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Quatrième
de couverture : Dans une traduction extrêmement
élégante d'André Beaujard, nous présentons
au lecteur français un des plus beaux livres de la littérature
japonaise, les Notes de chevet de Sei Shônagon. Composées
dans les premières années du XIe siècle, au moment
de la plus haute splendeur de la civilisation de Heian, au moment
où Kyôto s'appelait Heiankyô, c'est-à-dire
"Capitale de la Paix", par une dame d'honneur, Sei Shônagon,
attachée à la princesse Sadako, laquelle mourut en l'an
1000, les Notes de chevet appartiennent au genre sôshi, c'est-à-dire
"écrits intimes". Avec Les heures oisives de Urabe
Kenkô et les Notes de ma cabane de moine de Kamo
no Chômei, les Notes de chevet de Sei Shônagon
proposent, sous forme de tableaux, de portraits, d'historiettes, de
récits, une illustration du Japon sous les Fujiwara. Morceaux choisis des
Notes de chevet, trad. André Beaujard : Quatrième de
couverture : Haruha akebono : "Au printemps, l'aurore."
Tous les Japonais connaissent par cur l'ouverture du Makura no
sôshi (les Notes de chevet), fleuron de la littérature
ancienne dû à une dame de cour de l'an mille. Ses premières
phrases évoquent un paysage en mouvement : cycle des saisons,
parcours du soleil, traînées de nuages, vol de lucioles
ou d'oies sauvages. La toile de fond de montagnes à la lumière
changeante place d'emblée les fastes du palais de Heian-kyô
(l'actuelle Kyôto), que le lecteur s'apprête à découvrir,
sous le signe de la fugacité des phénomènes et
de sa conséquence immédiate, le mono no aware,
"la poignante mélancolie des choses". Corinne Atlan
Première parution
Gallimard en 1966, Gallimard / Unesco : ![]()
La première édition, en
1934, était la thèse complémentaire du traducteur
André Beaujard, diplômé de lÉcole des
Langues Orientales, présentée à la Faculté
des Lettres de lUniversité de Paris, publiée par la
Librairie Orientale et Américaine Les NOTES DE CHEVET Encore plus ancien : Les Notes de l'oreiller,
première traduction intégrale du japonais, par Kuni-Matsuo
et Steinilber-Oberlin, Stock, Delamain et Boutelleau, 1928 |
Sei SHÔNAGON
(vers 966, après 1025)
|
CINQ POINTS DE VUE D'ÉCRIVAIN.ES |
"Les
Notes de chevet de Sei Shônagon" par Christine Angot,
L'édito culture, France Inter, 27 juin 2024, 3 min
(vidéo).
"Les
Notes de chevet de Sei Shônagon", par Jean-Claude Carrière,
On n'a pas fini d'en lire, Laura El Makki, France Inter,
7 juillet 2012, 35 min.
Alberto
Manguel (qui fut secrétaire de Borges) consacre aux Notes de
chevet un mois de son Journal
d'un lecteur, écrit en 2004 (Actes Sud) : voici ces
pages consacrées aux Notes de chevet.
En
1985, dans son livre Penser/classer, Georges Perec évoque
à plusieurs reprises Notes de Chevet : voir
ici les extraits.
Et
Jean Giono : "Notes de chevet de Seï
Shônagon", Le Monde, 10 septembre 1966 ("Rien
n'est plus voluptueux que cette lecture" : si l'on s'étonne,
voir "Giono
et la littérature extrême-orientale", Henri Godard,
Giono et sa culture, Presses universitaires de la Méditerranée,
2003).
UN LONG ARTICLE |
"Des liasses de papier dont on fit un 'oreiller' : le registre de l'écriture de Sei Shônagon", article assez récent d'Evelyne Lesigne (maître de conférences spécialiste de la littérature japonaise classique et de la littérature prolétarienne, en plus dêtre traductrice), revue Études littéraires, n° 1-2, 2019 : "Les Notes de chevet ont servi de source dinspiration, au Japon comme ailleurs, pour permettre une écriture fragmentaire et discontinue, moyen dexpression spontané pour une écriture de lintime. Pourtant, ce texte attribué à Sei Shônagon est avant tout le reflet dune activité intellectuelle collective. Cet article présente et commente plusieurs extraits de luvre pour étayer cette affirmation."
LE GENRE ZUIHITSU |
Zuihitsu signifie littéralement "au fil du pinceau" : il s'agit d'une écriture fragmentaire, subjective, souvent composée de réflexions personnelles, d'anecdotes, de listes et d'observations quotidiennes; Ce genre apparaît à l'époque Heian (VIIIe-XIIe siècle) et se développe jusqu'à l'époque Edo (XVIIe-XIXe siècle).
Les trois uvres célèbres de ce "genre"
:
- Les Notes de chevet de Sei Shônagon, vers l'an 1000
- Notes de ma cabane de moine (ou Les Notes de l'ermitage)
de Kamo no Chômei, 1212
- Les Heures oisives de Yoshida Kenkô, entre 1330 et 1332.
Ils sont traduits tous les trois
dans la collection "Connaissance de l'Orient" chez Gallimard,
et comme pour Notes de chevet, une version réduite est disponible
en Folio :
- Les
Heures oisives de Urabe Kenkô, trad. un groupe de japonologues,
suivi de Notes de ma cabane de moine par Kamo no Chômei,
trad. R. P. Sauveur Candau. Commentaires et notes des traducteurs. Première
parution en 1968
- Cahiers
de l'ermitage, trad. Sauveur Candau, Charles Grosbois et Tomiko
Yoshida. Édition et préface de Zéno Bianu. Extraits
de Les heures oisives de Urabe Kenkô et de Notes de ma
cabane de moine de Kamo no Chômei, Folio, 2022.
Les éditions Le Bruit du temps ont publié
également Kamo
no Chômei : Notes
de ma cabane de moine, traduction et annotations par le Révérend
Père Sauveur Candau, postface de Jacqueline Pigeot, 2010, 80 p.
et Notes
dans titre ainsi que
Récits de léveil du cur.
DES FILMS |
Le
livre a pour titre en anglais The Pillow Book (titre de la première
traduction en français : Notes de l'oreiller) ; la traduction
d'Ivan Morris (Oxford University Press, 1967) est en ligne ici.
Tel est le titre du film de Peter Greenaway que nous visionnerons avant
d'échanger sur le livre, un film adapté de façon
très très très libre en référence aux
Notes de Chevet :
The Pillow Book (1996), avec Vivian Wu, Ewan McGregor, Yoshi
Oida. La
bande-annonce ici.
Voir les liens entre livre
et film.
Choses
qui me rattachent aux êtres, documentaire de Boris Lehman
(2010), 15 min. Le titre du film s'inspire des Notes de Chevet,
indique le réalisateur (qui nous a donné le mot de
passe pour accéder à son film) : "Je montre
à la caméra quelques objets de mon quotidien (qui sont aussi
des allégories) ayant appartenu à d'autres que j'ai aimés
ou côtoyés et je dis : je suis la somme de tout ce que les
autres m'ont donné. Quel lien mystérieux peut-il y avoir
entre ces choses ? Entre ces choses et moi ?".
LIVRES JAPONAIS lus dans le groupe |
Nos lectures japonaises sont assez régulières...
Auteurs japonais traduits du japonais
- 1987 Yasunari Kawabata Les Belles endormies
- 1990 Abe Kobo La Femme des sables
- 1991 Yashushi Inoué Le fusil de chasse
- 1991 Junichi Tanizaki La confession impudique
- 1994 Saikaku Ihara Les cinq amoureuses
- 1998 Yukio Mishima L'École de la chair
- 2002 Banana Yoshimoto Kitchen
- 2004 Ryû Murakami Ecstasy
- 2004 Yasunari Kawabata Pays
de neige
- 2004 Yôko Ogawa La
Piscine - Les Abeilles - La Grossesse
- 2005 Haruki Murakami Au
Sud de la frontière, à l'ouest du soleil
- 2009 Yukio Mishima Le
Pavillon d'or
- 2012 Akira Yoshimura Le
convoi de l'eau
- 2014 Kobayashi Issa Journal
des derniers jours de mon père
- 2016 Kenzaburô Ôé Dites-nous
comment survivre à notre folie
- 2019 Shûsaku Endô Silence
- 2023 Fumiko Hayashi Vagabonde
(en présence du traducteur)
- 2023 Ito Ogawa La
papeterie Tsubaki
- 2025 Osamu Dazaï Soleil
couchant
Auteurs écrivant en anglais
- 2004 Kazuo Ishiguro
Un
artiste du monde flottant
- 2014 Julie Otsuka Certaines
n'avaient jamais vu la mer
- 2018 Kazuo Ishiguro Les
vestiges
du jour
Auteurs écrivant en français
- 2016 Ryoko Sekiguchi La
voix sombre
- 2021 Aki
Shimazaki
- 2022 Akira Mizubayashi Une
langue venue d'ailleurs et Âme
brisée.
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