Si Joëlle et Ingrid étaient d'emblée réticentes à cause du thème, si Claire trouvait le titre peu racoleur, toutes se sont retrouvées dans un enthousiasme unanime pour ce livre.

Nous étions à Vars à moins de 60 km des lieux où se déroulent la plupart des événements vécus par Émilie Carles. Lire ce livre avant d'arriver nous a donné un avant-goût de ce que nous allions voir : une bonne idée donc, pour commencer.

Nous avons été impressionnées par cette traversée du siècle (elle est née en 1900) : elle est vraiment entre deux mondes, puisque sa vie d'une dureté d'un autre âge se termine par des manifs très "gilets jaunes"... Une culottée d'envergure !

Nous n'avons pas manqué de déguster une soupe aux herbes sauvages, concoctée sous la direction de Sophie. Et nous avons visionné l'adaptation au cinéma du livre en 2001 par Alain Bonnot, avec Annie Girardot et Rufus.

Changeant de l'unanimité en faveur d'Émilie Carles, le livre nous a divisées. Ce n'est pas le fait que ce soit des nouvelles - ce que certaines n'ont pas vu tout de suite, aucune indication ne permettant de s'en apercevoir et le récit étant toujours le fait d'une narratrice. Certaines se sont ennuyées, n'y ont guère trouvé d'intérêt et se sont débarrassées du livre.

D'autres sont ravies de la découverte. Alors même que le livre est tout récent, d'une écriture moderne, parfois crue, drôle parfois en dépit des drames, on y trouve des liens avec l'univers très dur d'Émilie Carles, comme le rôle d'émancipation de l'éducation. Par contre, le corps est bien présent et les sexualités très libres.

Puisque l'auteure est chilienne, nous avons bien entendu dégusté un chili sin carne, mijoté par Laetitia et Nelly...

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Un livre au genre indéfini : roman ? Journal ? Récit autobiographique ? Essai sur l'écriture ?

Ce qui a séduit les unes (la structure) a irrité les autres (quel fouillis !).

L'humour a marqué les unes quand les autres sont restées indifférentes.

Certaines se sont identifiées à la narratrice, quand à d'autres elle n'a fait ni chaud ni froid.

Le livre parut ambitieux aux unes alors que les autres ont vu l'ego important de la dame...

Puisque l'auteure évoque ses années d'enfance en Afrique, nous n'avons pas manqué de déguster un mafé, concocté par Patricia...

Le livre est le texte d'une pièce, un "seule en scène" : à nouveau une forme originale puisqu'il s'agit d'une conférence.

Le livre est passé à la casserole de la part d'une majorité d'entre nous qui lui ont fait passer un mauvais moment.

Mais certaines, minoritaires, ont suivi avec beaucoup d'intérêt l'exposé, appréciant l'humour et les angles d'attaque.

Comme dans les trois autres livres de la semaine littéraire, le féminisme était au rendez-vous.

En ce dernier soir d'échanges, et puisque c'est une pièce que l'auteure a écrite, nous n'avons pas manqué de déguster en pièces succulentes un buffet rassemblant tous nos restes...

Là où nous lisions