Quatrièmes de couverture du roman Le Mépris, trad. de l'italien Claude Poncet, éd. Flammarion, dans diférentes collections :


Le Mépris, GF, 2023

Riccardo Molteni, écrivain en mal d’inspiration, devient scénariste pour rembourser les traites de l’appartement qu’il a acheté à Rome avec sa femme Emilia. À la même époque, il rencontre Battista, un puissant producteur, qui l’invite dans sa villa de Capri où il doit écrire une adaptation cinématographique de l’Odyssée. Soudain, alors que la fortune commence à lui sourire, sa femme lui avoue qu’elle ne l’aime plus. Pire, qu’elle le méprise. Désemparé, Riccardo va chercher à en savoir plus. Emilia, obstinément, se tait…
Dans Le Mépris (1954), Moravia met en scène le malaise d’un couple à la dérive dans une société dont les valeurs bourgeoises sont en crise. Ce roman, que Jean-Luc Godard a magistralement transposé à l’écran en 1963, est hanté par le mythe du retour à un passé perdu. "Plus on est heureux, et moins on prête attention à son bonheur."


Le Mépris,
Librio, 2003


Capri ! Au pied des Capri ! Au pied des Faraglioni, l'île rayonne d'azur et de sérénité. Pourtant, le drame couve entre Emilia et Riccardo. Perdu dans les méandres d'un scénario sur l'Odyssée, Riccardo sent sa femme se détacher de lui. Emilia ne l'aime plus. Pire, elle le méprise. Drôle de coïncidence ! Riccardo voit soudain sa propre vie se superposer à son scénario. Si Ulysse tarde à revenir à Ithaque, c'est par crainte de revoir Pénélope, sachant qu'il doit la reconquérir. Reconquérir Emilia ! Voilà bien l'unique obsession de Riccardo ! Sait-il seulement ce qui agite Emilia ? Désenchantement ? Ennui ? Attirance secrète pour Battista, le fastueux producteur ? Dans "le ciel bleu du mépris", l'orage gronde...


Le Mépris,
Flammarion, 2002


"Durant les deux premières années de mon mariage, mes rapports avec ma femme furent, je puis aujourd’hui l’affirmer, parfaits [...]. L’objet de ce récit est de raconter comment, alors que je continuais à l’aimer et à ne pas la juger, Emilia au contraire découvrit ou crut découvrir certains de mes défauts et, en conséquence, cessa de m’aimer." Relire Le Mépris dans sa première édition, c’est redonner à ce texte qui a suscité tant d’interprétations une virginité. C’est laisser la parole aux mots.


Le Mépris,
Flammarion, 1955


L’histoire psychologique d’un couple divisé par un malentendu d’abord hésitant et fragile, puis finalement insoluble. La femme en arrive à mépriser l’époux sans qu'il sache pourquoi. Et ce mépris, peut-être sans fondement, entraîne des conséquences tragiques.
Le héros du nouveau roman d'Alberto Moravia est un écrivain de théâtre devenu scénariste, Richard Molteni. La brusque plongée de Richard et de sa femme dans cet univers insolite qu'est le cinéma, soumet à des heurts leur entente amoureuse jusqu’alors parfaite. Par un patient, méthodique et méticuleux travail d’analyse, Moravia nous décrit l’éclosion puis les manifestations du doute ou des sentiments soupçonneux, chez les deux partenaires conjugaux. Mais l’auteur n’est pas de ces écrivains qui font du roman pour le roman. Il enrichit toujours son récit de perspectives morales et philosophiques. Nombre d’épisodes l'entraînent à poser des problèmes, à les examiner en profondeur.
Le Mépris rejoint la plus rigoureuse tradition de ce grand écrivain mondialement réputé. Seul Moravia pouvait conduire un tel récit à sa plénitude, ajoutant au talent descriptif un talent d'introspection qui tait souvent songer à Marcel Proust. Intrigue romanesque rendue plus captivante encore par le fait que le héros cherche à comprendre le comportement de sa femme et n’y parvient qu’aux dernières pages. Ces qualités réunies font le grand livre.


Romans,
Flammarion,
coll. Mille et une pages, 1998


Ce volume comprend : Agostino – Les Indifférents – Le Mépris – L'Amour conjugal – L'homme qui regarde – La Femme léopard, Flammarion

Alberto Moravia(1797-1751)
Le Mépris (1954)

Nous lisons ce livre pour le 8 décembre 2024.
Nous aurons pu visionner
Le Mépris, film franco-italien de Jean-Luc Godard (1963), avec Brigitte Bardot, Michel Piccoli et Fritz Lang.

Le Mépris (Il disprezzo) :
- publié en 1954
- traduit chez Flammarion, coll. "La Rose des vents" en 1955
- adapté au cinéma par Jean-Luc Godard en 1963.

DES INFOS AUTOUR DU LIVRE
Le roman : de nombreuses éditions
Le film
À propos d'Alberto Moravia   

Livres traduits en français
Le roman : de nombreuses éditions
     
Le film
› Une diversité d'affiches :
     
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L'image culte :

Le film a été tourné dans la Villa Malaparte. Nous avions lu La peau de cet auteur...

Godard, Brigitte Bardot et le Mépris :

- Ne manquez pas le récit de la rencontre de Bardot et de Godard et du tournage du film : "Avec Godard, dans la peau d'une autre", Samuel Blumenfeld, Le Monde, 14 août 2021.
- Voir aussi un "entretien avec Godard" sur Le mépris, par Yvonne Baby, Le Monde, 20 décembre 1963.
-
Le manuscrit autographe du Mépris, ayant appartenu à Brigitte Bardot, est vendu pour plus de 300 000 euros en 2022, moins d'un mois après la mort de Godard : il s'agit du manuscrit complet de la première version du film, sans les scènes de nu imposées au réalisateur par la production américaine du film, et notamment la légendaire scène d'ouverture, entre Michel Piccoli et Brigitte Bardot.
Il est constitué de 59 pages à l'encre bleue et de 24 pages dactylographiées, dont un grand nombre annotées et corrigées de la main de Jean-Luc Godard. Il contient aussi une note d'Alberto Moravia et des notes des interprètes du film : Brigitte Bardot, Michel Piccoli, Jack Palance et le réalisateur Fritz Lang, qui apparaît dans son propre rôle.
C'est la seule version manuscrite connue du scénario de ce film sorti en 1963, qui a appartenu à Brigitte Bardot, avant qu'elle ne la cède à son ami photographe Ghislain Dussart, dit Jicky.
Nota bene : a été édité en version de luxe par les éditions Les Saints Pères.
- "Nul mieux que Godard", un article sur Le Mépris d'Alain Bergala qui a été rédacteur en chef et directeur de collections aux Cahiers du cinéma, connu notamment
comme spécialiste de l’œuvre de Jean-Luc Godard dont il a été l’éditeur pour les deux tomes de Godard par Godard et l'auteur de Godard au travail et Nul mieux que Godard (1999). Ecoutons-le également >ici à propos du Mépris.
- Un article universitaire récent : “Vérité et récit dans Le Mépris de Jean-Luc Godard”, Elsa Grasso, Cahiers de Narratologie, n° 32, 2017.

Roman puis film dans Le Monde : pas facile, 70 ans après, de trouver des articles dans la grande presse, en réaction à la publication du livre en 1955 et la sortie du film en 1963. Dans l'archéologie des bibliothèques, voici par Messieurs les critiques du Monde d'alors :
- "Le Mépris de M. Alberto Moravia", Robert Coiplet, Le Monde, 17 septembre 1955
- "Le Mépris" de Godard, par Jean de Baroncelli, Le Monde, 23 décembre 1963.

À propos d'Alberto Moravia             

Alberto Moravia et son chien dans les années 1960 © Photo by Marisa Rastellini/Mondadori

Pour découvrir le parcours de journaliste, écrivain, homme politique, de Moravia, on a :

- La chronologie terminant le livre de poche Le Mépris

- Une émission de France Culture : "Alberto Moravia (1907-1990), l'équilibriste", Toute une vie, 17 septembre 2022, 58 min

- Si on veut approfondir, une biographie de René de Ceccatty, qu'on entend dans cette émission et qui était venu dans notre groupe en janvier 2023 pour Hayashi ; il est spécialiste et ami de Moravia, à qui il consacre une biographie ; il est aussi auteur d'une biographie de sa femme Elsa Morante dont nous avons lu cet été La Storia et de leur ami Pasolini (Pasolini, Gallimard, 2005 ; Alberto Moravia, Flammarion, 2010 ; Elsa Morante, une vie pour la littérature, Tallandier, 2018).
Plus simple à lire : son article panoramique, "La mort d'Alberto Moravia : un grand témoin des mœurs du siècle", Le Monde, 28 septembre 1990.

- Un "entretien avec Alberto Moravia", par Jean-Noël Schifano, Le Monde, 5 juillet 1985.

• Ses livres
Il a écrit des romans, de nombreuses nouvelles, des essais, des pièces de théâtre, des carnets de voyage. De très nombreuses œuvres ont été adaptées au cinéma.
Voici la liste de ses romans traduits et de quelques autres ouvrages disponibles ; nombre de ses livres sont épuisés.

Chez Flammarion et Gallimard :
- Les Indifférents (1929)
- Hiver de malade (1930), épuisé
- Les Ambitions déçues (1935), épuisé
- L'Amant malheureux (1943), épuisé
- L'Épidémie (1944), épuisé
- Agostino (1944)
- La Belle Romaine (1947), épuisé
- La Désobéissance (1948)
- L'Amour conjugal (1949)
- Le Quadrille des masques (1950)
- Le Conformiste (1951)
- Le Mépris (1954)
- La Ciociara (1957), épuisé
- L'Ennui (1960)
- L'Automate (1962), épuisé
- L'Homme (1965), épuisé
- L'Attention (1966), épuisé
- Une chose est une chose (1967), épuisé
- Moi et lui (1971), épuisé
- Une autre vie (1974), épuisé
- Désidéria (1979), épuisé
- Bof ! (1982), épuisé
- 1934 (1983), épuisé
- L'Homme qui regarde (1986), épuisé
- Le Voyage à Rome (1989), épuisé
- La Femme-léopard (1991), épuisé
- Les Deux Amis (2007, posthume), épuisé

Chez Arléa :
- Une certaine idée de l’Inde (1961)
- Lettres du Sahara (1981)
- Promenades africaines (1987)

Chez Bouquins :
- Romans (Agostino – Les Indifférents – Le Mépris – L'Amour conjugal – L'homme qui regarde – La Femme léopard), épuisé
- L'Immortel (2023, posthume)
- Quand tu viendras je serai presque heureux : lettres à Elsa Morante (2023, posthume)
  


Nos cotes d'amour, de l'enthousiasme au rejet :
                                        
à la folie
grand ouvert
beaucoup
¾ ouvert
moyennement
à moitié
un peu
ouvert ¼
pas du tout
fermé !


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