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 Quatrième de couverture : La vie et le destin dAlexeï Vangengheim, directeur du service de météorologie de lURSS, victime de la terreur stalinienne, parce quil fallait bien un responsable des intempéries. 
 Quatrième de couverture : Son domaine cétait les nuages. Sur toute létendue immense de lURSS, les avions, les navires, les tracteurs avaient besoin de ses prévisions. Dans la conquête de lespace commençante, ses instruments sondaient la stratosphère, il rêvait de domestiquer lénergie des vents et du soleil, il croyait « construire le socialisme ». Jusquau jour de 1934 où il fut arrêté comme « saboteur » Olivier Rolin est né en 1947. Auteur de romans, notamment les très remarqués Port-Soudan (prix Femina) et Tigre en papier et de récits de voyage, il a aussi été journaliste. Le Grand Prix de littérature Paul-Morand lui a été décerné par lAcadémie française en 2010. « De son enquête sur une victime parmi dautres de la folie stalinienne, Olivier Rolin tire un livre que sa sobriété même rend bouleversant. » Le Monde ET AUSSI  « Vue de ma table de travail » : un texte de 2002 d'Olivier Rolin sur son quotidien décriture sur le site remue.net  Pour mieux se représenter..., GOULAGS, un film documentaire : Réalisé en 2018 par Michaël Prazan, co-écrit par Michaël Prazan et Assia Kovrigina (dont le grand-père, Samuel Shnapir, journaliste à la Pravda, fut déporté au Goulag, sans pourtant jamais perdre ses idéaux communistes), 40 min, en ligne ici. Présentation du film :  | Olivier Rolin (né en 1947) | 
| Pourquoi avoir choisi ce livre ? Le message de Christian, du groupe breton, accompagnant sa proposition, nous a décidés à lire ce livre : | 
| Je 
            crois avoir tout lu d'Olivier Rolin et de son frère Jean, écrivains 
            forts différents mais ancrés tous deux, dans l'Histoire 
            avec une grande hache. Le météorologue en est 
            peut-être le meilleur exemple. Folie de la terreur stalinienne et histoire dramatique d'un savant banni en 1934 qui ne cessera durant ses années de camp d'adresser à sa jeune fille des dessins, des herbiers, des devinettes, sans jamais connaître les raisons de sa déportation. Il ne cessera d'espérer sa libération du goulag... "Poussière de camp" selon l'expression russe à l'époque (rappelée par Nadejda Mandelstam dans son livre Sur Anna Akhmatova). C'est la découverte de cette correspondance qui a décidé Olivier Rolin à enquêter sur le destin d'Alexeï Féodossiévitch Vangengheim, le météorologue. Ainsi ce livre puissant mêle de façon formidablement documentée (Olivier Rolin connaît très bien la Russie) les pages terribles de l'histoire de l'URSS et la vie broyée et sensible du météorologue. | 
| Coïncidant 
            avec notre actualité : - une exposition au Grand Palais "Rouge : art et utopie au pays des Soviets" - un documentaire sur Arte ROUGE ! L'art au pays des soviets, Arte-Ina-Rmn-Grand Palais, 2018 | 
Monique L 
 
        
        C'est le portrait d'un zek parmi tant d'autres, sacrifié lors des 
        purges staliniennes. Ce qui est intéressant c'est qu'il ne s'agit 
        pas d'un opposant mais au contraire d'un communiste, militant convaincu 
        qui croit à une "erreur ". Ce n'était pas un politicien. 
        Ce ne fut pas un héros, mais un fonctionnaire rigoureux sans grand 
        charisme et sans remise en question d'un système qui le broie.
        A partir de maigres archives, Olivier Rolin évoque les raisons 
        de la condamnation de ce scientifique qui n'aspirait qu'à se consacrer 
        à l'étude du climat. Ce témoignage nous fait ressentir 
        concrètement comment la "Grande Terreur" des années 
        30 a mis à terre une utopie humaniste.
        On comprend que l'auteur s'est beaucoup documenté, a enquêté. 
        Il a sorti de l'oubli des scientifiques, poètes, artistes, ou replacé 
        des plus connus dans le contexte de cette période.
        J'ai appris et trouvé incroyable l'existence de la bibliothèque 
        de trente mille volumes, formée directement ou indirectement par 
        les livres des déportés. J'ai regardé le 
        film de Rolin  sur la bibliothèque et ai beaucoup aimé 
        le passage où lon voit quelques dessins du météorologue 
        pour sa fille. Mon imagination ne les avait crus quen noir et blanc 
        et pas aussi beaux (sur ma liseuse, il n'y a pas de dessins comme dans 
        le livre que vous avez).
        Ce que je reprocherai à ce livre c'est son côté désordonné, 
        de nombreuses redites et les nombreuses réflexions personnelles 
        qui m'ont gênée dans la progression du récit.
        J'ai lu Récits 
        de la Kolyma de Varlam Chalamov dont il est question plusieurs 
        fois dans ce livre. J'ai vraiment beaucoup aimé. Je vous le conseille. 
        Ce sont de courtes nouvelles écrites dans une prose réduite 
        à l'essentiel, âpre et dépouillée. Pas d'emphase, 
        pas de larmoiement, seule la réalité. Pour moi, une très 
        grande littérature.
        J'ouvre aux ¾.
        Denis 
 
        
        Je regrette sincèrement de ne pas pouvoir être avec vous 
        ce soir, car ce livre m'a beaucoup intéressé et stimulé. 
        Je suis très curieux de vos impressions. 
        Sans m'attarder aux questions d'authenticité des témoignages 
        ou des sources, j'ai eu envie d'en savoir plus sur les goulags. Je ne 
        savais même pas qu'il existât un véritable archipel, 
        prenant le titre de Soljenitsyne  que je n'ai pas lu  
        pour une métaphore. J'ai regardé les 
        deux documentaires présentés à la TV, de sorte 
        que maintenant je ne sais plus distinguer entre les différentes 
        sources.
        En tout cas, j'ai acquis "comme un vécu" de détenu 
        de goulag. Et ma question, c'est : comment qualifier le plaisir que j'ai 
        éprouvé à lire ou visionner tout cela. 
        J'ouvre aux ¾. 
         Brigitte (avis transmis)
 
        (avis transmis)
        C'est un livre qui commence sur un mode assez classique, puis peu à 
        peu la tension monte, jusqu'à devenir tragique. À travers 
        l'évocation du destin dramatique (mais réel) d'un homme 
        presque banal, l'auteur aborde le monde de peur, de terreur auquel a abouti 
        le socialisme réel instauré en Russie, après avoir 
        soulevé des vagues d'enthousiasme dans le monde entier. On reste 
        sans voix devant ces souffrances démesurées
 Quel sens, 
        quelles explications donner à ces milliers de morts ? J'ouvre 
        ce livre aux ¾. Sur ce même sujet si grave, j'avais préféré 
        Vie 
        et destin de Grossmann et L'échelle 
        de Jacob de Ludmila Oulitskaïa, sans oublier le disque Le 
        vol arrêté de Wladimir Wissotski. 
        Nota bene : J'ai lu en grande partie ce livre dans la salle d'attente 
        du commissariat de police (on m'a volé des documents, et je venais 
        porter plainte), c'était l'ambiance qu'il fallait pour cette lecture.
        Nathalie (depuis 
        Nantes)
(depuis 
        Nantes)
        Je suis bien déçue de ne pas être parmi vous ce soir, 
        car je pense que les discussions vont être très intéressantes 
        et les pistes de réflexion qu'ouvre le texte sont nombreuses. J'ai 
        beaucoup aimé ce texte. Je l'ai lu quasiment d'une traite entre 
        hier après-midi et cet après-midi. J'ai été 
        très touchée par le récit circonstancié des 
        faits. Je l'ai aimé pour la sobriété de l'écriture, 
        pour l'émotion ressentie, par respect pour le projet très 
        bien expliqué en fin d'uvre et bien évidemment et 
        surtout pour l'homme qui nous est raconté. 
        Et si l'auteur semble vouloir le présenter comme un être 
        banal parmi tant d'autres dont le parcours dramatique aurait pu être 
        raconté, je pense que cet homme avait quelque chose de très 
        particulier. J'ai été subjuguée par le contenu de 
        ses lettres et j'aurais aimé pouvoir les voir et les lire dans 
        le texte. Touchée également par l'amour qu'il porte à 
        cette femme et à cette enfant qu'il ne reverra pas, par les dessins 
        et les devinettes qu'il glisse dans ses lettres, par cette forme de courage 
        qui le fait continuer à s'inquiéter pour les siens avant 
        de s'insurger contre son propre sort.
        L'écriture permet de "voir" les menues tâches qu'il 
        accomplit et rend passionnante en parallèle, cette vie pleine de 
        conférences devant un public dont le plus jeune a neuf ans ! La 
        narration permet des mises en regard très fortes comme par exemple 
        celle de la vie du camp et celle entendue par le biais de la radio. La 
        seule chose que je lui reprocherais, c'est à mi-parcours cette 
        reprise systématique de la dernière phrase (celle du personnage). 
        C'est un procédé agaçant et qui n'a pas d'intérêt 
        selon moi.
        En ce qui concerne les conséquences dramatiques de cette révolution, 
        et la peur qu'elle laisse en chacun, je suis complètement d'accord 
        et je ne suis pas sûre que les fous-furieux qui voudraient que nos 
        sociétés changent radicalement aient une connaissance approfondie 
        des dégâts causés par les idéologies radicales 
        De la même façon que certains s'insurgent à grands 
        cris qu'on puisse trouver ou utiliser de l'argent pour des ouvrages d'art 
        inutiles.
        J'ouvre aux ¾ parce que ce n'est pas un roman mais un essai.
        Etienne 
 
        
        Quel choc que ce livre ! 
        Avec son style chirurgical, Rolin dissèque méthodiquement 
        les rouages de cette machine implacable qu'était le régime 
        stalinien à travers l'histoire d'un (trop?) honnête homme. 
        Les goulags restaient pour moi jusqu'à présent une idée 
        assez floue et imprécise je vous le confesse. Même si l'on 
        sait qu'énormément d'opposants ont été déportés 
        et tués, il persistait toujours une aura mystérieuse autour 
        de ce mot (on en parle finalement peut être peu). Je me disais, 
        en fin de compte, que le fond avait été atteint avec les 
        camps de concentration et que les goulags ne pouvaient qu'en être 
        qu'une pâle copie. En réalité, c'est une autre type 
        d'horreur qui est à l'uvre, celle de l'absurdité. 
        Et l'écriture journalistique de Rolin permet de mettre cette absurdité 
        sous la lumière la plus crue. Cette absurdité, celle de 
        la bureaucratie de l'horreur c'est évidemment celle de 1984 auquel 
        je n'ai pas pu m'empêcher de faire des parallèles et dont 
        la lecture a été ainsi enrichie. Encore plus intéressante 
        est la conclusion de Rolin qui explique pourquoi ce drame l'a particulièrement 
        touché, surtout au regard de son passé militant : c'est 
        un idéal qu'il partageait que l'on a trahi.
        Un dernier mot pour parler de la relation de cet homme avec sa fille qui 
        m'a bouleversé. Vangengheim est un homme austère mais dès 
        qu'il s'agit de sa famille toute son humanité s'exprime et rend 
        le drame encore plus poignant ; les reproductions de ses lettres 
        et surtout les dessins enfantins à sa fille m'ont ému aux 
        larmes. 
        J'ouvre aux ¾.
        Séverine 
 
        
        Je vais être rapide, car je n'ai pas accroché et j'ai arrêté 
        à la moitié du livre. J'ai raté mon rendez-vous avec 
        Olivier Rolin. J'ai trouvé que ça part dans tous les sens. 
        Peut-être le groupe va me pousser à reprendre la lecture. 
        Les dessins quant à eux révèlent quelque chose de 
        très fort. J'ouvre un quart.
        Fanny
        Je suis très partagée. J'ai appris beaucoup de choses sur 
        le Goulag ; j'apprécie le travail de recherche. Mais j'ai un problème 
        avec l'écriture d'Olivier Rolin, dont le style est trop froid, 
        didactique. J'ai même pu éprouver de l'ennui, en particulier 
        avec des allers-retours entre le personnage principal et, autour, des 
        explications de texte. Cela m'empêche d'éprouver de l'empathie. 
        J'aurais préféré lire la correspondance ou le journal 
        du météorologue. J'ouvre à moitié pour l'intérêt 
        intellectuel. 
        Manuel 
        Je n'ai pas terminé. Le récit m'intéresse beaucoup, 
        mais je n'aime pas l'humour de l'auteur, ni ses petites interventions. 
        J'ai beaucoup pensé à La plaisanterie de Kundera. J'ai adoré 
        ce livre
 mais malgré l'auteur. Je le conseillerais malgré 
        tout. J'aime beaucoup les dessins. J'ouvre à moitié. 
Manuel (10 jours plus tard) 
 
        
        Je suis très long à lire... je viens de terminer Le Météorologue. 
        Comme Etienne, je suis bouleversé. Jai également visionné 
        le doc qui est un bon complément au livre.
        On na pas eu le même ressenti.
        Catherine
        Je ne connaissais pas Olivier Rolin. J'ai 
        aimé le début (les nuages...). J'ai été touchée 
        par le personnage, intéressée par son histoire, sa relation 
        avec sa fille pendant sa détention. Je n'avais pas vu les dessins, 
        ayant lu le livre sur une liseuse, mais je viens de les voir : ils 
        sont beaux et émouvants. J'ai un peu décroché au 
        milieu du livre.
        Globalement, je suis restée un peu sur ma faim ; c'est un 
        récit et non une fiction ; les personnages manquent d'épaisseur ; 
        il y a des commentaires de l'auteur que j'ai trouvés parfois superflus ; 
        il pose de façon répétée des questions auxquelles 
        il n'a pas de réponse. Le livre est intéressant mais c'est 
        tout. 
        J'avais lu d'autres livres sur le Goulag, tous les livres de Soljenitsyne 
        qui m'ont beaucoup plus touchée, Une 
        journée d'Ivan Denissovitch, 
        en particulier, même s'il ne s'agit pas de comparer ces uvres. 
        Plutôt une déception donc ; j'ouvre à moitié.
        Jacqueline 
 
        
        Je l'ai lu très tard, après l'incendie de Notre-Dame. J'ai 
        beaucoup aimé. J'ai aimé la construction, le point de vue 
        du narrateur, j'ai été sensible à son ironie. Il 
        a une manière de raconter qui fait vivre les choses. J'ai trouvé 
        très touchant que le météorologue reste fidèle 
        à Staline. J'aime son positionnement, il émet des hypothèses, 
        mais ne sait pas vraiment. J'ai été très intéressée 
        par la relation père/fille à distance. J'ouvre ¾.
        Françoise D
        Je suis partagée : l'histoire est émouvante, mais l'entêtement 
        du météorologue en faveur du régime m'a agacée. 
        J'ai été intéressée par cette histoire, mais 
        il n'y a pas vraiment de dimension littéraire. Nous avons nous 
        aurions pu nous passer de ses traits d'humour. J'ouvre à moitié 
        même si j'admire le travail de recherche.
        Richard
        Je me sens un peu néophyte en l'histoire de l'URSS de Staline. 
        J'ai été beaucoup plus exposé aux atrocités 
        des nazis. Je ne veux pas juger de la valeur littéraire, étant 
        très pris par les faits historiques. Je n'ai pas eu de gros problème 
        avec la façon qu'a l'auteur de présenter les faits, mais 
        parfois on ne sait pas qui parle et on doit être sauvé par 
        les "écrit-il" très fréquents. Ce qui m'a 
        surtout frappé, c'est la situation des prisonniers politiques, 
        sans avenir, avec leurs seuls souvenirs du passé. (Au moins les 
        Juifs savaient pourquoi ils se trouvaient dans les camps de la mort  même 
        si ce n'était pas une consolation...)
        J'ouvre, exceptionnellement, à trois quarts. 
Cris de surprise...
Séverine
        Rien que pour ça, il fallait le programmer !
        Henri
        Je ne suis pas objectif puisque j'ai un rapport particulier avec la Russie. 
        J'avais lu de Rolin En 
        Russie sur mon lit d'hôpital (voir ici 
        les aventures d'Henri). Dans ce livre, j'ai aimé le récit ; 
        les interventions de l'auteur nous font rentrer dans le réel. Ça 
        m'a fait penser à Rosa 
        Montero, où il y a une projection de l'auteure sur Marie Curie. 
        Vers le milieu du livre, il y a tellement d'informations que l'aptitude 
        journalistique apparaît. J'ai bien aimé la fin où 
        il nous raconte son rapport raté comme le mien à la Russie. 
        Il y a des détails que j'ai appréciés, comme la quête 
        de la mort : comment ces milliers sont-ils morts ? J'aurais 
        aimé qu'il détaille plus les personnages qui cherchent. 
        Un de mes profs de philo disait : "La 
        poésie s'occupe des choses fragiles et les choses fragiles sont 
        celles qui traversent le temps". Le bouquin je l'ouvre 
        en grand, mais dans la situation du groupe, je l'ouvrirais moins. Est-ce 
        vraiment un livre pour le groupe lecture ? Je n'en suis pas si sûr. 
        Donc je l'ouvre aux ¾ voire plus. 
        Annick L
        La figure de ce météorologue 
         qui s'accroche à son idéal communiste et veut 
        encore croire que Joseph, le "Bon Petit père des peuples", 
        n'est pas responsable de ce qui lui arrive  m'a fait penser 
        à cette uvre remarquable que nous avons lue ensemble, La 
        Fin de l'homme rouge de Svetlana Aleksievitch, où celle-ci 
        fait entendre, entre autres, la voix de survivants du Goulag qui continuent 
        à vénérer leur bourreau... c'est terrible ! 
        Cependant il n'y a aucune comparaison possible entre ces deux livres. 
        Le projet d'Olivier Rolin est plus modeste : il s'attache à 
        un seul personnage dont il veut retracer le destin tragique. Et il le 
        fait avec beaucoup de rigueur. Jusqu'à exhumer les lettres et dessins 
        qu'il envoyait à sa petite fille (cette annexe est vraiment touchante). 
        Il explique d'ailleurs clairement son projet au début. J'ai été 
        très intéressée par ce récit et sensible à 
        l'absurdité de ce destin : cet homme était un bon communiste, 
        très engagé dans son travail scientifique au service de 
        la cause nationale, c'était un bon mari, un bon père. Il 
        n'avait commis aucune faute..., comme les milliers d'autres victimes d'un 
        système totalitaire devenu fou. Ce livre n'a pas la force des témoignages 
        directs des rescapés ou des romans de Soljenitsyne (que j'avais 
        découverts, comme vous, dans les années 1980), mais c'est 
        un bon travail de journaliste, dans lequel on sent l'implication personnelle 
        d'Olivier Rolin, par rapport à son passé de militant d'extrême-gauche 
        et à sa foi dans l'avènement d'un monde meilleur. Je pense 
        que c'est ça qui m'a également touchée. Merci pour 
        cette découverte.
        Lisa
        Je ne connaissais pas Olivier Rolin. J'ai été très 
        déçue. Le style est très scolaire, tel un devoir 
        d'expression écrite de quatrième. Il répète 
        constamment "raconte-t-il", "dit-il", c'est lourd ; 
        il aurait pu trouver des astuces pour bien différencier les paroles 
        du météorologue des siennes. Il essaie de faire du Emmanuel 
        Carrère sans y arriver. Ses réflexions ne m'intéressent 
        pas, ça ne prend pas. J'ai aussi été déçue 
        par la retranscription de la vie du météorologue. J'ai envie 
        d'éléments concrets pour ce type de livre. Par exemple, 
        je n'ai pas envie de savoir comment Olivier Rolin imagine la vocation 
        de Feofor, je veux savoir concrètement ce qu'a été 
        sa vie. Les dessins sont bien faits mais ne m'ont pas particulièrement 
        émue. L'auteur n'a pas réussi à m'émouvoir 
        avec cette histoire. J'ouvre à moitié. 
        Un sondage est sorti récemment en Russie où 75 % des 
        gens considèrent Staline comme un héros et un modernisateur, 
        les atrocités étant un mal nécessaire. 
         Manon (qui est venue nous dire au revoir avec son départ pour Singapour 
        où elle va vivre)
 
        (qui est venue nous dire au revoir avec son départ pour Singapour 
        où elle va vivre)
        Je pense que j'ai lu à la fac Tigre 
        en papier  de Rolin, mais je n'en ai aucun 
        souvenir. Le météorologue, j'en avais entendu parler 
        lors de mon voyage en transsibérien. Il faisait partie des 70 livres 
        que j'ai à lire sur ma tablette...
        Je suis arrivée dans le groupe avec Oblomov 
        et je repars avec celui-là, qui se passe en Russie... Une 
        journée d'Ivan Denissovitch de 
        Soljenitsyne que j'ai lu et celui-là, ce sont deux livres différents, 
        deux manières de voir. 
        J'ai aimé que Rolin annonce directement que le météorologue 
        va finir au Goulag. Le personnage ne se définit pas comme une victime 
        du système, mais comme une victime d'une machination : c'est 
        intéressant d'avoir pris un personnage comme celui-là. L'humour 
        et l'ironie ne m'ont pas dérangée. J'étais tellement 
        absorbée que l'écriture ne m'a pas gênée. Je 
        l'ouvre trois quarts. Il y a d'autres choses à lire sur les goulags, 
        mais ça apporte quelque chose.
        Danièle 
 
        
        J'ai commencé ce livre sans grande envie. Et de fait, je me suis 
        plutôt ennuyée au début. J'en savais à la fois 
        trop et trop peu. Trop, parce que les tensions politiques de l'époque 
        soviétique avaient fait partie de ma vie et occupé une grande 
        partie de nos discussions. J'étais aussi allée souvent en 
        Allemagne de l'Est, et je connaissais la réalité du régime 
        soviétique. Trop peu, parce que je ne connaissais pas tous les 
        protagonistes dont il est question dans le livre, et que je n'avais pas 
        envie de me replonger dans ce passé.
        Puis je me suis intéressée au sort d'Alexis Féodossiévitch 
        Vangengheim à partir de son incarcération dans les camps 
        du goulag. J'ai trouvé son histoire tragique et racontée 
        de manière très émouvante. Il représente les 
        gens qui ont uvré avec conviction et idéalisme pour 
        un système plus juste et humain, et qui se retrouvent sans défense 
        face à un système totalitaire et sanguinaire qui s'éloigne 
        d'eux, les trompe et les exécute sans raison. On trouve des analogies 
        avec la Révolution française, et sans doute avec toute révolution. 
        Ses lettres à sa femme et à sa fille sont touchantes, son 
        optimisme aussi. Bien sûr, on se demande jusqu'au bout, s'il est 
        un "bon soviétique gavé d'idéologie" (question 
        que se pose l'auteur p. 104), ou s'il feint de croire encore au régime 
        pour sauver sa femme et sa fille d'éventuelles représailles. 
        Mais l'auteur fait sa narration surtout en fonction de la première 
        hypothèse.
        L'auteur décrit l'horreur des goulags, qu'on ne peut s'empêcher 
        de comparer aux atrocités nazies dans les camps de concentration, 
        et dont on a cru qu'elles ne pourraient se répéter. J'ai 
        été effarée quand même par le nombre des exécutions. 
        Le rappel de ces chiffres est aussi, à mon avis, un grand mérite 
        de ce livre.
        La réhabilitation du météorologue paraît encore 
        plus cruelle, ou dérisoire, sobrement et ironiquement présentée 
        par l'auteur : "la 
        mort est annulée. L'affaire est close".
        J'abonde dans le sens de l'auteur et ses considérations sur le 
        gouffre entre l'espoir suscité par la Révolution d'octobre 
        1917 et la suite des événements, sur la désillusion 
        des intellectuels, "nombreux 
        chez nous surtout, qui furent un moment contaminés par ce grand 
        enthousiasme" (p. 196) 
        et n'ont pas toujours voulu voir la réalité en face (Gide, 
        Sartre...). À mon avis, c'est le sens à donner aux intrusions 
        de l'auteur dans ce récit, et qui ont gêné nombre 
        d'entre vous. En fait, il tient à se situer aujourd'hui, avec le 
        recul du temps, pour montrer l'aveuglement de l'époque d'alors, 
        mais aussi peut-être de la nôtre, en tout cas celle des générations 
        d'intellectuels qui ont cautionné ce régime des années 
        durant. Le message est aussi politique.
        Reste la note d'espoir ou plutôt de désespoir d'être 
        passés à côté de l'espérance (p. 
        197).
        Claire
        Par Christian, je savais qu'il s'agissait des camps soviétiques ; 
        il en recommandait le livre sans évoquer des qualités littéraires : 
        fallait-il s'attendre à un documentaire ? Certains de vos 
        points de vue vont dans ce sens (livre "intéressant", 
        que Denis ne distingue plus d'ailleurs des films documentaires). Par Lisa 
        je savais que le livre avait eu le prix du style qu'a fondé Antoine 
        Buéno que nous rencontrons la séance prochaine et la 
        collection, "Fiction 
        et Cie" laisse penser qu'il s'agit bien de littérature.
        A la 7e ligne, je vois l'expression "ourlée de lumière"... 
        je me dis aïe, et deux pages après "festonné" 
        de lumière, mais bon. Contrairement à Manuel, cette sorte 
        d'humour grinçant à certains moments me plaît beaucoup ("paysage 
        horriblement soviétique", "une bourgade dans laquelle 
        on n'a pas tellement envie de s'éterniser").
        Vu que Rolin fait de la littérature avec un personnage ayant réellement 
        existé, je l'ai spontanément rapproché de livres 
        que nous avons lus : Emmanuel 
        Carrère, Echenoz avec Ravel ; 
        à côté d'Éric Vuillard avec L'ordre 
        du jour, pour moi ça coince. Je trouve que ce que fait 
        Rolin est estimable : il rend hommage à ces victimes à 
        travers à ce personnage, il m'instruit sur le fonctionnement du 
        régime et l'illustre par cet exemple qu'il sort de l'ombre. Au 
        passage, j'ai apprécié le lien avec notre lecture précédente, 
        La 
        Saga de Youza, où des gens sont déportés 
        et là, on voit ce qui leur arrive.
        Le projet littéraire est lui aussi estimable : au lieu du 
        simple récit d'une vie, il y a un deuxième récit, 
        celui de son enquête pour la reconstituer ; et pour que la 
        composition sorte un peu de l'ordinaire, il ajoute entre deux parties 
        l'évocation de la vie au camp qui mêle deux je, celui 
        de Rolin et celui du météorologue : pas mal ! 
        Ah zut, on a une quatrième partie où l'auteur éprouve 
        le besoin d'une conclusion qui s'ouvre de façon raplaplaplanante : 
        "J'ai raconté aussi scrupuleusement que j'ai pu, sans romancer, 
        en essayant de m'en tenir à ce que je savais, l'histoire d'Alexeï 
        Féodossiévitch Vangengheim, le météorologue." 
        C'était donc que ça ! Si c'était le simple récit 
        d'une enquête ou une biographie partielle, je pourrais l'apprécier 
        en tant que telles. Mais j'attends plus qu'un reportage. 
        Or je ne suis pas enthousiaste. Alors qu'il lui donne la parole, il ne 
        donne pas vraiment vie au personnage au sens où j'ai du mal à 
        m'intéresser vraiment à lui, il reste sans relief. Rolin 
        se met en scène en train de mener son investigation, ce qui donne 
        un peu de peps. Mais dans le récit, je me suis lassée à 
        un moment, ressentant l'ennui que plusieurs ont exprimé, et suis 
        repartie quand la bibliothèque est évoquée : 
        j'ai aimé le personnage de Tchirkov, la bibliothèque donc, 
        qui est l'objet d'une enquête aussi d'Olivier Rolin dans son film, 
        que j'ai trouvée également frustrante, alors que le sujet 
        était passionnant. J'ai pensé à l'extraordinaire 
        livre que nous avions lu, Proust 
        contre la déchéance. J'ai retenu l'évocation 
        des aurores boréales, le fait que le beau et l'horrible coexistent 
        ; et le cahier de dessins est merveilleux : mais est-ce qu'il n'aurait 
        pas pu en faire plus et mieux que simplement le placer  pof  
        en annexe à la fin du livre ?! 
        Et les lettres, s'il nous en avait mis une intégrale ?...
        Rolin cherche à comprendre son personnage et le lecteur aussi ; 
        comment peut-il tenir ? Il "se 
        raccroche à ce qui ne sombre pas, l'amour des siens et la permanence 
        de son esprit"  ça c'est très 
        fort. Toujours "stalinien", Alexeï m'a rappelé comme 
        à Annick,  
        La Fin de l'homme rouge que nous avions lu : dans l'épisode 
        a priori stupéfiant du portrait de Staline réalisé 
        par le météorologue que tient Rolin p. 132, l'émotion 
        ne passe pas, quel dommage. J'ouvre entre ½ (si je ne considère 
        que le livre) et ¾ (si je m'incline devant le sujet). Mais pour 
        le groupe lecture, j'ouvre ½.
        Geneviève 
 
        
        Je connaissais Jean Rolin, que j'apprécie, mais pas Olivier Rolin, 
        dont j'avais plutôt envie de lire Tigre 
        en papier. Je connaissais déjà la période 
        et les événements décrits, notamment à travers 
        les livres de Soljenitsyne. Mais je connaissais beaucoup moins bien l'histoire 
        de ce tout début du Goulag. Je n'avais pas non plus perçu 
        l'importance que prenait pour la Russie soviétique le lancement 
        de grandes expéditions exploratoires. 
        Mon intérêt pour ce récit est allé crescendo. 
        J'ai parfois décroché dans la première partie consacrée 
        au portrait du "météorologue" que je trouvais 
        par moment un peu ennuyeux, même si ses rêves scientifiques 
        étaient passionnants. J'ai vraiment accroché avec la description 
        de cette communauté d'intellectuels déportés et la 
        description de la bibliothèque. Mais j'ai été vraiment 
        fascinée par le récit de l'exécution et l'enquête 
        menée par l'auteur, lancé sur les traces du convoi, avec 
        l'aide de témoins de l'époque. Je n'ai pas été 
        gênée par les changements de voix fréquents, surtout 
        dans la deuxième partie, qui alterne citations des lettres et point 
        de vue de l'auteur. 
        Cependant, je trouve que les personnages ont du mal à prendre une 
        véritable épaisseur psychologique. J'aurais notamment beaucoup 
        aimé en savoir plus sur le destin de la fille du "météorologue" 
        et son suicide. Peut-être les interventions récurrentes de 
        l'auteur gênent-elles la construction des personnages. Néanmoins, 
        j'étais très intéressée par le point de vue 
        sur ces révolutionnaires trahis d'un ex-gauchiste qui a longtemps 
        cru lui-même à la révolution. Dans ce contexte, le 
        portrait de cet homme qui continue envers et contre toute évidence 
        à croire à Staline et au communisme, est particulièrement 
        intéressant. J'ouvre donc ce livre aux trois quarts.
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Synthèse 
        des AVIS du GROUPE 
        BRETON réuni le 13 juin 2019 (pour deux livres 
         Le météorologue 
        et/ou L'arabe du futur), 
        rédigée par Yolaine, suivie de quelques avis détaillés 
        
        
|  Cindy, 
              Christian, Édith |  Chantal | Pas 
              lu : Marie-Claire, Marie-Thé, Yolaine | 
Il 
        s'agit plus d'un récit que d'un roman à proprement parler, 
        à mi-chemin entre le journalisme et la fiction. 
        Cette enquête 
        dans les profondeurs insondables du goulag par un passionné de 
        la Russie a profondément séduit les lectrices au coeur tendre 
        et à l'âme fraîche. Le côté militant d'Olivier 
        Rolin, l'évocation des plaines infinies de l'espace russe, la description 
        du peuple, la reconstitution très documentée de cette période 
        très poignante de l'histoire, et même la découverte 
        technique de la météorologie les ont enthousiasmées 
        et émues. L'écriture, précieuse et recherchée, 
        ainsi que la construction rigoureuse du livre ont achevé de les 
        convaincre.
        Le deuxième groupe, complètement blasé, est resté 
        en dehors de cette terrible histoire, dont la relation insuffisamment 
        "charnelle" n'a pas réussi à susciter la même 
        émotion, sans compter celles qui n'ont même pas réussi 
        à la lire, peut-être un peu en raison du trop grand nombre 
        d'ouvrages parus récemment sur ce thème (explication qui 
        ne vaut pas justification).
        Christian
        Je suis d'autant plus déçu de ne pouvoir être parmi 
        vous que j'avais moi-même suggéré la lecture du livre 
        d'Olivier Rolin en séance, livre que j'ai beaucoup aimé  
        : je l'ouvre en grand ! 
        Ce récit conjugue de façon prégnante et très 
        émouvante le terrible destin de ce scientifique, Alexeï Féodossiévitch 
        Vangengheim, le météorologue, avec la folie de la terreur 
        stalinienne. Ce savant ne cessant, malgré la réalité 
        accablante du goulag, de croire à une funeste erreur des autorités 
        soviétiques dans sa déportation d'espérer sortir 
        de cet enfer pour retrouver sa famille...
        La correspondance adressée par lui à sa toute jeune fille 
        serre le cur (à ce titre les illustrations qui sont représentées 
        dans le livre ajoutent à ces émotions).
        Ce livre dit bien à quel point le système concentrationnaire 
        avait su contaminer et détruire tout libre arbitre chez certains 
        "zec" au point de tuer en eux toute capacité de révolte 
        et même de compréhension du phénomène stalinien.
        Pour Rolin, le triomphe (relatif) du capitalisme mondialisé s'expliquerait 
        par la fin de l'espérance révolutionnaire. C'est peut-être 
        vrai, en partie, mais on peut sérieusement mettre en cause cette 
        espérance si on considère sur la longue durée que 
        toutes les utopies de cet ordre ont rapidement sombré dans des 
        dictatures. Le XXe siècle, en effet, fut pris en étau par 
        ces trois idéologies mortifères : fascisme, nazisme 
        et maoïste. Elles enseignent, s'ils en était besoin, que les 
        tentatives forcenées pour "changer l'Homme" sombrent 
        toujours dans la même terreur.
        J'ai eu l'occasion, dans une vie antérieure, de connaître 
        un peu Olivier Rolin et surtout son frère Jean Rolin. Marqués 
        tous deux par leur engagement politique militants, sincères et 
        déterminés, dans les années qui ont suivi 68, ils 
        sont devenus tous deux de bons écrivains (quoique très différents 
        bien sûr par le style et les sujets). Ils demeurent à mes 
        yeux des auteurs singuliers, ironiques et documentés sur l'Histoire 
        et le monde d'aujourd'hui, sans jamais sacrifier leur amour de la littérature.
        Chantal
        Je n'ai pas beaucoup aimé le style du livre, mi-journalistique 
        (enquête très fouillée), mi-fiction (réinvention 
        de scènes d'après les lettres retrouvées) ; je ne 
        suis pas parvenue à "incarner" Alexeï le météorologue.
        Et surtout, je crois que j'ai ressenti une overdose de "triste, horrible, 
        désespérant" depuis septembre... : des lectures 
        à vous faire désespérer totalement de la nature humaine 
        ! Et trop, c'est trop !
        Mais j'ai été profondément touchée par :
        - d'abord cette vie pleine de possibilités, fauchée comme 
        tant d'autres par la bêtise, la cruauté humaines
        - puis par les dessins retrouvés qu'Alexeï adressait à 
        sa petite enfant qu'il n'a pas pu connaître, qu'il lui envoyait 
        à des fins éducatives et qui lui permettaient à lui 
        de continuer à vivre
        - touchée par la douleur évoquée de sa femme qui 
        élève sa fille dans la mémoire du père absent, 
        et qui ne saura jamais, jusqu'à sa mort, ce qui est arrivé 
        à son mari
        - touchée par le cheminement de sa foi dans le communisme, qui 
        vacille au cours des 4 années de goulag, laissant place au doute, 
        puis à l'incompréhension totale :
      
"Peut-être me suis-je laissé dépasser par la vie, écrit AlexeÏ Féodossiévitch le dernier jour doctobre. Je nai pas vu grandir la nouvelle éthique (!), et je ne comprends rien à ce qui se passe.".
"Je n'arrive pas à concilier dans ma tête bolchevisme et non-sens absolu".
Pour finir, la fin terrible d'Eleonora sa fille, scientifique comme lui, 
        paléontologue, qui se suicide après avoir cherché, 
        et trouvé, toute l'histoire de son père.
        Je l'ouvre donc à ½.
        Pitié pour l'année prochaine : si possible alterner un livre 
        qui fait du bien, un livre horrible ce serait mieux... Mais c'est vrai 
        que tous ces livres douloureux, voire désespérants, j'ai 
        beaucoup aimé !
        
        UN PEU DE DOCUMENTATION concernant 
        Olivier Rolin ?
        
        Repères biographiques 
        
        Enfance et formation - Militantisme - Potins familiaux
        Publications
        - Romans, récits géographiques, pour 
        la jeunesse, essais, uvres complètes (romans, récits, 
        articles), traduction, film documentaire
        - Entretiens avec Olivier Rolin - Articles sur Le météorologue
         
REPÈRES BIOGRAPHIQUES
         Enfance et formation
        - Né en 1947 à Boulogne-Billancourt. Père militaire. 
        Enfance au Sénégal
        - Lycée Louis-le-Grand, puis École normale supérieure 
        en philosophie. Exclu, ne passe pas l'agrégation.
        
 Militantisme
        Maoïste, 
        il préfère se mettre à "lécole 
        des masses"... Membre dirigeant de l'organisation maoïste Gauche 
        prolétarienne créée en 1968, il appartient à 
        la "branche militaire" de la NRP (Nouvelle résistance 
        populaire), créée comme bras armé possible d'une 
        lutte révolutionnaire, mais qui reste pacifique jusqu'à 
        l'auto-dissolution de la Gauche prolétarienne en 1973.
        
 
        Potins familiaux
        - 
        Olivier est le frère de l'écrivain Jean Rolin, qui fut aussi 
        membre de la Gauche prolétarienne ; également journaliste, 
        également écrivain.
        - Olivier Rolin a été le compagnon de Jane Birkin ; ils 
        se rencontrent sous les bombes à Sarajevo.
        - Jean Rolin, son frère, a eu pour compagne une des filles de Jane 
        Birkin, la photographe Kate Barry.
        
PUBLICATIONS
         
         
        Journaliste : pour Libération et Le Nouvel Observateur
         
        Écrivain 
        : ses livres sont inspirés par  
        Mai 68 et la Gauche prolétarienne, les aventures 
        au Soudan et de nombreux voyages, en particulier en Russie. Ses livres 
        ont été publiés au Seuil (puis en poche Points), 
        sauf mention autre.
Romans (avec ou 
        sans fiction)
        - 1983 : Phénomène 
        futur
        - 1987 : Bar 
        des flots noirs
        - 
        1993 : L'Invention 
        du monde
        - 1994 : Port-Soudan 
        (Prix Femina 1994)
        - 1998 :  
        Méroé
        - 2000 : La 
        Langue suivi 
        de Mal placé, 
        déplacé, Verdier
        - 2002 : Tigre 
        en papier (Prix France Culture 2003)
        - 2004 : Suite 
        à l'hôtel Crystal
        - 2006 :  
        Rooms
        - 2008 : Un 
        chasseur de lions
        - 2010 : Bakou, 
        derniers jours - En 2010 : Grand Prix de littérature Paul 
        Morand de l'Académie française pour l'ensemble de son uvre
        - 2014 :  
        Le météorologue, Seuil/Paulsen (Prix du style 2014)
        - 2015 :  
        À y regarder de près, avec Érik Desmazières
        - 2016 : Veracruz, 
        Verdier
        - 2017 : Baïkal-Amour, 
        Paulsen.
Récits géographiques
        - 1986 : Athènes 
        : avec Olivier Rolin, Autrement
        - 1987 : En Russie, 
        Quai Voltaire ; Points 
        1997
        - 1988 : Sept 
        villes, Rivages
        - 1989 : La Havane, 
        avec Jean-François Fogel et Jean-Louis Vaudoyer, Quai Voltaire
        - 1997 : Mon 
        galurin gris : petites géographies, Seuil
        - 1999 : Paysages 
        originels : Hemingway, Nabokov, Borges, Kawabata, Michaux
        - 2011 : Sibérie, 
        Inculte ; Verdier poche, 2016
Pour la jeunesse
        - 2012 : Le 
        roi des taupes, École des loisirs
        
Essais
        - 1985 : "Objections contre une prise d'armes" (sous le pseudonyme 
        d'Antoine Liniers), Terrorisme et démocratie, avec François 
        Furet, Philippe Raynaud, Fayard, en 
        ligne dans Gallica 
        - 2006 : Une 
        invitation au voyage, ill. Erik Desmazières, éd. 
        BNF 
        - 2011 : Bric 
        et broc, Verdier
uvres complètes (romans, 
        récits, articles)
        - 2011 : Circus 
        1 (1980 - 1998)
        - 2012 : Circus 
        2 (1999 - 2011)
Traduction de 
        l'espagnol
        - 1998 : La 
        ville des prodiges, Edouardo Mendoza
Film documentaire
        - 2014 : 
        Solovki, la bibliothèque 
        disparue, un film de Élisabeth Kapnist et Olivier Rolin, 54 
        min. 
        Une enquête sur le destin de la bibliothèque du camp des 
        îles Solovki dont parle Le météorologue, qui 
        compta jusqu'à 30 000 volumes. Par ailleurs, 
        c'est à loccasion du tournage de ce 
        film que le photographe Jean-Luc Bertini a voyagé dans les îles 
        Solovki, connues pour leur monastère du XVe siècle qui constitua 
        un lieu de pèlerinage important, mais aussi pour avoir abrité 
        le premier camp de ce qui allait devenir le Goulag : il en a tiré 
        un livre, Solovki, la bibliothèque perdue, photographies 
        de Jean-Luc Bertini, texte d'Olivier Rolin, Le bec en l'air, 2014 (Voir 
        la présentation ICI du livre 
        et du film et le film en 
        ligne ici). 
        
 Entretiens avec 
        Olivier Rolin
        - Sur Le météorologue, avec Dominique Conil et Thomas 
        Saint-Cricq, Mediapart, 21 septembre 2014, 40 min, en 
        ligne ici
        - Cinq entretiens d'une heure avec Mathias Enard,  
        A voix nue, France culture, du 24 au 28 août 2015 : 
        1/5 (début de sa vie) - 2/5 
        (le militantisme) - 3/5 
        (l'évolution de ses livres ; il refuse que certains de ses 
        livres soient taxés de "romans historiques) - 4/5 
        (L'invention du monde, roman qui rassemble une journée dans 
        le monde) - 5/5 
        (la Russie : cette dernière émission est sur Le 
        météorologue)
        - De 
        la Gauche prolétarienne à la littérature, Discussion 
        du soir avec Jean-Christophe Rufin, France Culture, 24 mars 2017, 
        45 min
        - Masterclasse, 
        avec Arnaud Laporte, France Culture, 16 mars 2018, 59 min
Sur Le météorologue
         
        Notons que le livre est paru dans une 
        double édition :
        - éditions Paulsen : 
        une maison d'édition spécialisée en littérature 
        de voyage et d'exploration
        - éditions du Seuil, dans 
        la collection 
        "Fiction & Cie", créée en 1974 par Denis 
        Roche pour accueillir "des uvres éclectiques et exigeantes".
        L'iconographie du cahier hors-texte est due à la collaboration 
        des éditions Paulsen avec l'ONG Memorial.
Quelques 
        articles
        - "Le météorologue 
        d'Olivier Rolin", Nathalie Crom, Télérama, 
        6 septembre 2014
        - "Olivier 
        Rolin, dissous dans le nuage rouge", Philippe Lançon, 
        Libération, 24 septembre 2014 
        - "Une voix du goulag". 
        Critique et extrait du Météorologue d'Olivier Rolin, 
        Raphaëlle Leyris, Le Monde, 18 septembre 2014
        Dans le même numéro, Olivier Rolin : "Je 
        ne suis vraiment bien nulle part".
        - "La fabrique du 
        malentendu dans les procès du Goulag : lecture de Le Météorologue 
        dOlivier Rolin", Savoirs en prisme, n° 5, 
        2016 : une étude de Ngadi Laude, Université de Lorraine.
Nos cotes 
        d'amour, de l'enthousiasme au rejet :
         
 
         
 
 
 
        
        à la folie - beaucoup- 
        moyennement - un peu - pas du tout
        grand ouvert - ¾ 
        ouvert - à moitié 
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        - fermé !
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