Pour le 26 avril 2020, nous lisons :

Le Consentement de Vanessa Springora
Grasset, 2020, 216 p.


PRÉSENTATION DU LIVRE SUIVIE DE NOS AVIS

 
 
Quatrième de couverture : Au milieu des années 80, élevée par une mère divorcée, V. comble par la lecture le vide laissé par un père aux abonnés absents. À treize ans, dans un dîner, elle rencontre G., un écrivain dont elle ignore la réputation sulfureuse. Dès le premier regard, elle est happée par le charisme de cet homme de cinquante ans aux faux airs de bonze, par ses œillades énamourées et l’attention qu’il lui porte. Plus tard, elle reçoit une lettre où il lui déclare son besoin « impérieux » de la revoir. Omniprésent, passionné, G. parvient à la rassurer : il l’aime et ne lui fera aucun mal. Alors qu’elle vient d’avoir quatorze ans, V. s’offre à lui corps et âme. Les menaces de la brigade des mineurs renforcent cette idylle dangereusement romanesque. Mais la désillusion est terrible quand V. comprend que G. collectionne depuis toujours les amours avec des adolescentes, et pratique le tourisme sexuel dans des pays où les mineurs sont vulnérables. Derrière les apparences flatteuses de l’homme de lettres, se cache un prédateur, couvert par une partie du milieu littéraire. V. tente de s’arracher à l’emprise qu’il exerce sur elle, tandis qu’il s’apprête à raconter leur histoire dans un roman. Après leur rupture, le calvaire continue, car l’écrivain ne cesse de réactiver la souffrance de V. à coup de publications et de harcèlement.
« Depuis tant d’années, mes rêves sont peuplés de meurtres et de vengeance. Jusqu’au jour où la solution se présente enfin, là, sous mes yeux, comme une évidence : prendre le chasseur à son propre piège, l’enfermer dans un livre », écrit-elle en préambule de ce récit libérateur.
  Plus de trente ans après les faits, Vanessa Springora livre ce texte fulgurant, d’une sidérante lucidité, écrit dans une langue remarquable. Elle y dépeint un processus de manipulation psychique implacable et l’ambiguïté effrayante dans laquelle est placée la victime consentante, amoureuse. Mais au-delà de son histoire individuelle, elle questionne aussi les dérives d’une époque, et la complaisance d’un milieu aveuglé par le talent et la célébrité.
 
Une revue de presse sur Le Consentement et l'impact du livre à sa sortie : voir ICI.
 
Le 26 avril 2020, 40e jour de confinement,
nous avons échangé, confinées donc, sur Le Consentement
 

Sur 13 lectrices du livre, 9 d'entre elles ont pu se rencontrer visuellement, ce qui était bien agréable, à défaut de se rencontrer pour de bon... Voici nos avis, des brefs, des longs, des passionnés, des sobres...

• Agnès : Les livres ont le mérite de nous permettre de nous évader et c'est une vertu réellement salvatrice en ce moment, en particulier quand on n'a pas accès à un carré de verdure et qu'on respecte un confinement strict ! Cette lecture du Consentement de Vanessa Springora n'a pourtant pas constitué une évasion de tout repos... voir la suite

• Flora : Je pense que ça fait bien longtemps que je n'ai pas été touchée de la sorte par un livre... voir la suite

• Muriel : Ce livre est très agréable à lire, donc bien écrit – s'il ne l'était, il ne serait pas agréable à lire… – mais... voir la suite

• Nathalie n° 2 : Le texte est très bien écrit, fluide. On pourrait le lire d'une traite, mais j'ai préféré prendre le temps car chaque phrase est fondamentale... voir la suite

• Marie-Claire : J'ai dévoré ce livre magnifique en deux soirées, alors que je l'avais dans un premier temps écarté à cause de son sujet qui me semblait dérangeant... voir la suite

• Claire : J'ai trouvé ce livre remarquable. Certes le contenu dépasse la dimension littéraire. Mais je le considère avant tout comme une œuvre... voir la suite

• Nathalie n° 1: Je n'ai jamais rien lu de semblable, c'est donc pour moi un livre "unique"... voir la suite

• Patricia : Forcément j'ai beaucoup aimé. Ça a été un choc. Je suis restée KO pendant quelques heures, voire quelques jours... voir la suite

• Sophie : Livre lu en une fois avec beaucoup d'émotions. L'écriture est simple et fluide. La lecture l'est aussi et les émotions peuvent y trouver place... voir la suite

• Felina : J'ai lu le livre il y a 15 jours, je me souviens avoir trouvé la lecture facile – facile au sens où c'est écrit de façon claire, fluide à lire. J'ai accroché tout de suite... voir la suite

• Nelly : Sur un sujet qui m'aurait fait hésiter, j'ai lu le livre d'abord par souci de me conformer au choix de Lirelles, mais finalement j'ai été bien accrochée... voir la suite

• Stéphanie : Je l'ai lu en trois fois. J'ai beaucoup aimé le premier tiers, lié à l'enfance. Il y a de belles descriptions à propos des livres... voir la suite

• Laetitia : Un choix de livre "actuel" opéré par notre groupe de lecture qui me paraît important dans le contexte. Son intérêt réside dans un double projet... voir la suite
 

 
 
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