![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Quatrième de couverture :
Née en 1592 dans une famille noble de Biscaye, Catalina de Erauso
fut placée toute petite dans un couvent. À lâge
de quinze ans elle senfuit et, adoptant des vêtements dhomme
quelle porta toute sa vie, devint soldat de fortune dans lempire
espagnol.
Quatrième de couverture :
Bien qu'elle ait toute l'allure aventureuse et
picaresque d'un roman de cap et d'épée, l'histoire de la
Nonne Soldat est une histoire vraie. Catalina de Erauso a vécu,
d'une vie exaspérée, comme disent les Espagnols. Le récit
qu'elle en écrivit, de sa main plus dextre à manier l'épée
que la plume, étonna ses contemporains. C'est une confession hardie,
peut-être sincère, qu'elle commença d'écrire
ou de dicter le 18 septembre de l'an 1624, alors qu'elle rentrait en Espagne
sur le galion le Saint-Joseph. Dans l'inaction forcée, elle se
plut à revivre par la pensée les aventures d'autrefois,
les courses à cheval à travers les Andes, en quête
d'El Dorado, les querelles, les combats, les fuites, la fortune hasardeuse,
la vie errante et libre. Elle I'a fait dans une langue nette, concise
et mâle. Elle ne parle d'elle au féminin que très
rarement, dans les cas désespérés, aux minutes de
suprême détresse, alors qu'elle sent la Mort et qu'elle a
peur de l'Enfer.
|
Catilina DE ERAUSO (1592-1650)
|
Surprise
! Les réactions au livre ont inclus deux convictions contraires
: - c'est une fiction - c'est une véritable autobiographie. Voir dans la doc ce qu'il en est pour de bon... |
Monique
L(avis
transmis)
Ce récit du genre picaresque m'a fait me poser pas mal de questions
: où Catalina a-t-elle pu acquérir une telle dextérité
dans le maniement des armes ? Comment expliquer que dans la promiscuité
dans laquelle elle a vécu avec des groupes d'hommes personne ne
se soit rendu compte de son sexe ?
Est-ce que les nonnes étaient instruites en langues étrangères
et en écriture à cette époque ?
Sinon la lecture n'a pas été désagréable.
Il y a eu des moments plaisants comme l'épisode du cheval borgne.
Ce qui m'a surprise c'est la facilité avec laquelle, elle change
de souteneur.
J'attendais plus de réflexions sur le travestissement. L'émotion
des personnes qui en ont eu connaissance est surprenante.
Pour moi, c'est une curiosité, une découverte étrange.
Je l'ai lu en
ligne.
J'ouvre à ¼.
Fanny(avis
transmis)
J'ai
trouvé un grand intérêt à découvrir
le parcours incroyable de cette personne. Son jeune âge tout d'abord,
au moment où elle s'enfuit du couvent : comment une enfant a-t-elle
pu survivre dans ces conditions ?
Son identité de genre, à une époque où cela
n'était probablement même pas pensé, il y a l'angle
du regard extérieur bien sûr, mais également de manière
sous-jacente la manière dont il/elle vit son rapport à l'identité
et à ses désirs et attirances qu'il/elle nomme d'ailleurs
à plusieurs reprises.
Enfin, j'ai également été saisie par la violence
permanente de son récit, des morts à coup d'épée
parfois plusieurs fois par pages, au point que cela pourrait presque en
devenir banal. Incroyable qu'il/elle ait survécu à tous
ces affrontements, sans parler des épisodes où il/elle se
trouve condamné à mort jusqu'à monter sur la potence.
Seulement, malgré ce réel intérêt je n'ai pas
du tout aimé le style ; la lecture, quoique brève, a été
pour moi un vrai pensum.
Tout est toujours linéaire, la succession des faits est toujours
écrite sur le même style, tout est désespérément
plat et sans relief. Cela ne retire bien sûr rien à la portée
du témoignage historique de ce récit et au respect profond
pour cette personne. Mais sous un angle littéraire, personnellement
je me suis ennuyée au point que je n'ai pas palpité comme
j'aurais aimé le faire.
Finalement c'est la préface que j'ai trouvé le plus intéressant.
J'ouvre ¼.
Marie-Thé
Je n'ai pas aimé du tout. Et cette préface qui me tutoie
!
Le genre de livre m'énerve.
Pourtant José-Maria de Heredia dans sa préface marque un
point.
Elle parle au masculin.
Il suffit de lire les départs des chapitres.
Dans ce livre, ça bouge, contrairement au livre d'hier de Sándor
Márai.
Le clergé est très présent en Amérique du
Sud.
Le livre m'a fait penser à L'ancêtre
de Saer que nous avions lu et la cruauté des Indiens qui dépeçaient
ceux qu'ils allaient manger. J'ai pensé aussi à l'Inquisition
et la controverse
de Valladolid.
Le récit se fait à la pointe de l'épée, on
passe au mariage, la femme se querelle. Il y a beaucoup d'injustices.
Jacquelineet
(avis
transmis)
Quelle aventure ! Un spadassin voyageur du 17e siècle qui est une
femme ! Pas facile d'être libre pour une
Espagnole du 17e siècle ! Le livre est court et ça tombe
bien parce que cela deviendrait vite répétitif : il/elle
crève la misère puis trouve à servir un protecteur
ou une protectrice, en tout cas un employeur, parfois il s'agit d'un parent
(mais c'est toujours sans être reconnu(e) !) Il/elle joue aux cartes
avec des comparses, est pris dans une rixe ou bien, plus ou moins commandité(e),
exécute un adversaire, se retrouve en prison, risque la peine de
mort, mais s'en sort, reprend la route et recommence une cinquantaine
de lieues plus loin
Il /elle monte un tout petit peu en grade dans
l'armée, se bat contre les Indiens puis, de nouveau sous une menace
de mort, n'a d'autre issue que de demander le jugement des matrones pour
révéler son sexe ! Elle devient une célébrité
et peut s'habiller en homme
Je suis restée un peu sur ma faim. J'aurai voulu en savoir plus
mais c'est peut-être l'effet voulu par l'auteur.
J'ai à peu près suivi ce voyage extraordinaire du Pays basque
espagnol jusqu'à travers les colonies espagnoles d'Amérique
du Sud (en passant par la Nouvelle Calédonie ? Seul endroit où
existerait un Paita alors que Sana qui en est éloignée de
soixante lieues, est à trente lieues de Trujillo dans l'actuel
Pérou). Parfois, plusieurs villes d'Amérique du Sud portent
le même nom hispanique avec une légère variation de
transcription.
(Un peu plus tard) Merci, je viens de recevoir la
préface de votre édition ; dans mon
édition, outre la présentation de J.M. de Heredia il
y a une préface d'Elisabeth
Burgos que j'ai sautée. Par contre, j'ai adoré la démonstration
de Sophie Rabau. Et, en plus, elle est accompagnée de la carte
du périple que j'essayais de suivre. Cette carte confirme que Paita
est au Pérou (port du nord dans la province de Piura) et que Sana
est l'actuelle Zana (avec des tildes). Tant pis pour la nouvelle Calédonie
! Mais quelle importance ?
J'ouvre à moitié mon édition où je m'en serais
tenue à une lecture et aux ¾
celle avec la préface de Sophie Rabau
Renée
(avis
transmis)
Formidable personnage qui écrit comme elle vit : elle fonce, elle
avance. Nous avons un genre de squelette de livre : elle cite les faits,
sans s'appesantir sur les détails ni sur les sentiments. Elle ferroie
avec l'aisance d'un homme sans s'étonner de cette facilité.
C'est une héroïne moderne. Je n'ai pas pu terminer le livre,
mais je pense que je l'ouvrirai aux ¾ : trop heureuse de connaître
ce phénomène, mais bien entendu peu de qualités purement
littéraires pour l'ouvrir en grand.
Chantal
Catalina est une vraie Catalina. Il y a un ton. Je me suis dit, enfermée
entre 5 et 15 ans, elle a envie de vivre.
José-Maria de Heredia a dû bien
se marrer.
J'étais contente de retrouver ce vocabulaire et de la fiction pure.
J'ouvre à moitié car j'ai eu un certain plaisir. Je ne regrette
pas.
Annick
A
Je me suis beaucoup ennuyée.
C'est vrai que c'est intéressant pour ce qui est du vocabulaire.
C'est également intéressant cette femme qui se dit homme
; elle est extraordinaire. C'est très visuel.
J'ouvre ¾ en maugréant.
(En entendant ¾, gros points d'exclamation
sur les visages de qui a entendu se plaindre à haute voix Annick
tout au long de sa lecture...)
Édith
J'ouvre en grand ce tourbillon de la vie.
Et qui croire ? Ce que j'ai préféré, ce sont les
préfaces. J'ai eu plaisir à être étourdie par
la première préface.
J'ai beaucoup aimé la syntaxe du traducteur, auteur de "Comme
un vol de gerfauts"...
Catalina plaît aux femmes. Et l'on peut voir qu'o peut faire l'amour
sans pénétration... On ne naît pas femme... on se
déguise.
Et son frère qu'elle tue... Ce qui rend invraisemblable m'a ravie.
Et j'ai trouvé bien des aspects actuels.
Question : y a-t-il de la souffrance pour la nonne ?
Manuel
Des passages m'ont fait rire, d'autres m'ont ennuyé ; je ne retenais
rien. Don Quichotte, qu'on a lu, c'est pareil, ça m'ennuie.
J'ai aimé la quadruple préface, quelles surprises...
J'ai appris des choses sur la colonisation, les esclaves, les Indiens.
Bidonné ou pas, j'ouvre à moitié, car je n'ai pas
eu de plaisir à lire.
Rozenn entre et
Entre les réserves et les râleries entenudes, j'ai aimé
: en dépit de tout ce dénigrement, j'hésite entre
¾ et ouvert en grand.
Catherine
C'est un livre inattendu, notamment de la part de José-Maria de
Heredia, aux poèmes compassés.
C'est une curiosité, qu'on ne peut prendre au sérieux :
c'est génial car d'une vraisemblance nulle. Elle n'est jamais tuée.
Les en-têtes de chapitre sont drôles, le vocabulaire savoureux.
Je suis un peu déçue pour ce qui est du côté
croustillant.
Très savoureux aussi, l'évêque qui découvre
qu'elle est vierge et l'embrasse, et le fait qu'elle rencontre le pape.
J'ai aimé la fin ouverte.
Je ne regrette pas de l'avoir lu et l'ouvre - allez ! - aux ¾ car
je me suis bien marrée.
Annie
Je rejoins Catherine.
Plus je lisais, plus ça me plaisait. Je me suis amusée.
La pauvre est balafrée de partout et elle s'en sort tout le temps.
J'ai beaucoup aimé le ruisseau de sang..., quelle violence, c'est
jubilatoire dans le récit. Et le subjonctif est piquant.
Quand on reprend la préface, c'est drôle et donné
à réfléchir.
Danièle
J'ai trouvé le livre monotone, avec toujours le même schéma :
elle/il tue quelqu'un, on l'emprisonne, quelqu'un de haut placé
vient la sauver. Elle s'enfuit dans une autre ville.
C'est ennuyeux. On dirait un roman de cape et d'épée, sans
qu'on s'intéresse aux personnages. Pas vraiment d'action, mais
un résumé d'actions.
Une seule anecdote amusante : l'histoire du cheval soi-disant borgne p.
88 ; p. 92 enfin elle se confesse et avoue son sexe
Peu de changements de comportement !
Une autre anecdote amusante p. 118 : le pape Urbain VIII lui recommande
de continuer à vivre honnêtement et de se garder d'enfreindre,
sous peine de la vengeance de Dieu, car son commandement dit : Non
occides, tu ne tueras point !!!!
Un comble !
Tout le long de cette lecture, je boudais sans pouvoir y trouver de l'intérêt.
Je ferme.
Annick L
Je rejoins Danièle, j'ai trouvé ce livre très ennuyeux.
Est-ce une création ou pas ?
Au final, il y a quelque chose de mécanique.
Que fait-elle de sa liberté ? Elle passe son temps à tuer,
à jouer.
J'ai pensé au film Django
La fin m'a amusée.
J'ai pris ce livre pour une curiosité, au sens "cabinet de
curiosités". J'ouvre donc ¼ pour la curiosité,
le bonbon. Je reste intéressée par le fait que ce soit vrai
ou pas.
Jérémy
entre et
Je ne l'ai pas fini. Il se passe vaguement quelque chose à la fin.
J'ai préféré la préface : j'ai bien aimé,
ça m'a rappelé la cagne, c'est oiseux ; c'est pas ce que
je recherche en lisant, mais j'ai bien aimé les références.
Pour Ali baba, je ne savis pas ("il nexiste nul récit
arabe contant lhistoire dAli Baba et les quarante voleurs
avant quAntoine Galland nen produise la 'traduction' au XVIIIe
siècle, provoquant soudainement la naissance de versions arabes
'originales', en fait des traductions du français prétendument
traduit de larabe").
Le livre lui-même n'a eu pour moi aucun intérêt.
J'ai vu beaucoup de mots inconnus ("cornard", "orion").
Je laisse entrouvert entre fermé et ¼
en raison du trouble dans le genre du livre.
Fanfan
Je suis dans la même veine.
Et dès l'intro concernant un manuel d'autodéfense lesbien...
C'est Guignol.
Ce qui m'a plu, c'est qu'elle n'ait pas froid aux yeux, c'en est drôle
tant c'est exagéré.
Elle se venge de ses années de couvent jusqu'à 15 ans.
Le style est raide, picaresque. La fin m'a plu.
Je n'ai pas eu de plaisir, j'ai été énervée.
J'ouvre ¼
pour
la préface, son originalité.
Françoise
J'ai beaucoup aimé la prface éclairante.
C'est acquis que c'est José-Maria de Heredia qui l'a écrit.
Je ne garde pas de mauvais souvenirs de sa poésie.
J'ai apprécié les débuts de chapitre. J'ai lu avec
agacement et un peu d'ennui, mais sans déplaisir.
C'est un objet rare. J'ouvre à moitié pour la rareté
et la préface : un livre c'est fait de tout ça, préface
comprise.
(Annick L proteste avec
virulence.)
Suzanne
Les lieux, les cartes, n'ont pas donné d'intérêt.
Ce qui m'a plu, c'est que la vie d'un homme n'apporte pas de bénéfice,
n'est pas si passionnante.
Je me suis souvenue avec bien plus d'intérêt des aventures
de Fanny par Erica Jong, prostituée, pirate, on rigole dans une
vie d'aventures...
Ici, c'est banal ce qu'elle vit, c'est répétitif, qu'elle
aille se rhabiller !
Je retiens une phrase : on ne naît pas femme, on se déguise.
Katell
J'ai beaucoup aimé : c'est un vrai témoignage et je ne crois
pas qu'il soit inventé.
La vie de cette transgenre est tellement animée ! Elle est à
la fois homme et femme, avec une pulsion de morts et combats.
En fait, elle ne parle pas de son voyage lui-même.
La préface n'est pas très intéressante.
C'est un objet historique et je suis contente de le connaître.
Claire
J'ai trouvé la préface virevoltante d'érudition et
d'humour, et de jeu avec le lecteur. Une préface, en général,
loue le livre ; ici on est prévenu, c'est monotone, extrêmement
répétitif ! J'étais prévenue, donc ça
change la lecture que j'aurais eue si je ne l'avais pas lue. Et je suis
d'accord avec Françoise et non Annick : le livre que je lis est
un tout, avec son paratexte,
et non un texte "pur" hors toute édition.
Je me suis demandé qui était Sophie Rabau (QUI
EST SOPHIE RABAU ?) : un sacré mélange d'humour
et de science, bien rare chez les universitaires ("Ancienne
interne des bibliothèques de Paris. Professeure agrégée
de médecine littéraire ancienne et moderne. Cheffe de clinique
résistante à la Sorbonne Nouvelle").
Nous avons plusieurs textes à lire : les deux préfaces,
les intertitres, l'épilogue et le texte
de Catalina à la première personne. Le style orné
du traducteur José-Marie de Heredia est un filtre bien sûr
de la langue originale et est succulent par divers aspects. J'ai aimé
: "Il se mit à
pleuvoir des moines", "Nous les ouîmes siffler",
"il me secouait le pélisson", "il accourut toute
à la chaude".
Ce
qui me frappe, c'est que les vies ne comptent absolument pas. Comment
survit-elle ? Il faut bien entendu gober le tout et se farcir les innombrables
épisodes répétitifs qui ont énervé
et ennuyé plus d'un.e. Me frappe aussi, outre sa puissance physique,
son autorité : elle commande une compagnie.
Il y a des scènes grandguignolesques ; celle de l'hostie vaut son
pesant de cacahuètes : "le
corrégidor me condamna à mort. J'en appelai, mais, ce nonobstant,
il fut ordonné de passer outre à lexécution.
Je
mis deux jours à me confesser. Le suivant, la messe fut dite dans
la prison et le saint prêtre, ayant consommé, se retourna,
me donna la communion et revint à lautel. Tout aussitôt,
je crachai lhostie que j'avais dans la bouche et la reçus
dans la paume de la main droite en criant : 'Jen appelle à
lÉglise ! J'en appelle à lÉglise !' Le
tumulte fut extrême."
La fin est too much, avec la pension du roi et l'entrevue avec le pape...
C'est vraiment une double curiosité que ce livre et que cette femme.
On a parlé de cabinet de curiosités, je pense au Facteur
Cheval, à un monument de ce type. J'ouvre aux ¾, très
contente d'avoir découvert ce livre, son héroïne et
la préfacière.
Fanny (après avoir lu la
préface
de Sophie Rabau)
La préface que j'ai lue est beaucoup plus classique.
Celle-ci me montre que j'ai uniquement lu "les mémoires véridiques
d'une drôle de nonne". Cela donnerait presque envie d'écrire
4 avis.
Pour ma part, s'il s'agit du "roman de la nonne", je ferme car
j'ai l'impression d'avoir été dupée et je ne trouve
plus d'excuses à la platitude du style.
En revanche s'il s'agit de "l'histoire du soldat nonne", je
vais saluer la portée militante et l'audace du récit (on
va dire que j'ouvre à moitié car mon ennui à la lecture
reste le même).
Enfin s'il s'agit des "souvenirs authentiques d'un étrange
soldat", je n'avais absolument pas imaginé cette possibilité.
Mais mon avis reste le même que pour "les mémoires véridiques
d'une drôle de nonne".
En
tous les cas, vous avez réussi l'exploit de lire 4 livres en une
journée...
QUELQUES INFOS AUTOUR DU LIVRE
DES ÉDITIONS DE L'AUTOBIOGRAPHIE rédigée par Catalina de Erauso
- La
Nonne Alferez, ill. Daniel Vierge, Alphonse Lemerre éditeur,
1894, en ligne sur gutenberg
- La Nonne Alferez,
20 gravures hors texte coloriées au pochoir et de nombreuses vignettes
en noir dans le texte de J. C. Bourcier, éd. France-Editions, 1944.
- La Nonne Alferez Catalina de Erauso (1592-1650), ill. Daniel Vierge, éd. d'Aujourd'hui, 1977.
- La Nonne Soldat, avec un avant-propos d'Elisabeth Burgos, éd. La Différence, coll. Les Voies du Sud, 1991.
- La Nonne Alferez, trad. de José Maria de Heredia, suivi de Une histoire sans fin par Florence Delay, Farrago / Léo Scheer, coll. La bibliothèque retrouvée, 2001.
- Histoire
de la nonne porte-enseigne Catalina de Erauso : écrite par
elle-même, traduction, commentaires et édition Francis
Desvois, 2020.
- La
Nonne-soldat, avec une préface
de Sophie Rabau, éd. Anarchis, coll. Griffe poche, 2021.
LES DÉBUTS
DE CHAPITRE
Par exemple :
"Chapitre VI
Arrivée à la Conceptión du Chili, elle y trouve son
frère, passe à Paicabi, prend part à la bataille
de Valdivia, gagne une enseigne, se retire à Nacimiento, va au
Val de Purén, revient à la Conceptión et y tue deux
hommes et son propre frère."
Au XVIIIe et XIXe siècles, de nombreux romans utilisaient ce procédé pour donner au lecteur un avant-goût du contenu du chapitre à venir, avec parfois avec une touche d'ironie ou d'humour. Ces débuts de chapitre qui résument ou annoncent le contenu du chapitre sont appelés intertitres ou parfois arguments de chapitre.
À PROPOS DE
Catalina de Erauso
Ceux qui doutent de la véracité du récit sont obligés
de s'incliner devant les travaux des historiens...
Des livres
- Un chapitre dans Elles
ont conquis le monde : les Grandes Aventurières, 1850-1950,
Alexandra Lapierre et Christel Mouchard, Arthaud, 2007.
- Un chapitre dans Insoumises
et conquérantes : travesties pour changer le cours de l'Histoire,
Hélène Soumet, Dunod, coll. Ekho, 2021.
- La nonne militaire d'Espagne, Thomas de Quincey, préface de Kenneth White, trad. Pierre Schneider, postface de l'auteur, trad. Nicole Tisserand, Mercure de France, 1980 ; rééd. La nonne militaire d'Espagne, Imaginaire Gallimard, 2001.
- Catalina la terrible : la vie extraordinaire de la nonne conquistador, Pierre Gaspard-Huit, (principalement réalisateur et scénariste), Presses de la Cité, 1985, en ligne sur Gallica.
- Catalina
: enquête, Florence Delay (de l'Académie française...),
Seuil, 1994 ; rééd. Catalina :
enquête, Points 2004 : "Catalina de Erauso a vécu
une vie d'homme au début du XVIIe siècle et depuis des années
elle m'intrigue. J'ai d'abord cru que Thomas De Quincey l'avait inventée
jusqu'au jour où son autobiographie m'est tombée sous les
yeux. L'auteur anglais de La Nonne militaire d'Espagne n'avait
d'ailleurs point lu Catalina par elle-même, il la connaissait de
seconde main. Quelle main ? Et comment ?
En courant après cette fille j'ai croisé pas mal d'hommes
mais elle ne s'est jamais laissé prendre. J'ai tenté une
biographie - elle l'avait déjà rédigée - une
fiction - De Quincey l'avait définitivement écrite -, une
pièce de théâtre - quelqu'un m'avait précédée.
Toujours elle m'échappait. Dès lors, pour l'attraper, ne
restait plus qu'à raconter mon histoire avec elle, les faits la
concernant tels qu'ils se sont découverts dans ma vie. M'ayant
réduite à cela, je veux croire qu'elle est satisfaite."
Des
articles universitaires
- "Nomadisme(s)
et stratégie émancipatrice ou La historia de la Monja
Alférez, doña Catalina de Erauso, escrita por ella misma"
Delphine Sangu, HispanismeS, n° 12, 2018 : Le nomadisme occupe
une place centrale et lautobiographie fait état de déplacements
constants tout au long de son existence, dabord en Espagne puis
sur le continent américain. Lerrance spatiale de Catalina
de Erauso est assimilable à une pratique transgressive à
laquelle sajoute le transvestisme quelle met en place dès
lâge de 15 ans. En dautres termes, lexistence
de Catalina de Erauso semble régie par un double nomadisme, spatial
et identitaire, sur lequel repose sa stratégie émancipatrice.
Cette étude porte sur le transvestisme de Catalina de Erauso ainsi
que sur son activation des réseaux de solidarité basque
sur le continent américain, ces deux éléments contribuant
à expliquer la pérennité de son double nomadisme.
On peut voir de cette chercheuse, Delphine Sangu (Université de Nantes), une conférence en vidéo : "Catalina de Erauso : une vie d'exil(s)", 12 octobre 2015, 32 min
- "La fuite en avant de Catalina de Erauso, la nonne militaire", Benito Pelegrín, Cahiers détudes romanes, n° 22, 2010.
à
la radio
- "L'autobiographie
de Catalina de Erauso", La gourmandise d'Eva Bester, France
Inter, 10 décembre 2013, 4 min
- "Catalina de Erauso, la nonne soldat", par Stéphanie
Duncan, Autant en emporte l'histoire, France Inter, avec Hélène
Soumet, professeur de philosophie, auteur du livre Insoumises
et conquérantes : travesties pour changer le cours de l'Histoire,
28 février 2021, 58 min.
- "Catalina
de Erauso", Le récit de Stéphane Bern, Europe
1, 1er septembre 2021, 8 min.
UN PORTRAIT
Portrait attribué à Juan
van der Hamen, vers 1626
DES CARTES
Carte extraite du livre :
Le périple de Catalina sur wikipedia espagnole :
Dans le livre de Pierre Gaspard-Huit, sur Gallica
:
Des noms anciens précisés dans son
livre par Pierre Gaspard-Huit :
- Nombre de Dios = Panama
- Ciudad de Los Reyes = Lima
- Nouvelle Castille = Nord du Pérou
- Terre Ferme = Région du Golfe de Darien (Venezuela)
- El Dorado = les Guyanes
- Nouvelle Andalousie = La Côte colombienne (du Golfe de Darien
au Cap de la Vela)
- Nouvelle Estradmadure = Chili
- Nouvelle Grenade = Colombie
- Nouvelle Tolède = Sud du Pérou
DES FILMS
- 1944 : La Monja Alférez fut tourné par le Mexicain
Emilio Gómez avec María Felix dans le rôle de Katalina
dans une version "féminisée".
- 1986 : La Monja Alférez, plus réaliste, fut tourné
par Javier Aguirre, en Espagne.
- 1987 : une version nord-américaine dirigée par Sheila
McLaughlin, She Must Be Seeing Things, raconte lhistoire
dun couple de lesbiennes inspirées par Katalina dans le New-York
contemporain.
DES HOMMAGES
À Orizaba, un monument rend hommage à la Monja Peregrina
el Alferez ("De retour en Espagne, je m'embarquai à nouveau
pour les Indes, m'installant en Nouvelle-Espagne en 1630, dans la ville
d'Orizaba, où j'établis une
entreprise de muletiers entre les villes de Mexico et de Veracruz")
:
Dans le parc du Palais Royal de Miramar
à San Sebastián, la ville où elle est née
:
Nos cotes d'amour, de l'enthousiasme
au rejet :
|
||||
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
||||
à
la folie
grand ouvert |
beaucoup
¾ ouvert |
moyennement
à moitié |
un
peu
ouvert ¼ |
pas
du tout
fermé ! |
Nous écrire
Accueil | Membres
| Calendrier | Nos
avis | Rencontres | Sorties
| Liens