je me suis rappelé le monde des Actes [des apôtres], je me suis rappelé que c'étaient là mes véritables temps et lieu à moi. Ainsi suis-je (esse/sum) Simon ressuscité, et non pas depuis février ou mars 1974, mais depuis toujours. Je dois regarder la vérité en face : je suis Simon ayant souffert d'amnésie. Mais en février 74 j'ai vécu une anamnèse. Moi, Simon, je suis immortel."
Je vois un lien entre ce délire et le passage sur les bijoux où 
        Tagomi bascule dans un autre monde.
        Par le biais de la science-fiction, Philip K. Dick ne cessera d'élaborer 
        des théories pour donner sens à ses phénomènes 
        délirants.
        J'ouvre le livre à moitié.
        Catherine 
 
        
        J'aime bien la science-fiction. J'étais sceptique pour le choix 
        pour le groupe. Je l'ai relu. Je suis fasciné par le personnage. 
        Et j'aime le thème du monde alternatif. J'ai envie de lire les 
        nouvelles, dont on aurait peut-être pu préférer un 
        choix. Le fait que ses livres donnent lieu à des grands films n'est 
        pas indifférent. Minority 
        Report, Blade 
        Runner, c'est vraiment quelque chose.
        Mais le livre, lui, est pesant à lire. Soit il avait fumé 
        la moquette, soit il fait passer ses délires comme dit Annick. 
        C'est très décousu, mais ça se lit assez facilement. 
        J'aime beaucoup la fin. Elle rencontre le maître du haut château, 
        décevant, c'est ce qui est dans le livre Le poids de la sauterelle 
        qui est vrai. Il y a ce petit passage où M. Tagomi passe dans notre 
        monde, un monde meilleur, mais qui n'a pas l'air si sympa. Ces mondes 
        imbriqués, c'est un des intérêts du livre. Il y a 
        vraiment des idées. On attendrait un film.
        Le style, mais que peut-on dire ? C'est un livre un peu schizo, mais ça 
        fait son intérêt. Et le type est vraiment fascinant. J'ai 
        pensé aussi à Philip 
        Roth. Me demandant si c'est un livre pour le groupe lecture, je l'ouvre 
        à moitié.
        Manuel 
 
        
        J'ai trouvé la lecture laborieuse, ce n'est pas facile à 
        lire. La traduction ne me semble pas très bonne.
        Je me suis beaucoup arrêté sur des choses concernant les 
        nazis que je ne connaissais pas et je suis allé alors sur wikipédia. 
        Certains passages ne doivent pas être très faciles à 
        traduire ceux qui sont écrits en yaku, avec des phrases qui ne 
        sont que des mots japonais.
        Pour moi, c'est bien un bouquin pour le groupe lecture car il y a vraiment 
        une recherche. 
        J'ai beaucoup aimé la postface. Je n'avais pas vu que le bijou 
        permettait d'aller dans l'autre monde. 
        Et contrairement à Claire, j'aime beaucoup la biographie de Carrère. 
        
        La lecture est laborieuse parce qu'on doit revenir en arrière pour 
        comprendre. 
        J'ai écouté Carrère 
        à la radio. Philip K. Dick, ce sont plutôt des mondes 
        étrangers. L'homme du haut château, cet auteur, entraîne 
        une mise en abyme. Je vais le relire pour mieux comprendre les personnages. 
        Il y a cet attentat de Roosevelt qui représente le passage à 
        la chronicité. C'est riche car il y a plein de clés, à 
        propos desquelles on rame.
Annick
        C'est vrai qu'on apprécie plus si on a eu la postface.
Manuel
        Je connais les films Blade 
        Runner, Total 
        Recall, Minority 
        Report,  et Carrère montre qu'il y a nombre de films qui 
        ne sont pas tirés de ses livres et qui lui doivent beaucoup. Bref 
        j'apprends plein de choses avec ce livre que je relirai, mais pas tout 
        de suite. J'ai pensé aussi à Citizen Kane avec cette 
        tension concernant Rosebud. 
        Quant à Philip 
        Roth, c'est lui qui fait penser à Dick et non le contraire... 
        J'ouvre aux ¾.
        Richard 
        Je l'ai lu en anglais mais je ne vois pas grand avantage de l'avoir lu 
        en en anglais. L'un des héros est invité à dîner, 
        et là, on parle un anglo-japonais.
        Je suis handicapé car vous parlez de la fin et que je n'ai pas 
        eu la patience d'y arriver... C'est laborieux comme dit Manuel. 
        Dans la science-fiction, on change un paramètre et on en tire toutes 
        les conséquences. Là, avec les mondes parallèles, 
        je perds le fil. J'ouvre à moitié car c'est un livre intéressant. 
        Mais je souligne la difficulté à suivre les différents 
        personnages ; il me faudrait un calepin à côté du 
        livre pour noter qui est qui, et ce qu'il devient.
        Renée, de Narbonne 
 
        
        En lisant les 20 premières pages que j'ai trouvées très 
        scolaire, je me suis dit mais dans quoi tu es tombée ? Après, 
        j'ai trouvé ça très difficile. Je n'ai pas lu avant 
        la postface qui m'aurait éclairée. 
        J'étais intéressée par ce qui concerne l'artisanat, 
        j'ai trouvé ça assez beau. Je suis étonnée 
        que personne ne parle du mal. C'est formidable ce renversement. Du coup 
        je suis allée voir Bataille : le mariage du ciel et de l'enfer.
        Il se réfère au Yi King qui est ésotérique 
        ; cela m'a rappelé pendant ma jeunesse Le 
        livre des morts tibétain était à la mode 
        et je m'étais obligé à le lire parce qu'"il 
        fallait avoir lu" ce livre.
        J'ai tout lu en ce qui concerne notre livre, mais n'ai rien compris à 
        la conspiration les nazis qui veulent renverser l'empereur : qui est-ce 
        ? J'ouvre au quart pour les idées extraordinaires : d'abord la 
        victoire de l'Axe, puis pour avoir fait évoluer les personnages 
        en jetant des pièces de monnaie. Expérience littéraire 
        inédite (j'avais beaucoup aimé L'homme-dé 
        de Luke Rhinehart).
        Geneviève 
 
        
        Je m'y suis mise trop tard, ayant du mal à lâcher un polar 
        sud-africain : du coup, je n'en ai lu que soixante pages, et pour 
        le moment, j'accroche bien alors que j'ai le souvenir d'avoir essayé 
        sans succès il y a très longtemps, sur la recommandation 
        de spécialistes de science-fiction, qui voulaient me convaincre. 
        
        Peut-être les circonstances actuelles y sont-elles pour quelque 
        chose : l'étrangeté de la situation actuelle me rend 
        certainement plus sensible aux uchronies, que j'apprécie par ailleurs, 
        notamment celle de Philip 
        Roth qui imagine Charles Lindbergh, proche de l'extrême-droite, 
        au pouvoir aux États-Unis dans les années 40 ; également 
        un roman de l'auteur et humoriste anglais Stephen Fry (Faiseur 
        d'histoire) dans lequel Hitler n'aurait pas existé.
        Certains ont exprimé leur frustration d'un manque de description 
        du système politique engendré par la situation imaginée. 
        Ce n'est pas mon cas, j'apprécie d'avoir le point de vue de gens 
        ordinaires qui expriment leur perception de leur rapport aux cultures 
        dominantes, ici la culture japonaise et, si l'on peut dire, la "culture 
        nazie". C'est toute la question du "soft power" et de son 
        impact sur la vision du monde. Je trouve par exemple assez étonnante 
        cette histoire de trafic d'"artefacts" et de recherche de l'authenticité 
        d'une culture que l'on a pourtant voulu éradiquer. Et c'est toujours 
        une question d'actualité avec le passage de la domination américaine 
        à celle des pays d'Asie, Chine et Japon qui fascinent les jeunes 
        Européens actuellement.
        Je l'ai lu en anglais, je ne crois pas que cela fasse de véritable 
        différence, contrairement au cas des romans américains où 
        est transcrit par exemple le discours afro-américain.
        Je suis d'accord avec le fait qu'il s'agit d'une véritable expérience 
        de lecture, souvent déconcertante. 
        Finalement, n'en ayant lu que soixante pages, je ne peux pas me permettre 
        de l'ouvrir plus qu'à moitié, mais j'ai bien l'intention 
        de le terminer.
        Séverine G
        Je suis assez d'accord sur la pertinence de ce livre aujourd'hui avec 
        la question de réalités parallèles, des vérités 
        alternatives. 
        Je vais lire un extrait à ce sujet
        
"Nous vivons dans un monde psychotique. Les fous sont au pouvoir. Depuis quand en avons-nous la certitude ? Depuis quand affrontons-nous cette réalité ? Et... combien sommes-nous à le savoir ? Lotze lignore, lui. Peut-être nest-on pas fou quand on sait quon est fou. À moins quon ne devienne finalement sain desprit. En se réveillant. Sans doute peu de gens en sont-ils conscients. Quelques-uns, çà et là, perdus dans la masse. Mais la masse elle-même... quen pense-t-elle ? Les centaines de milliers dhabitants de cette ville. Simaginent-ils vivre dans un monde sensé... ou devinent-ils, entrevoient-ils la vérité ?
Mais que signifie ce mot de fou ? Quelle en est la définition légale ? Quel sens a-t-il pour moi ? Jai une intuition, une impression, mais de quoi sagit-il au juste ?
De quelque chose... quelque chose quils font ; quils sont. Leur inconscience. Leur méconnaissance de lautre. Leur cécité face à ce quils lui infligent, face à la destruction quils ont provoquée et quils persistent à provoquer."
 J'avais lu d'Éric-Emmanuel Schmitt La 
        part de l'autre, qui est aussi une uchronie : et si Hitler avait 
        réussi son examen aux Beaux-Arts ?
        Ce livre de Philip K. Dick m'a apporté un rafraîchissement 
        par rapport à d'autres livres que je lis. 
        Passé les difficultés du début, j'ai lu facilement, 
        avec ces personnages qui s'entrecroisent. La répartition géographique 
        m'a paru claire. Mais comme dit Lisa, on aimerait en savoir plus. 
        C'est un livre prenant, je l'ai lu presque d'une seule traite. Je suis 
        passé à côté à côté du 
        fait que M. Tagomi accède à une autre réalité. 
        J'ai aimé la référence au Yi King, qui est 
        une fascinante contrainte d'écriture. La femme m'a moins plu, Juliana 
        je n'y ai pas cru ; cette rencontre avec l'auteur n'est pas crédible. 
        
        Merci pour ce choix. J'ouvre aux ¾ parce que la réalité 
        n'est pas assez creusée et la fin pas terrible.
        
        Brigitte
        J'étais là pour vous souhaiter de bonnes fêtes.
        Je ne l'ai pas lu et, non, je n'ai pas envie de le lire. J'ai bientôt 
        choses à lire mais je suis contente de vous voir et entendre.
        
Claire
        Ignare, j'ai trouvé quelques repères sur la science-fiction 
        qui regroupe 4 sous-genres :  l'uchronie (que se 
        serait-il passé si... ?), le roman d'anticipation ou dystopie 
        souvent "engagé" et ne s'appuyant pas forcément 
        sur des innovations scientifiques (1984, 
         
        Fahrenheit 
        451),  
        le roman post-apocalyptique (le monde est ravagé par une catastrophe 
        planétaire, des humains essaient de survivre, comme dans La 
        route que nous avions lu) et le space opera avec tout le 
        folklore de la science-fiction (voyages spatiaux)... La fantasy 
        peut flirter avec la science-fiction, apportant des éléments 
        magiques, des êtres surnaturels.
      
Manuel
        Tolkien !
Claire
        Ce qui m'a intéressée, comme lorsque nous avions lu Le 
        Hobbit que je n'avais absolument aimé, mais étais 
        très contente de connaître, c'est découvrir aussi 
        les mondes de l'auteur (en plus on avait vu une superbe 
        expo à la BNF) et le monde des amateurs érudits dans 
        le domaine.
      
Françoise 
        Je 
        voudrais citer une autre uchronie :  
        Civilizations de Laurent Binet. Christophe Colomb n'a pas découvert 
        l'Amérique et les Incas débarquent dans l'Espagne de Charles 
        Quint et de l'Inquisition. J'ai trouvé l'hypothèse assez 
        jouissive. 
        
        David 
        Pour ma part, j'évoquerai dans un domaine différent La 
        Horde du Contrevent d'Alain Damasio et je m'apprête à 
        lire Expiration 
        de Ted Chiang.
        Nathalie R  (qui 
        transmet son avis de Nantes sans avoir lu aucun avis)
(qui 
        transmet son avis de Nantes sans avoir lu aucun avis)
        iDe quelle façon peut naître un retournement de situation 
        ? Pourquoi certains livres nous tombent-ils des mains alors qu'on donnerait 
        n'importe quoi pour faire partie de ceux et celles qui encensent l'auteur 
        et son uvre ? Quand le wu et le wabi se télescopent ! 
        L'entrée dans le livre a été terrible, j'avais beau 
        essayer, je n'arrivais pas à lire plus d'une demi-page, tant ma 
        difficulté à m'intégrer dans le fil de l'histoire 
        était élevée. La lectrice que je suis n'arrivait 
        pas à dépasser le premier degré : difficile 
        d'accepter de lire des mots comme "youpin", "chinetoque", 
        de ne pas être dérangée par la mise en place de rapports 
        hiérarchiques (noirs, japonais, blanc, pinoc, hommes/ femmes
). 
        Des passages entiers sont restés complètement obscurs (je 
        lisais comme si je lisais une autre langue dont je ne maîtriserais 
        pas la fluidité), je ne saisissais pas la complexité du 
        propos. 
        Quand l'heure est arrivée de participer à notre échange, 
        j'étais encore à la moitié du livre. Et pourtant, 
        impossible de l'abandonner ! Je me suis couchée avec tous 
        les soirs, bien décidée à le finir ! Je reste 
        persuadée aujourd'hui, que ce roman nécessite une double 
        lecture à la façon des nouvelles à chute. Une double 
        lecture pour en savourer la complexité et l'originalité, 
        la finesse. En vérité, je suis très contente d'être 
        arrivée au bout de ce roman. J'aime la façon dont les personnages 
        s'ancrent alors qu'au tout début, ils m'ont semblés complètement 
        flous. Ce livre pourrait être un tableau pointilliste qu'on ne peut 
        apprécier qu'en variant les distances et les points de vue. J'ajouterai 
        que la lenteur de la lecture me semble être également un 
        plus. En ce qui concerne l'intrigue et l'aspect ellipsoïdal de l'uvre, 
        j'ai trouvé cela intéressant, mais peut-être cela 
        nécessite-t-il une éducation à l'uchronie (ce que 
        je ne possède pas). Et j'ai particulièrement aimé 
        le propos sur l'art, son intérêt et son apport (dans le bien-être, 
        l'équilibre). Tant qu'aux personnages les plus importants, le jeune 
        couple de Japonais m'a fait penser dans une certaine mesure à celui 
        des Choses 
        de Perec.... J'ai été attendrie par le personnage de Monsieur 
        Tagomi qui me semble un des personnages le plus "humain" et 
        je rêve encore du fantasme de la robe bleue à porter avec 
        ou sans soutien-gorge ! Le procédé de la voix intérieure 
        a bien fonctionné pour moi et je suis curieuse d'aller voir la 
        traduction du Yi King (lien 
        donné dans la postface collection J'ai lu) afin de savoir la 
        suite de ce confinement !
        Bref, en vérité j'ai aimé ce livre ! Merci Etienne.
        Séverine V
        Voici ENFIN mon avis sur Le maître du Haut château.
        Alors, je dois dire que ma lecture a été très 
        hachée en ce mois de décembre et cela ne ma guère 
        aidée à entrer dans le livre
 quand je reprenais, je 
        ne savais plus trop ce que javais lu et comme nous sommes dans la 
        science-fiction, il faut suivre un minimum pour comprendre ce qui sort 
        de lordinaire
 cela ne ma toutefois pas empêchée 
        de vouloir poursuivre et den savoir plus sur ce livre intriguant. 
        Même si je ne suis pas sûre davoir tout compris à 
        cette histoire sans queue ni tête, jai été portée 
        par ses personnages plutôt intéressants, limagination 
        folle pour inventer un truc pareil
 et surtout lenvie de savoir 
        qui était ce maître du Haut château ! Lidée 
        du livre dans le livre qui raconte en fait ce qui sest vraiment 
        passé et que ce que vivent les personnages nest pas la réalité 
        est assez folle
 Moi qui ai une mauvaise mémoire, je pense 
        que je vais garder en tête les personnages et certaines scènes : 
        le magasin de fausses antiquités, les deux en train de fabriquer 
        les bijoux, les scènes avec le couple japonais
 Je trouve 
        que cest assez visuel. Bref, je reste convaincue que ce livre mal 
        foutu a tout de même quelque chose qui en fait un roman à 
        part et qui mérite probablement lintérêt quon 
        peut lui porter. Ça me donne en tout cas envie de creuser sur cet 
        auteur et de lire Ubik. 
        Ceci dit, je vais louvrir à moitié.
        
Synthèse 
        des AVIS DU GROUPE BRETON
        réuni par zoom le 17 novembre 2020
        rédigée par Yolaine (suivie des avis détaillés)
Au 
        premier abord, la difficulté à entrer dans le livre été 
        une expérience collective, novices que nous sommes tous avec l'univers 
        de la science-fiction. Novices et méfiants, voire allergiques pour 
        certains. Sauf qu'il ne s'agit pas vraiment de SF au sens où nous 
        nous la représentions (bien que ce roman ait reçu en 1963 
        le prix Hugo de la World Science Fiction Society), mais d'uchronie, puisque 
        le monde dans lequel évoluent les personnages de Dick ressemble 
        méchamment au nôtre. Mais est-ce bien différent ? 
        Dans les deux cas, on doit accepter de ne rien comprendre aux premières 
        pages. La fiction historique nous décrivant un monde où 
        le Troisième Reich a gagné la Seconde Guerre mondiale, où 
        les nazis sont soit vivants soit meurent dans leur lit, et où les 
        Japonais et les Allemands se sont partagé les États-Unis 
        d'Amérique, séparés par un no man's land, brouillent 
        un peu les repères du lecteur passablement déstabilisé.
        Il faut ensuite se plonger sans déprimer dans une atmosphère 
        glauque, d'où la beauté et l'espoir semblent absents. On 
        ne peut guère se raccrocher aux personnages, fades, insignifiants. 
        Ce ne sont pas des super héros mais des gens ordinaires, des dominés 
        et des perdants (même quand ils sont placés assez haut dans 
        la hiérarchie sociale comme Tagomi) qui ne paraissent pas avoir 
        de lien les uns avec les autres, mais possèdent une caractéristique 
        commune : ils ont tous peur.
        Pour ceux qui se sont perdus dans ce labyrinthe sans fil d'Ariane, mais 
        qui n'ont pas été suffisamment terrassés par l'ennui 
        pour abandonner, la poursuite de la lecture a toutefois permis de discerner 
        une construction complexe, à l'image d'un puzzle dont le paysage 
        se précise progressivement, ou, pour reprendre la comparaison de 
        Chantal, d'un arbre dont les personnages seraient les branches. Certains 
        interagissent au fil de leur aventure, comme Juliana avec Joe et Frank 
        Frink, ou l'antiquaire Robert Childan avec Frink et Tagomi, ce qui donne 
        un zeste de suspense à la narration. Mais ils sont dépourvus 
        de chaleur humaine et d'émotions, même quand ils font l'amour 
        ou s'entretuent. Il ne se passe rien et la fin est décevante. 
        Nous nous sommes tous penchés sur la documentation fournie par 
        le site de la voix au chapitre, et avons été impressionnés 
        par la biographie de l'écrivain, surdoué, drogué 
        et torturé, mais nous sommes alertés sur la nécessité 
        de distinguer l'auteur et l'uvre, et le risque de sombrer corps 
        et âme dans le délire paranoïaque de Dick était 
        trop grand. 
        Nous observons deux types de réactions divergentes : le rejet 
        de ceux qui pensent que ce n'est pas de la vraie littérature, que 
        ce n'est pas "sérieux", ou qu'il s'agit d'un exercice 
        purement intellectuel, qui n'a rien à voir avec la réalité. 
        C'est probablement la perception qui a dominé du vivant de Philip 
        K. Dick. 
        Au-delà de la difficulté d'accès à cette écriture, 
        il y a toutefois un questionnement métaphysique, peut-être 
        même mystique, symbolisé par Le poids de la sauterelle 
        et sa référence évidente à Moïse 
        et à la Bible. On peut se moquer du rôle du Yi King, 
        livre ancestral chinois, qui sert de bouée de sauvetage à 
        tous les héros de cette délirante histoire. Mais le questionnement 
        du réel et la mise en perspective de la pluralité des univers 
        parallèles et des réalités, difficile à concevoir, 
        mais aujourd'hui appréhendée par le monde scientifique, 
        et pressentie de façon obsessionnelle par Dick, donne une unité 
        et une profondeur à son uvre. Pour ceux à qui cette 
        quête philosophique a donné le frisson et fait ressentir 
        un vertige cosmique, il faudra aller plus loin dans la connaissance de 
        ce Jules Verne du XXe siècle.
        Marie-Odile
        J'ai sans doute lu cette uchronie complexe sans posséder les outils 
        nécessaires pour l'apprécier pleinement. (La lecture de 
         Civilizations 
        de Laurent Binet, qui lui aussi modifie l'histoire, m'avait été 
        beaucoup plus aisée.)
        J'aurais aimé qu'on me donne pour faciliter ma lecture une carte 
        représentant les dominations en place dans ce roman. Qu'on me délimite 
        matériellement les zones occupées par Allemands, les Japonais, 
        etc.
        J'aurais aimé aussi qu'on me donne une chronologie simple des événements 
        réels de la seconde guerre mondiale et de l'après-guerre, 
        et en parallèle des événements de la même période 
        qui sont du ressort de la fiction de ce roman, et encore des événements 
        de la même période appartenant au Poids de la sauterelle. 
        Bref, vous l'aurez compris, j'ai eu du mal à m'y retrouver et quand 
        je dis que je n'ai pas tout compris c'est une litote. Bien sûr, 
        j'aurais pu faire moi même ce travail, mais, si j'aime les livres 
        qui résistent, j'aime aussi parfois que l'auteur, ou l'éditeur, 
        prenne soin de son lecteur, fût-il inculte comme moi
        Cette dystopie m'a néanmoins paru intéressante dans la mesure 
        où elle parle de ce qui est arrivé, de ce qui n'est pas 
        arrivé et de ce qui aurait pu arriver, bref, du 
        vrai et du faux en ce qui concerne l'histoire, mais aussi les personnages 
        (dont plus d'un cache son identité) et les objets (ceux qui ont 
        un historicité et ceux qui n'en ont pas). Bref, il faut se méfier 
        des imitations à tous les niveaux !
        J'ai bien aimé la présence du livre dans le livre et cet 
        énigmatique maître du Haut Château.
        J'ai pensé à Fahrenheit 
        451, à la nuance près qu'ici, à part Le 
        poids de la sauterelle partout interdit, certaines populations ont 
        le droit de lire, d'autres non ! En cela comme sur beaucoup d'autres 
        plans, les rapports humains sont d'une extrême violence (domination, 
        racisme, esclavage, exploitation dans un monde d'où l'idée 
        même de bonheur semble totalement absente
)
        Aucun personnage n'a particulièrement retenu mon attention, ils 
        sont plus des représentants de telle ou telle "nation", 
        fonction, que de véritables personnages romanesques. 
        J'ouvre ¼ ce texte qu'au bout de quelques chapitres j'ai simplement 
        survolé avant d'abdiquer et de le refermer définitivement 
        à la page 248 (qui n'y est pour rien !).
        Édith
        J'attends beaucoup de la discussion. Je remercie à nouveau Voix 
        au chapitre qui m'a donné un coup de pied pour lire un livre qui 
        m'aurait rebutée. Je savais par mon fils qu'il s'agissait d'un 
        monument et j'étais a priori impressionnée. 
        J'ai lu des documents, écouté des émissions et me 
        suis forcée à le lire. 
        Des passages m'ont intéressée, notamment ceux avec 
        Juliana, ainsi que le bijou de M. Tagomi. J'ai eu un mal de chien à 
        entrer dans le livre. Ces histoires de nazis ne m'ont pas passionnée. 
        Le Yi King en tant qu'oracle, c'est intéressant. La sauterelle, 
        je n'ai pas compris. 
        Le personnage de l'auteur, humainement parlant, est plus intéressant 
        pour moi que le texte. C'est l'éducatrice qui a beaucoup travaillé 
        dans le domaine de la folie qui parle... Tous les commentaires m'ont paru 
        passionnants. J'ai l'intention de lire la biographie de Carrère. 
        Je n'ai pas été très intéressée par 
        le livre, mais très intéressée par tout ce qui est 
        autour. 
        Je suis contente de l'avoir lu et j'en parlerai avec mon fils, maintenant 
        que j'ai découvert ce qu'est une uchronie. Mais le livre n'est 
        pas une révélation.
        Chantal, entre et
et 
 
        Le livre de Carrère est le livre d'un barré sur un mec encore 
        plus barré, donc ça peut pas le faire. J'ai écouté 
        les émissions 
        de France Culture : il est né prématuré à 
        6 mois avec une jumelle (=>30% de problèmes psychiques dans 
        ce cas), fut drogué aux amphétamines, etc.
        Pour moi, ce fut une lecture expérimentale. Ma petite fille me 
        dit qu'uchronie et science-fiction ça n'a rien à voir ! 
        La lecture a été très fatiguante, mais j'étais 
        curieuse. C'est très difficile de s'orienter dans ce labyrinthe, 
        j'ai fait un schéma, avec un tronc qui relie les personnages que 
        sont les branches avec leur vie, dans ce fait historique faux. Le tronc 
        commun est fait de deux livres : le Yi-King et Le poids de la 
        sauterelle.
        Ils ont tous peur : l'un car il est juif, l'autre craint l'occupant japonais, 
        les autres des nazis... Ils dissimulent, ils jouent un rôle. Ce 
        qu'ils ressentent est en italique. Ils cherchent à trouver un sens. 
        
        Il paraît qu'est présente dans tous ses livres la question 
        "qu'est-ce que la réalité ?" Chacun a sa réalité. 
        Dans notre propre contexte, quelle est la réalité ? Dans 
        le livre, il y a des faux, l'historicité est recherchée.
        La femme de Dick l'a expédié au fond du jardin pour écrire. 
        Elle fait des bijoux. Le bijou est le symbole de l'art. Et dans ses livres, 
        il y a paraît-il toujours un aspect manuel, si on ne sait pas ce 
        qu'est le réel. Par l'art, on peut trouver un sens..
        J'ai trouvé touchants certains des personnages, notamment M. Tagomi. 
        Le livre Le poids de la sauterelle renvoie au passage de la Bible 
        où Moïse menace le pharaon d'une invasion de sauterelles s'il 
        ne laisse pas passer les Juifs.
        France Culture m'a donné envie de lire des nouvelles, que je pourrais 
        plus tard lire avec mon petit-fils.
        Je suis contente d'avoir découvert plein de choses avec ce livre. 
        J'ouvre entre ½ et ¾.
        Suzanne, entre et
et 
         
        
        Je ne suis pas non plus lectrice de science-fiction et j'ignorais ce qu'était 
        une uchronie. 
        C'est intéressant de mêler réel et imaginaire. Il 
        y a trois niveaux : nous dans le réel, le réel modifié 
        que vivent les personnages et le livre dans le livre qui le rectifie.
        Les pistes sont brouillées comme dans un polar et comme dans un 
        polar, il y a des espions, des faussetés, des codes, des assassins. 
        Et le fameux livre du Yi King (Suzanne le 
        montre à l'écran), consulté par divers personnages 
        comme un oracle, dont certains ne se rencontrent pas.
        Ce qui m'a intéressée, c'est cette vision, sous la coupe 
        nazie, d'un monde inégalitaire : on retrouve la bombe atomique, 
        un holocauste en Afrique, de nouveaux essais pour éradiquer les 
        Juifs, l'esclavage, et toujours la suprématie des Blancs. 
        La postface est intéressante, notamment à propos de la suite 
        du livre qu'a entreprise l'auteure avec deux chapitres : on retrouve Goebbels 
        collectionneur de monstres, évincé, tous en compétition, 
        avec des factions dans le régime allemand.
        L'idée du livre est intéressante, mais pas assez consistante 
        (j'en reviens toujours à mon Confiteor, 
        où sont entrecroisés aussi passé et présent...). 
        La fin est tarte : cet homme menacé ne va bien sûr pas recevoir 
        cette femme. 
        Bref, ce n'est pas désagréable à lire, je ne me suis 
        pas barbée, mais je ne suis pas emballée, pas bluffée.
        Yolaine, entre et
et
        Je suis sur la même ligne que Suzanne.
        Je suis plutôt impressionnée par le côté intellectuel 
        de l'écrivain.
        Au début je n'ai pas compris - j'écoutais le livre en audio. 
        Il n'y a pas de personnage central, et quand on fait une mayonnaise, il 
        faut s'accrocher... J'ai donc commencé une deuxième audition 
        : c'est un puzzle, et qui se met en place au fur et à mesure. C'est 
        joli Chantal, ton image de tronc, de fil conducteur qu'on ne voit pas 
        vraiment. 
        Je ne connaissais pas vraiment cet auteur, même si j'avais vu Blade 
        Runner. Merci à Voix au chapitre. À la deuxième 
        lecture, c'est assez fascinant. La dimension philosophique est profonde, 
        je me sens petite par rapport à ça (si je ne comprends pas 
        tout, c'est que je ne suis pas assez intelligente...)
        J'ai écouté France 
        Culture, mais n'ai pas réussi à tout écouter, 
        c'était parfois barbant, Carrère me gonfle, je ne l'aime 
        pas du tout.
        L'histoire de Philip K. Dick est fascinante, étrange. Ceux qui 
        l'aiment disent qu'aujourd'hui on est un peu dans un monde qu'il a parfois 
        décrit. Un scientifique que j'ai entendu dit qu'un peu à 
        la manière de Jules Verne, certaines de ses descriptions sont prémonitoires. 
        Il a une prémonition de la complexité qui nous dépasse. 
        Il ne s'agit pas de science-fiction, car c'est dans notre monde. Il ouvre 
        sur un inconnu qui donne le vertige.
        Mais le livre n'est pas facile à lire, et j'ai horreur des histoires 
        de la Seconde Guerre mondiale ; et m'embête l'espionnage politique. 
        Mais le livre est fascinant même sans avoir le qi nécessaire. 
        J'ai envie de lire le livre qui a donné naissance à Blade 
        Runner : Les 
        androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?
        Dick n'est pas quelqu'un d'ordinaire. Je suis frappée par l'intelligence. 
        Le style, lui, est limpide. Et l'histoire est placée dans une construction 
        originale. Et j'ai trouvé les descriptions respectueuses des femmes. 
        Tagomi est invité, il ne faut pas parler politique, une situation 
        qui ne semble pas inconnue aujourd'hui...
        Bref, j'ouvre entre ½ et ¾, presque ¾ : j'ai eu beaucoup 
        de mal à le lire, mais c'est extrêmement intéressant.
        Jean
        Si en 1947 a eu lieu la capitulation des
 Alliés, il nous 
        est proposé d'entrer par l'imaginaire dans une nouvelle civilisation, 
        de 1960, où le monde est dominé par les nazis. À 
        partir d'un questionnement sur ce qui est réel et ce qui ne l'est 
        pas. Et passé, présent et futur s'entremêlent sans 
        pour autant des regards croisés venus de l'art, de la science, 
        des récits historiques, de la sociologie.
        Des personnages de toutes origines s'y agitent sans se rencontrer. Haut 
        dignitaire japonais, faux industriel, vrai espion, ouvriers, juif.
        Pas de fil conducteur. Une fin non finie. Cela aurait pu être passionnant, 
        mais la lenteur du récit et l'absence de fil conducteur fait qu'on 
        s'égare dans un contexte géopolitique fictif et complexe. 
        Avec des si on refait le monde
 brillamment dans un style froid.
        Le Poids de la sauterelle intervient comme roman dans le roman 
        pour constituer le vrai lien entre tous les personnages. Joe Cinnadella, 
        est chargé d'une mission secrète liée à ce 
        roman où tous les personnages cités vont croiser. Son titre 
        proviendrait d'une citation de l'Ecclésiaste (12:5) : "et 
        les sauterelles deviendront un fardeau".
        L'idée originale se dilue dans une abondance d'acteurs qui rend 
        le récit abscons par moment
 Dick avait la réputation 
        d'écrire à 2000 à l'heure sous amphétamines.
        Présupposé de la métaphore du Poids des sauterelles 
        interdit en zone nazi et la connaissance des spiritualités 
        asiatiques, qui sert d'appui avec ses 64 oracles et hexagrammes, plus 
        précisément Le livre des transformations YI QING, 
        et on n'aborde pas ce livre comme un livre de loisir, si l'on veut en 
        saisir la portée philosophico-intellectuelle.
        Le monde imaginaire spécifique à Dick dans tous ses romans 
        est l'uchronie. Cela désigne la possibilité 
        d'un monde alternatif opposable au réel perçu. Le roman 
        est un état des lieux 10 ans après 1945, dans un monde où 
        les Allemands et les Japonais ont remporté la guerre et occupent 
        la planète. L'histoire se passe dans une Amérique dominée 
        à l'est par les Allemands et à l'ouest par les Japonais.
        Mais Dick ne se contente pas de créer un monde alternatif à 
        l'histoire telle qu'elle nous est rapportée, mais crée une 
        fiction dans la fiction, une uchronie dans l'uchronie en introduisant 
        un écrivain fictif Hawthorne Abendsen qui, dans son château 
        "imagine" la victoire des Alliés.
        L'illusion romanesque est nécessaire pour entrer dans ce livre, 
        qui voudrait donner une définition de la réalité 
        comme frontière entre fiction et réel. Réinventer 
        nos angoisses, faire de la réalité une fable
 ? Dick 
        semble que le réel, l'humain sont au-delà de la matière, 
        il défend un matérialisme spirituel qui retrouve le réel 
        par la mise en perspective de la fiction. Logique de la collapsologie, 
        comme délitement plutôt qu'effondrement. 
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               Repères 
              biographiques  uvres  Adaptations à l'écran  Radio  Vidéos  Articles  Sites  Traduction  La science-fiction c'est quoi au fait ? | |
 
        Repères biographiques
        - Né à Chicago en 1928. Le nom de 
        jeune fille de sa mère, Kindred (K.), devient son second prénom. 
        Drame familial : sa sur jumelle Jane décède quelques 
        semaines après sa naissance dans d'obscures circonstances. Ses 
        parents se séparent, la mère partant avec son fils de 4 
        ans ; ultérieurement, il décrira sa mère comme froide, 
        cruelle, hypocondriaque, intéressée par l'argent ; cependant, 
        ce n'est pas anodin, son activité professionnelle consistera à 
        réécrire des discours d'hommes politiques. Ce sera une relation 
        fusionnelle/conflictuelle.
        - Il joue du piano, dessine. Sa mère l'emmènera chez un 
        psy dès l'âge 13-14 ans. Il lit énormément, 
        tant des pulps 
        de science-fiction que Proust et Joyce. Il commence des études 
        de philosophie, à l'université de Berkeley, qu'il abandonne 
        pour travailler comme programmateur à la radio et dans un magasin 
        de disques. L'agoraphobie qui l'atteint l'empêche de suivre des 
        cours, y compris un atelier d'écriture que sa mère suit 
        à sa place, présentant ses textes...
        - À ses débuts décrivain, 
        poussé par sa (déjà !) deuxième femme, 
        Philip Kindred Dick sintéresse aussi bien à la science-fiction 
        quà la littérature générale, mais réalisant 
        que la SF se vend bien à cette époque, il décide 
        de se focaliser sur lécriture de nouvelles du genre. Ses 
        nouvelles ne rencontrant pas le succès escompté, K. Dick 
        publie son premier roman en 1955 : Loterie 
        Solaire.
        - Léchec rencontré par ses livres de littérature 
        "générale" et sa vie privée houleuse (5 
        divorces, il se retrouve à chaque fois seul, et sans les enfants 
        conçus dans le couple), le conduisent à la dépression. 
        Sa surconsommation de drogues et de stimulants narrange rien. Mais 
        paradoxalement, ses nombreux problèmes seront à lorigine 
        de ses ouvrages célèbres : Le 
        Maître du Haut Château (1962) pour lequel il décroche 
        le prix Hugo, Les 
        androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?  
        (1968) ou encore Ubik 
        (1969).
        - Quasiment pauvre toute sa vie, il meurt en 1982 en Californie à 
        la suite dune attaque cérébrale, sans savoir à 
        quel point ses uvres vont devenir célèbres. À 
        sa mort, on trouve 8000 pages qui donneront lieu à des publications 
        posthumes.
Pour une bio bien plus détaillée, voir le site Le paradick, inspirée de la biographie américaine qui fait référence, publiée en 1989 aux USA : Invasions divines : Philip K. Dick, une vie de Lawrence Sutin, traduite en 1995 chez Denoël, rééd. Folio 2002.
En option nous avons lu la biographie de Dick par Emmanuel Carrère Je suis vivant et vous êtes morts, publiée en 1993 : il consacre de nombreuses pages à la conception (à partir du Yi King) du roman que nous lisons : on croirait qu'Emmanuel était derrière l'épaule de Phil... (en ligne ICI).
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uvres
        Philip K. Dick a écrit 44 romans et près de 200 nouvelles. 
        
        On peut diviser son uvre, par commodité, en trois périodes 
        : 
        - une période d'apprentissage, qui recouvre les années 50 
        
        - une période de maîtrise, celle de 
        Docteur Bloodmoney et du Maître du haut château, 
        au début des années 60 
        - une dernière période à la fin de la même 
        décennie, où, sous l'influence de la drogue, Dick va encore 
        "plus loin" (surtout dans Ubik), 
        mais peut aussi à l'occasion perdre l'essentiel de ses moyens. 
        
On trouve ses livres traduits aujourd'hui chez les éditeurs 
        suivants : 
        - Gallimard 
        (63 titres)
        - J'ai 
        lu (45)
        - Denoël 
        (10)
        - Joëlle 
        Losfeld (2), Éditions 
        de l'éclat (2)
        - 10/18 
        (1), Cherche 
        midi (1)
Adaptations
         Elles sont très nombreuses, en voici quelques-unes.
        Au cinéma 
        - 1982 : Blade Runner de Ridley Scott, d'après le roman 
        Les androïdes 
        rêvent-ils de moutons électriques ? 
        - 1990 : Total Recall de Paul Verhoeven, d'après la nouvelle 
        "Souvenirs à vendre"  (dans Minority 
        Report et autres récits)
        - 1990 : Megaville, de Billy Zane, d'après le roman  
        Substance Mort 
        - 1992 : Confessions d'un barjo de Jérôme Boivin, 
        d'après le roman Confessions 
        d'un barjo 
        - 1995 : Planète hurlante de Christian Duguay, d'après 
        la nouvelle "Nouveau Modèle" (dans Minority 
        Report et autres récits). 
        - 1998 : The Truman Show de Peter Weir, d'après le roman 
        Le 
        Temps désarticulé
        - 2002 : Minority Report de Steven Spielberg, d'après la 
        nouvelle  
        "Rapport minoritaire"
        - 2003 : Paycheck de John Woo, d'après la nouvelle "La 
        Clause du salaire" (dans Paycheck)
        - 2003 : Natural City adaptation coréenne, d'après 
        le roman Les 
        androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?  
        
        - 2006 : A Scanner Darkly de Richard Linklater, deuxième 
        adaptation du roman  
        Substance Mort 
        - 2007 : Next de Lee Tamahori, d'après la nouvelle "L'Homme 
        doré"
        - 2011 : L'Agence de George Nolfi, d'après la nouvelle "Rajustement" 
        (dans Souvenir)
        - 2012 : Total Recall Mémoires Programmées 
        de Len Wiseman, une deuxième adaptation de la nouvelle "Souvenirs 
        à vendre"
        - 2016 : Passengers de Morten Tyldum d'après la nouvelle 
        "Le 
        voyage gelé"
        - 2017 : Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve, deuxième 
        adaptation du roman Les 
        androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?  
        
        
        Séries
        - 2015 : Minority 
        Report, série télévisée américaine 
        de science-fiction en dix épisodes créée par Max 
        Borenstein d'après la nouvelle  
        Rapport minoritaire, diffusée en France en 2017
        - 2015 : The Man in the High Castle, une série produite 
        par Ridley Scott pour la plateforme VOD d'Amazon d'après Le 
        Maître du Haut Château - Bande-annonce 
        ici - Voir les commentaires 
        détaillés sur la série dans Le 
        Monde et le site français de la série 
        ICI (10 épisodes) - Voici dans le cadre de la promotion de 
        la série le métro de New York décoré sur le 
        thème du Maître du Haut Château... :
         
 
        
        
         Radio 
        (en commençant par les plus récentes 
        émissions, de ce mois voire de ce cette semaine !) 
        Elles sont nombreuses (même une nuit de 5 
        heures d'émission... sur France Culture).
        - "Philip 
        K. Dick, le XXIe siècle dans limaginaire de la SF", 
        Intelligence Service, France Inter, par Jean Lebrun, avec Audrey 
        du groupe Voix au chapitre à la réalisation, 26 décembre 
        2021, 47 min.
        - Une série de 4 
        émissions sur Philip K. Dick, La 
        Compagnie des uvres, France Culture, par Matthieu Garrigou-Lagrange, 
        du 14 au 17 décembre 2020 : 1/4 "L'épuisante 
        vie de Philip K. Dick" avec Etienne Barillier, auteur du Guide 
        Philip K. Dick - 2/4 "Philip 
        K. Dick ou le pouls de l'Amérique", avec Laurent Queyssi, 
        responsable de l'édition des deux volumes des Nouvelles 
        complètes (Quartuo Gallimard) - 3/4 "K.Dick 
        notre contemporain", avec Ariel Kyrou, journaliste et auteur 
        de Abc Dick et co-réalisateur 
        du documentaire Les 
        mondes de Philip K. Dick - 4/4 "K. Dick 
        a gagné", avec Emmanuel Carrère, auteur de  
         
        Je suis vivant et vous êtes morts.
        - "Philip K. Dick dans les mots dEmmanuel 
        Carrère", France Culture, 20 novembre 2020, 45 min : à 
        voir et entendre sur 
        youtube ou à entendre seulement sur France 
        Culture  
        dans les Matins.
        - "Philip 
        K. Dick au crible de l'histoire", La Fabrique de l'histoire, 
        France Culture, par Emmanuel Laurentin, 3 février 2016, 52 min 
        : lecture du roman uchronique Le maître du Haut-Château 
        par deux historiens Nicolas Patin et Michael Lucken. 
        Voici la carte des USA d'après le roman : 
        
        - Philip 
        K. Dick, de la mystification à la psychose : des réalités 
        malmenées (1928-1982), Toute une vie, France Culture, par 
        Martin Quenehen, 30 août 2015, 58 min. Rediffusion de l'émission 
        Une vie, une uvre du 3 janvier 1991.
        - Nuit 
        spéciale Philip K. Dick, France Culture, 19 février 
        2012, 5h 28, en compagnie de Philippe Hupp qui fit sortir Dick d'Amérique 
        (voir ci-dessous à Metz). On peut entendre 
        une mise en ondes de d'Henri Soubeyran du roman Le maître du 
        Haut Château adapté par Catherine Bourdet du 23 octobre 
        1976.
        
 Vidéos 
        
        - Philip 
        K. Dick : Un classique iconoclaste, 6 avril 2016, 10 min 
        - Philip K. Dick 
        l'écrivain visionnaire, documentaire, Mystere-TV, 22 septembre 
        2013, 43 min
        - Les 
        mondes de Philip K. Dick, de Yann Coquart et Ariel Kyrou, Arte, 
        2015, 56 min (documentaire encensé par Le 
        Monde, 22 février 2016) : on entend 
        deux de ses biographes Anthony Peake, auteur de Philip 
        K. Dick l'homme qui changea le futur et Gregg Rickman auteur de 
         Philip K. Dick 
        in his own words, ainsi que son psychothérapeute Barry 
        Spatz et sa dernière femme Tessa Dick.
        - "Une soirée 
        dans les mondes de Philip K. Dick. Sommes-nous des Hommes-Machines ?", 
        16 février 2016, une table ronde au Collège des Bernardins 
        avec Ariel Kyrou, co-auteur du documentaire Les Mondes de Philip K. 
        Dick, Milad Doueihi, co-directeur de la Chaire des Bernardins, Catherine 
        Dufour, auteure de science-fiction, et Pascal Picq, paléoanthropologue, 
        maître de conférences au Collège de France, 55 min 
        
        - Une interview lors de la seule venue de Philip 
        K. Dick en France à Metz en 1977 pour une conférence 
        culte chez les groupies : "Philip 
        K. Dick Interview" : passionnant ! 21 min (sous-titrages en français)
Le Festival de science-fiction de Metz s'est tenu chaque année de 1976 à 1986. Lorganisateur Philippe Hupp, alors étudiant, rend visite à Philip K Dick à Los Angeles, et le persuade dêtre linvité dhonneur du deuxième festival international de science-fiction de Metz.
Philip K Dick a voyagé une fois en dehors du continent américain et ce sera pour venir à Metz.
Il fait une conférence le 24 septembre dans le salon de lHôtel de Ville en anglais et traduite simultanément en français intitulée "Si vous trouvez ce monde mauvais, vous devriez en voir quelques autres" où il parle de mondes parallèles. Il affirme que la réalité dans laquelle nous vivons a été reprogrammée.Son biographe, Lawrence Sutin, rapporte dans son livre Invasions divines : Philip K. Dick, une vie : "Il fut enchanté par la beauté architecturale de la ville, se délecta de la cuisine et des vins française". Un an plus tard, dans sa préface à Dédales démesurés, Philip K Dick écrit : "Ce fut la plus belle semaine de ma vie. Je pense que là-bas, à Metz, je fus réellement heureux pour la première fois de mon existence non parce que jy étais célèbre, mais parce que toutes les personnes présentes étaient tellement enthousiastes !"
On peut visionner sur le site du CNRS la conférence de Philip K. Dick le 24 septembre 1977, dans un salon de l'hôtel de ville à Metz, film de Yves Breux et Francis Luxereau, 42 min.
 Articles 
        (un choix réduit de 1970 à 2020)
        - Jacques Goimard, 
        fut un critique et universitaire spécialisé dans la science 
        fiction ; critique de science-fiction au Monde dans les années 
        1970, il appartint à l'équipe de la revue 
        Fiction : c'est lui qui rend compte à sa sortie 
        en France du Maître du Haut château, dans le Monde, 
        avec une introduction précautionneuse qui montre la place de ce 
        genre : "L'Amérique, 
        terre de cauchemar", par Jacques Goimard, Le Monde, 13 
        juin 1970 
        - Quatre romans de Philip K. Dick, 
        par Jacques Goimard, Le Monde, 27 septembre 1973 
        - "Interview 
        de Philip K. Dick" par Bernard Stéphan et Raymond Milési, 
        septembre 1977, publiée dans Fiction n° 30, 1980
        - "Le cas Dick", 
        par Geneviève Brisac, Le Monde, 1er octobre 1993 : compte 
        rendu de la biographie d'Emmanuel Carrère.
        - "Total 
        reprint", par Frédérique Roussel, Libération, 
        11 avril 2012 
        - La sortie chez Gallimard de deux énormes tomes de nouvelles entraîne 
        en 2020 quantité de presse sur Philip K. Dick, par exemple 
        5 pages dans L'Obs du 3 décembre 
        2020 ou encore "Les 
        120 mondes vacillants de Philip K. Dick", par Sébastien 
        Omont, En attendant Nadeau, 16 décembre 2020.
Des sites sur 
        Philip K. Dick
        - américains : philipkdick.org 
        ou Thephildickian.com
        - site bibliographique bilingue The 
        Philip K. Dick Bookshelf
        - français :  
        Le paradick, site animé par Gilles Goullet, traducteur
        - français : Le dickien, animé 
        par Etienne Barillier, professeur, auteur de Le 
        guide Philip K. Dick 
        
Traduction 
        
        - La première traduction de Jacques Parsons date de 1970, dans 
        une édition qui comporte deux romans Docteur Bloodmoney et 
        Le Maître du Haut Château (éd OPTA, coll. Club 
        du livre d'anticipation). Elle est ensuite publié en édition 
        J'ai Lu, en 
        ligne ici. C'est un traducteur professionnel d'ouvrages de science 
        fiction ; voir la liste 
        de ses traductions. Il a également traduit des nouvelles (Ne 
        pas se fier à la couverture).
         
- La deuxième traduction est de Michelle Charrier, 
        vraiment spécialisée dans la  
        science-fiction, qui s'est imposée dans ce domaine : voir la 
        liste 
        de ses traductions. Elle été 
        récompensée par le Grand Prix de l'Imaginaire à deux 
        reprises, en 2009 et 2020 pour ses traductions. 
        Potin : la traductrice, vit avec un traducteur de science-fiction (voir 
         
        interview de celui-ci).
        
| - Comparaison entre le texte original et les deux traductions | ||
| 1962 | 1970 | 2012 | 
| For a week Mr. R. Childan had been anxiously watching the mail. But the valuable shipment from the Rocky Mountain States had not arrived. | Depuis une semaine, Mr R. Childan guettait avec anxiété l'arrivée du courrier. Mais la précieuse expédition en provenance des États des Montagnes Rocheuses n'était toujours pas là. | M. R. Childan avait beau scruter son courrier avec anxiété depuis une semaine, le précieux colis en provenance des Rocheuses n'arrivait pas. (voir la suite) | 
| Et le titre de ce livre important 
                dans le récit... | ||
| The Grasshopper Lies Heavy | La sauterelle pèse 
                lourd | Le Poids de la sauterelle | 
- Interview d'Hélène Collon traductrice de Dick depuis 1994 et qui a dirigé l'ouvrage Regards sur Philip K. Dick (voir liste de ses traductions) : "L'écriture de Philip K. Dick décryptée par sa traductrice historique", propos recueillis par Lloyd Chéry, Le Point, 10 octobre 2017.
La 
        science-fiction c'est quoi au fait ?
        La science-fiction est un genre narratif aux formes diverses (romans, 
        nouvelles, BD, films) où quatre "catégories" ou 
        "sous-genres" peuvent être identifiés :
        - L'uchronie 
        : que se serait-il passé si... ? À partir d'une hypothèse, 
        on refait l'histoire, et on invente un monde alternatif. C'est le cas 
        du Maître du Haut Château.
        - Le roman d'anticipation ou dystopie : il 
        se passe parfois de la science, prenant ses racines dans notre présent 
        et n'extrapolant pas très loin : le roman d'anticipation peut souvent 
        être assimilé à de la littérature "engagée" 
        (1984, Le Meilleur des Mondes, Fahrenheit 451)
        - Le roman post-apocalyptique : genre souverain 
        de la science-fiction, avec un monde ravagé par une catastrophe 
        planétaire suite à laquelle des humains essaient de survivre.
        - Le space opera répond à la 
        définition classique de la science-fiction, s'appuyant sur d'hypothétiques 
        progrès techniques en matière de voyages spatiaux, colonisation 
        spatiale et tout ce qui s'ensuit... La fantasy qui a pour ancêtres 
        les contes de fées ou les mythologies peut flirter avec un univers 
        de science-fiction avec des éléments magiques, des êtres 
        surnaturels.
        
        Un dernier regard sur Philip K. Dick... 
        
        
| Nos cotes d'amour, de l'enthousiasme 
                au rejet : | ||||
|          | ||||
| à 
                la folie grand ouvert | beaucoup ¾ ouvert | moyennement 
                 à moitié | un 
                peu ouvert ¼ | pas 
                du tout fermé ! | 
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