Lirelles

Nous avons lu pour le 17 décembre 2023
un ou des livres d'Edith Wharton au choix

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Que lire d'Edith Wharton ?

Le livre Des Américaines à Paris nous a fait découvrir son rôle étonnant pendant la Guerre de 14 (voir les trois chapitres qui lui sont consacrés). Nous avons alors décidé de la programmer, mais... au choix : car si elle est connue pour ses romans, elle a aussi écrit des nouvelles, des poèmes, des essais, une autobiographie, des récits de voyage, des articles, des reportages sur le front..., n'en jetez plus !

Que lire alors ? Lirelles avait lu jadis un de ses grands romans, Le temps de l'innocence, qui en prime est adapté magnifiquement à l'écran (Le temps de l'innocence, film de Martin Scorsese en 1993, avec Michelle Pfeiffer), roman qui avait suscité une unanimité admirative. Autre roman célèbre : Chez les heureux du monde, également adapté au cinéma (Chez les heureux du monde, film de Terence Davies en 2000). Celles tentées par une bande de New-Yorkaises de 1927 branchées, avec tous les travers de la branchitude, essaieraient Les New-Yorkaises. Et, intriguées, certaines découvriraient le roman qu'admirait particulièrement Henry James, ami d'Edith Wharton : Été. Encore un récit renommé et qui tranche avec ses autres romans, car il ne se déroule pas dans "l'élite" new-yorkaise : Ethan Frome, adapté aussi au cinéma (Ethan Frome, film de John Madden en 1993).

Mais le choix pouvait être plus large. Voici une tentative de bibliographie exhaustive des livres traduits et, en lien vers l'éditeur, les livres qui sont disponibles actuellement. Les titres sont classés dans l'ordre de leur parution en anglais et selon ces catégories :

    Romans
Volumes comportant plusieurs romans

Novellas ou courts romans

Nouvelles

Reportages pendant la guerre
Essais littéraires

Autobiographie

Correspondance

Voyages

En anglais, de nombreux romans et nouvelles sont disponibles ›ici sur gutenberg

• Romans
- 1902 The Valley of Decision : Les amours d'Odon et Fulvia, trad. Jean Pavans, Flammarion, 2016.
- 1905 The House of Mirth : Chez les heureux du monde, trad. Charles Du Bos, Plon-Nourrit et Cie, 1908 (à lire en ligne ›ici).
Rééditions : 1981, Hachette ; 1982, Folio ; 2000, Chez les heureux du monde, L'Imaginaire ; 2010, Chez les heureux du monde, Le Livre de poche ; 2017, Chez les heureux du monde, Archipoche.
=> adapté au cinéma en 1918 : La maison du brouillard (The House of Mirth), film américain muet réalisé par Albert Capellani, avec Katherine Corri Harris, Henry Kolker, Christine Mayo
=> adapté au cinéma en 2000 : Chez les heureux du monde (The House of Mirth), film américano-franco-germano-britannique de Terence Davies, avec Clare Higgins, Gillian Anderson, Eric Stoltz.
- 1907 The Fruit of the Tree : Le Fruit de l'arbre, trad. Marthe Gauthier, Flammarion, 1990. Réédition : 2002, trad. de Marthe Gauthier, 10/18.
- 1911 Ethan Frome : Sous la neige, trad. Charles Du Bos, Plon-Nourrit et Cie, 1912 (en ligne ›ici).
Rééditions : 1969 sous le titre Ethan Frome, trad. Pierre Leyris, Mercure de France ; 1982, Ethan Frome, L'Imaginaire ; 1993, 10/18 ; 2014, Ethan Frome, trad. Julie Wolkstein, P.O.L. #formatpoche ; 2019, Archipoche, Ethan Frome suivi de Été, trad. Charles Du Bos, préface Catherine Rihoit.
=> adapté au cinéma en 1993 : Ethan Frome, film américano-britannique réalisé par John Madden, avec Liam Neeson, Patricia Arquette, Joan Allen et Tate Donovan.
=> adapté en ballet 2018 : Cathy Marston a adapté le livre en un ballet en un acte intitulé Snowblind pour le San Francisco Ballet.
- 1912 The Reef : L'Écueil, trad. Sabine Porte, Christian Bourgois, 1986.
Réédition : 1989, 10/18 ; 2022, L'Écueil, Sillage.
- 1913 The Custom of the Country : Les beaux mariages, trad. Suzanne Mayoux, Robert Laffont, 1964.
Rééditions : 1983, 10/18 Domaine étranger ; 1994 (même éditeur) ; 2003, Les beaux mariages, La Découverte, coll. Culte fictions ; 2018, Les beaux mariages, Les Belles Lettres.
=> Sofia Coppola a l'intention d'en faire une mini-série...
- 1917 Summer : Plein été, aucun traducteur mentionné, Plon-Nourrit et Cie, 1918.
Rééditions : 1985, sous le titre Été, trad. Louis et Dominique Gillet, 10-18 ; 2006, Été, La Découverte ; nouvelle édition de de la traduction de Charles Du Bos, Été, Sillage, 2018.
- 1920 (prix Pulitzer 1921 - première femme à le recevoir) The Age of Innoccence : Au temps de l'innocence, Plon-Nourrit et Cie, trad. Madeleine Saint-Ré Taillandier, 1921 (en ligne ›ici).
Rééditions : 1985 sous le titre Le temps de l'innocence, adaptation et préface de Diane de Margerie, Flammarion ; 1987, Garnier-Flammarion ; 1993, J'ai lu ; 1993, Garnier-Flammarion ; 2017, Archipoche, Au temps de l'innocence, trad. (Madeleine Taillandier, préface Henri de Régnier ; 2019, trad. Sarah Fosse sous le titre L'Âge de l'innocence, préface de Sarah Fosse, Les Belles Lettres ; 2022, Le temps de l'innocence, J'ai lu, trad. Madeleine Taillandier.
=> adapté au cinéma en 1993 : Le temps de l'innocence (The Age of Innocence), film américain réalisé par Martin Scorsese, avec Daniel Day-Lewis, Michelle Pfeiffer, Winona Ryder.
- 1922 The Glimpses of the Moon : La splendeur des Lansing, trad. Sophie Mayoux, Flammarion, 1921.
Réédition : 2003, J'ai lu.
=>
adapté au cinéma muet en 1923 : Un nuage passa (The Glimpses of the Moon), film américain perdu, réalisé par Allan Dwan, avec Nita Naldi.
- 1923 A Son at the Front : Un fils au front, trad. Paul Alfassa, Plon-Nourrit et Cie, 1924.
Réédition : 2004 sous le titre Un fils sur le front, trad. Jean Pavans, Flammarion.
- 1925 The Mother's Recompense : Le Bilan, trad. Louis Gillet, Perrin, 1928 (en ligne ›ici).
Réédition : 1983 sous le titre La Récompense d'une mère, Flammarion, préface de Diane de Margerie ; 1986, édition de Viviane Forrester, Garnier-Flammarion ; 2021, La Récompense d'une mère, GF Flammarion.
- 1927 Twilight Sleep : Les New-Yorkaises, trad. Jean Pavans, Flammarion, 1999.
Réédition : 2001, Les New-Yorkaises, J'ai lu.
- 1928 The Children : Leurs enfants, trad. Louis Gillet, Plon, 1931.
Rééditions : 1983, 10-18 ; 1995, même éditeur.
- 1929 Hudson River Bracketed : Sur les rives de l'Hudson, trad. Jean Pavans, Flammarion, 1996. Réédition : 1998, Sur les rives de l'Hudson, J'ai lu.
- 1932 The Gods Arrive : Les Dieux arrivent, trad. Jean Pavans, Flammarion, 1999. Réédition : 2001, Les Dieux arrivent, J'ai lu.
- 1938 The Buccaneers, (roman inachevé) : Les boucanières, trad. Gabrielle Rolin, Plon, 1994. Rééditions : 1998, 10/18 ; 2010, Les boucanières, Points.
- 1938 Fast and Loose : Libre et légère suivi de Expiation, trad. Jean Pavans, préface Diane de Margerie, Flammarion, 2002. Réédition : 2006, Libre et légère suivi de Expiation, J'ai lu.

• Volumes comportant plusieurs romans
- Cinq romans : La Splendeur des âmes, Omnibus, 2012 : Chez les heureux du monde - Les Beaux Mariages - Été - Le Temps de l'innocence - La Splendeur des Lansing
-
Six romans : Libre et légère, Flammarion, 2012 : Libre et Légère - Le Temps de l'innocence - Fièvre romaine - La récompense d'une mère - Ethan Frome - La Vie et moi

Novellas ou courts romans
- 1900 The Touchstone : La Pierre d'achoppement, trad. et postface de Jean-Pierre Naugrette, éd. Circé, 2009
- 1907 Madame de Treymes and others : Madame de Treymes et autres nouvelles, quatre courts romans, trad. Trad. Frédérique Daber et Emmanuèle de Lesseps, Christian Bourgois, 1986. Réédition : 1991, 10/18
- 1924 Old New York, four novellas (False Dawn, The Old Maid, The Spark, New Year's Day) : Vieux New York, quatre courts romans (L'Aube mensongère, La Vieille Fille, L'Etincelle, Jour de l'An), trad. Claire Malroux, édition de Diane de Margerie, Flammarion, 1989. Réédition : 1993, Garnier-Flammarion, 1993. The Old Maid est retraduit sous le titre La célibataire, trad. Ricardo Abraham, Independently published, 2020, édition curieuse, avec fautes visibles : à se demander si la traduction n'a pas été réalisée par un logiciel de traduction...
=> adapté au cinéma : La Vieille Fille (The Old Maid) est un film américain réalisé par Edmund Goulding, adapté de la novella The Old Maid, avec Bette Davis, Miriam Hopkins, George Brent. En fait, le court roman du recueil Vieux New York a été adapté sous forme d'une pièce par Zœ Atkins, qui obtient le Prix Pulitzer pour sa pièce, et c'est cette pièce qui est adaptée au cinéma.

Nouvelles
- Les Metteurs en scène, sans nom de traducteur, Plon-Nourrit, 1909 (en ligne ›ici : 8 nouvelles, dont la première qui donne le titre au recueil est écrite en français par Edith Wharton et "Les Deux Autres", "Échéance", "Lendemain", "La Tragédie de la Muse", "Le Confessionnal", "Le Verdict", "L'Ermite et la Femme sauvage"). Traducteurs : Minnie Bourget, épouse du romancier Paul Bourget, Jane Chalençon, pseudonyme de Jeanne de Polignac comtesse d'Oilliamson, et Alfred de Saint-André, tous trois amis d'Edith Wharton.
Rééditions : 1983, 10/18 ; 2001, Michel Houdiard éditeur ; 2009, éd. Ombres.
- 1916 Xingu and Other Stories ("Xingu" en ligne ›ici ; "Coming Home"; "Autres Temps..."; "Kerfol"; "The Long Run"; "The Triumph of Night"; "The Choice"; "The Bunner Sisters") : Xingu (sans les autres nouvelles), trad. Claudine Lesage, Mille et une nuits, 2000 ; Xingu ou l'art subtil de l'ignorance, éd. L'Apprentie, bilingue français-anglais, 2019.
- 1934 Roman Fever : Fièvre romaine, trad. Claire Malroux, Flammarion, 1988.
Rééditions : J'ai lu, 1989 ; 1994 et 2015, Fièvre romaine, préface de Diane de Margerie, Garnier-Flammarion, fait partie de la Bibliothèque idéale des 50 ans de GF.
- Le Retour à la maison,
sans nom de trad. éd. Ombres, 2009, six nouvelles ("Le verre d'eau", "Le bilan", "Autres temps...", "Le retour à la maison", "La semence de la foi", "Atrophie") parues dans diverses revues et jamais réunies jusqu'alors. Traducteurs : Léon Bélégou, Minnie Bourget, Jane Chalençon, tous trois amis d'Edith Wharton, ainsi que Marie-Louyse des Garets, traductrice également de John Keats et de Stevenson, et qui, avant son mariage avec le comte des Garets devenu plus tard général, était Marie de Larminat, plusieurs années demoiselle d'honneur auprès de l'Impératrice Eugénie...
- 1937 Ghosts
: trad. Florence Lévy-Paoloni, éd. Terrain Vague
tome I, 1989. Rééditions : 1993, 10/18 ; 2001, Le Triomphe de la nuit, Losfeld.
tome II, 1990. Rééditions : 2001, 10/18 ; 1994, Grain de grenade, Losfeld.
- Le Miroir, suivi de Miss Mary Pask, Folio 2 euros, 2010, extraits de Grain de grenade.
- Preuve d'amour, nouvelles, trad. Jean Pavans, Flammarion, 2005
- Le Fils et autres nouvelles, trad. d'Anne Rolland, Mercure de France, 1991. Rééditions : 1995, Gallimard ; 2002, Le Fils et autres nouvelles, L'Imaginaire (trois nouvelles : "Le pélican" écrite en 1898, "Les lettres" en 1930, "Le fils" en 1933).
- Les Lettres, trad. d'Anne Rolland, Folio 2 euros, 2003, extrait du recueil précédent.
- Les Yeux, trad. et postface Guillaume Villeneuve, Mille et une nuits, 1997
- Une affaire de charme, trad. Jean Pavans, Flammarion. Réédition : 2004, Une affaire de charme, J'ai lu, sept nouvelles.
- Les Entremetteurs et autres nouvelles, trad. de Claire du Parc et Aude de Mézerac, La Découverte, 2004. Rééditions : 2003 puis 2012, Le Livre de poche, huit nouvelles ("Les entremetteurs", "Giboulées de mars" "Sables mouvants", "L'art d'écrire un récit de guerre", "La guérison", "La mission de Jane", "La descendance de l'homme", "Les réfugiés").
- Kerfol et autres histoires de fantômes, trad. de Jean-Pierre Naugrette, Le Livre de Poche, 2011
- Beatrice Palmato : fragment érotique et autres textes, trad. et présentation Maxime Rovere, Rivages, 2014 (Présentation du traducteur, "Beatrice Palmato : fragment érotique", "Fragment impubliable", "[Intrigue]", "Le prétexte", "L'ermite et la sauvageonne", "Terminus"). On peut lire une traduction en ligne de 1909 par Alfred de Saint-André, ami de l'auteure, d'un des textes sous le titre "L'ermite et la femme sauvage".
- La Plénitude de la vie, trad. de Maxime Rovere, Rivages poche, 2013, trois nouvelles.
- Lendemain, trad. Jeanne Chalençon et Jean de Bail, éd. de l'Aube, coll. Mikrós Classique, 2020, deux nouvelles ("Lendemain", "Les deux autres").

• Reportages pendant la guerre
- 1915 Fighting France, from Dunkerque to Belfort : Voyages au front, de Dunkerque à Belfort, Plon-Nourrit et Cie, 1916. Revue des Deux Mondes, tome 32, 1916 : I. En Argonne - En Lorraine et dans les Vosges - II. Dans le Nord et en Alsace. Réédition sous le titre La France en guerre 1914-1915, éd. Tournon, 2007.

• Essais littéraires

- 1925 The Writing of Fiction : Les Règles de la fiction, trad. Jean Pavans, Viviane Hamy, 2006 : elle distingue trois type principaux de romans : les romans de personnages, les romans de mœurs et les romans de situation. Elle classe dans la catégorie des romans de situation des genres tels que les récits d'aventure, les fictions historiques...
- 1903 The Vice of Reading (en ligne ›ici) : Le vice de la lecture, trad. de Shaïne Cassim, éd. Du Sonneur 2009.

• Autobiographie
- 1934 A Backward Glance : Les Chemins parcourus, suivie de La Vie et moi, trad. Jean Pavans, Flammarion, 1995. Rééditions : 2001, 10/18 ; 2021, Les Chemins parcourus, Flammarion.

• Correspondance
-1989 : The Letters of Edith Wharton : Lettres, 1900-1915, Seuil, 2000 : correspondance avec Henry James.
- Lettres à l'ami français, trad. de Claude Lesage, Michel Houdiard éditeur, 2001 : lettre à Léon Bélugou, un de ses grands amis.

• Voyages
- La Croisière du Vanadis, photographies de Jonas Dovydonas, trad. de Claudine Lesage, Lille, éd. Invenit, 2018 : il s'agit des carnets de voyage de l'auteur écrits lors de son périple en Méditerranée en 1888.
- 1904 Italian Villas and Their Gardens : Villas et Jardins d'Italie, trad. de Michèle Hechter, Salvy, 1995. Réédition : 2009, Tallandier
- 1905 Italian Backgrounds : Paysages italiens, Rivages, 2012
- 1908 A Motor-Flight Through France : La France en automobile, trad. Jean Pavans, Mercure de France, 2015. Réédition Folio, 2017.
- 1919 French Ways and Their Meaning : Les mœurs françaises et comment les comprendre, trad. Jean Pavans, Payot, 1999
- 1920 In Morocco : Voyage au Maroc, trad. Frédéric Monneyron, éd. du Rocher, 1996. Réédition : 2001, L'Imaginaire.

• Poèmes
Ils ne sont pas traduits. On peut en lire en anglais ›ici.

Les films adaptés des romans d'Edith Wharton

• Films muets

- 1918 : La Maison du brouillard (titre original : The House of Mirth), film américain réalisé par Albert Capellani, avec Katherine Corri Harris, Henry Kolker, Christine Mayo, adapté du roman The House of Mirth (Chez les heureux du monde), publié en 1905.
- 1923 : Un nuage passa (The Glimpses of the Moon) est un film américain perdu, réalisé par Allan Dwan, avec Nita Naldi, adapté du roman The Glimpses of the Moon (La Splendeur des Lansing), publié en 1922.

• Films parlants

- 1939 : La Vieille Fille (The Old Maid) est un film américain réalisé par Edmund Goulding, adapté d'une novella The Old Maid, publiée en 1924, avec Bette Davis, Miriam Hopkins, George Brent. En fait, le court roman du recueil Vieux New York a été adapté sous forme d'une pièce par Zœ Atkins, qui obtient le Prix Pulitzer pour sa pièce, et c'est cette pièce qui est adaptée au cinéma.
- 1993 : Le Temps de l'innocence (The Age of Innocence), film américain réalisé par Martin Scorsese, adaptation du roman du même nom, publié en 1920, avec Daniel Day-Lewis, Michelle Pfeiffer, Winona Ryder.
- 1993 : Ethan Frome, film américano-britannique réalisé par John Madden, adapté du roman du même nom, publié en 1911, avec Liam Neeson, Patricia Arquette, Joan Allen et Tate Donovan.
- 2000 : Chez les heureux du monde (The House of Mirth), film américano-franco-germano-britannique de Terence Davies, adapté du roman, publié en 1905, avec Clare Higgins, Gillian Anderson, Eric Stoltz.

Pour les amies des bêtes...

Edward R. (Teddy) Wharton et Edith Wharton, mariés en 1885 et divorcés en 1913 : que devinrent les chiens ? Affaire à suivre...

Et voici NOS RÉACTIONS sur le livre


Qui a réagi ?

Ce 17 décembre 2023, nous étions 16 à exprimer nos impressions à la lecture d'un ou plusieurs livres d'Edith Wharton :
- en direct (11) : Anne, Brigitte, Claire Bo, Flora, Joëlle L, Laetitia, Marie-Yasmine, Nelly, Patricia, Stéphanie, Véronique
- en visio (2) : Agnès, Joëlle M.
- par écrit (3) : Aurore, Claire Bi, Sandra
Étaient prises ailleurs (4) : Felina, Muriel, Nathalie, Sophie.

Qu'avons-nous donc lu ?

À nous toutes, nous avons lu une ribambelle de livres :
- des romans : Le temps de l'innocence, Ethan Frome, Les New-Yorkaises, Été, Les beaux mariages
- des recueils de nouvelles : Les Entremetteurs et autres nouvelles, Kerfol et autres histoires de fantômes, Le fils et autres nouvelles, Beatrice Palmato : fragment érotique et autres textes, The Early Short Fiction
- des nouvelles isolées : "Les lettres", "La plénitude de la vie", "Lendemain", "La sonnette de Madame", "La célibataire", "Xingu"
- et des œuvres de non-fiction : Les mœurs françaises et comment les comprendre, La France en automobile, Le vice de la lecture.

Les tendances

Comme à notre habitude, Edith Wharton a divisé...

très positives : Anne,
Aurore, Brigitte, Claire Bi, Claire Bo, Flora, Joëlle L, Laetitia, Patricia
positives, mais avec un peu de déception :
Agnès, Joëlle M, Sandra, Véronique
vraiment déçues :
Marie-YasmineNelly
attend d'en lire davantage : Stéphanie.

La succession des avis

Sandra (avis transmis)
Ne connaissant pas cette auteure, j'ai choisi l'ouvrage Les New-Yorkaises suite à la lecture du résumé qui paraissait tentant.
L'histoire se déroule dans les années 1920 dans le monde de la noblesse new-yorkaise, et suit plus spécifiquement la famille Manford. Si au départ je pensais que l'ouvrage allait entrer dans les détails de la vie mondaine new-yorkaise, en réalité, nous suivons plutôt les membres d'une famille, leurs tracas psychologiques, leur recherche pour trouver du sens à leur vie. C'est donc une sorte de zoom psychologique, certes intéressant, mais que j'ai ressenti comme insuffisant parfois : "insuffisant" au sens où je n'ai pas trouvé qu'il y avait suffisamment de descriptions de ce monde mondain, de cette vie new-yorkaise, pour visualiser le décor et les contradictions de ce cercle fermé.
Mais l'auteure nous démontre que les personnes du "Nouveau-Monde" ont les mêmes préoccupations, codes sociaux et soucis de représentations que "l'ancienne Europe".
Ainsi, même si j'ai apprécié l'écriture, une réelle qualité de description des personnages, sans ennui, je n'ai pas accroché aux péripéties d'adultes qui tentent de se forger une image auprès de leur "monde".

Nelly
J'ai moi aussi lu Les New-Yorkaises car le thème m'a attirée.

Je m'attendais à une critique, voire à une satire. Oui il y a beaucoup de sarcasme, mais ce n'est pas palpitant, et les descriptions psychologiques sont basées sur des éléments sans intérêt. Ça pourrait devenir drôle, mais ce n'est pas assez caricatural et cela se revèle ennuyeux par la platitude des analyses. Dans ce monde de mondanités qui se succèdent, certains personnages aspirent à autre chose, mais leur lassitude ne fait ni rire ni s'émouvoir. L'héroïne Pauline a ses états d'âme, évidemment elle révèle ainsi sa superficialité et l'auteure s'en moque.
Une citation : "Le découragement envahit Pauline. À quoi servaient la gymnastique rythmique, les douches froides, la respiration mentale en profondeur, et toutes les autres panancées ? Si les choses continuaient ainsi elle serait obligée de se faire lifter le visage".
Ou bien, plus loin, on sait que cette femme remplit sa vie d'une suite d'activités, et tout à coup elle a une heure vide : "c'était la première fois depuis des années qu'elle avait une heure entière devant elle, et elle ne savait absolument pas qu'en faire. C'était quelque chose que personne n'avait songé à lui apprendre ; et le sentiment d'être soudain entourée de toutes parts d'un vide pareil, qui n'était jalonné d'aucun rendez-vous, d'aucune obligation, provoqua en elle une sorte de vertige intellectuel."
J'ai été déçue par ce type de sarcasme. La situation aurait pu donner une ouverture vers une réflexion plus philosophique, mais ce n'est pas le cas. On ne sent pas de distance de la part d'Edith Wharton. Les personnages sont peu attachants, ils se regardent vivre, et il n'y a pas d'intrigue qui accroche. C'est ennuyeux, voire verbeux.
Contrairement à ce qu'on peut retrouver d'intemporel dans certains classiques, ici c'est un peu dépassé.
Je n'ai lu que le livre I, mais j'ai compris qu'un drame était annoncé dans le livre II, je me demande qu'elle en sera la nature dans le monde de Mrs Manford, si éloigné de la réalité !

Claire Bo
J'ai moi aussi lu Les New-Yorkaises qui m'a donné une impression différente ; j'ai trouvé le style séduisant par son ironie et justement une distance, par exemple à propos des femmes : "Toutes étaient inexorablement consciencieuses, universellement bien intentionnées, et insondablement pures" ou un portrait de mec : "lorsqu'il ne dansait pas, il ressemblait, avec sa petite tête de serpent et ses épaules trop carrées, à un mélange de domestique japonais et de publicité en pleine page pour sous-vêtements de soie". Le thème principal m'a semblé tout au contraire de Nelly parfaitement actuel : l'héroïne passe d'une démarche à la mode à l'autre, ressemblant tout à fait à des trucs de développement personnel d'aujourd'hui. Où je rejoins Nelly, c'est dans une forme de lassitude : l'intrigue tourne un peu en rond. Donc, ce n'est pas ce livre-là d'Edith Wharton que je recommanderais.

Claire Bi (avis transmis)
Pour commencer j'aime bien l'idée que chacune lise un livre différent dans l'œuvre de quelqu'un !
Parmi les livres dispo à la librairie j'avais le choix entre des histoires d'amour dans la haute société new yorkaise et Ethan Frome qui se passait dans le Massachusetts en plein hiver. Va pour le Massachusetts. Les décors de lacs et de collines isolées enveloppées de neige m'ont plu, la simplicité de l'intrigue aussi. Le dispositif est classique : le narrateur arrive dans une localité fictive où un drame a eu lieu il y a plus de vingt ans, laissant un certain Ethan Frome solitaire et boiteux et les habitants entre commisération et effroi. Le narrateur échange avec sa vieille et gentille logeuse qui lui livre quelques clés de compréhension et à partir du chapitre deux on est ramené vingt ans en arrière dans un récit à la troisième personne.
On sait d'emblée que ça va finir en un terrible accident contre le grand orme qui se dresse dans le virage qui mène à Skartfield. Le récit est court et se concentre sur un trio tragique : Ethan, sa femme Zeena et Mattie qui vit avec eux depuis quelques mois. C'est un milieu rude, démuni, isolé du reste du monde. À vingt-deux ans Ethan a dû s'occuper de la maladie de ses parents, puis de sa femme souffreteuse et hypocondriaque. Il a vu son horizon se rétrécir à sa ferme invendable qui dépérit. Quand ils tombent amoureux avec Mattie, la possibilité d'une vie pleine et heureuse lui revient, dans des passages pathétiques très bien rendus, mais très vite la méchanceté de Zeena les rattrape, les scènes s'enchaînent et nous mènent à une conclusion... qui n'était pas tout à fait celle qu'on avait imaginée : elle est encore pire. [attention spoiler : quand désespérée Mattie lui demande de les jeter à pleine vitesse sur le grand orme pour mourir ensemble il finit par céder mais se rate, termine handicapé et Mattie, paralysée de la mœlle épinière, revient vivre chez eux, désormais aussi acariâtre que Zeena. Leur haine recuite et leurs mesquineries réciproques sont bien rendues et font froid dans le dos]. Bien joué !
Edith Wharton revient en introduction sur la difficulté de trouver la justesse d'écriture quand on met en scène des personnages rudes et simples. Elle explique que le thème devait être traité "sobrement et sommairement, à la manière dont la vie s'était toujours présentée à [ses] protagonistes". C'est réussi. C'est un fil qui m'intéresse et qu'on retrouve aussi par exemple chez Lyonel Trouillot que je lis en ce moment : comment donner un corps et une voix, y compris une voix intérieure, à des personnages de milieux populaires sans les trahir, sans en faire trop. Edith dit que sinon ils viennent vous hanter et faire capoter le roman (entre parenthèses j'ai découvert et apprécié autant son sérieux que son humour !). Ces réflexions qu'elle a placées en exergue m'ont plu et à l'occasion j'irai feuilleter ses reportages.
J'ajoute - car je viens de lire cela sur la page wikipedia du livre : la critique Elizabeth Ammons fait des parallèles entre le roman et le conte de Blanche-Neige - un conte où la sorcière, incarnée par Zeena, l'emporterait à la fin, et où Blanche-Neige se transformerait en sorcière. Pour elle, le roman n'est pas du tout dénué de contenu moral, et ce contenu est un message de critique sociale : "aussi longtemps que les femmes seront isolées et rendues dépendantes, les Mattie Silver deviendront des Zeena Frome : les épaves estropiées et froides d'êtres humains".
Bien vu, je ne l'aurais pas mieux dit !

Patricia
J'ai choisi Ethan Frome à cause de ses 230 pages seulement et parce qu'il était présenté comme étant son meilleur livre.
J'ai beaucoup aimé ce petit roman d'un point de vue littéraire, psychologique et sociétal de l'époque.
Sur le côté littéraire
Le roman est construit de la façon suivante
: il y a un narrateur et les trois personnages principaux, un homme (Ethan Frome) et deux femmes, sa femme et Mattie la petite cousine de sa femme qui est venue les aider car sa femme est malade. C'est mené comme une enquête et il y a du suspense jusqu'à la dernière page.
Très facile à lire, fluide, j'ai lu le livre jusqu'à la fin sans m'arrêter (voir résumé succinct).
Sur le côté psychologique
Selon moi, Edith Wharton dresse le portrait psychologique des trois personnages principaux, l'homme et les deux femmes (sa femme qu'il ne supporte plus, et la jeune femme qu'il aime, Mattie). Une guerre psychologique s'installe entre eux trois, obligés de vivre sous le même toit et de se supporter.
Ce qui est amusant mais typique de certains psychismes (un peu comme les hystériques de Freud), c'est sa femme, qui, au départ, était venue aider Ethan pour soigner la mère d'Ethan très malade. Elle était à ce moment-là, joyeuse et pleine de vie. A la mort de la mère d'Ethan, il l'épouse par obligation. Mais après le mariage, elle dépérit d'une maladie "imaginaire" et devient dépressive et acariâtre, alors qu'il essaie de tout faire comme elle le demande, comme il l'a fait pour son père et sa mère. Il voulait être ingénieur, elle voulait être quelqu'un. Ils ont tous deux raté leur vie.
Lui, je le vois comme quelqu'un de faible et loser, tout se détériore autour de lui, à tel point qu'il rate même son suicide, et rend la femme qu'il aime Mattie, handicapée.
Sa femme, se sentant utile est tout à coup requinquée (adieu la maladie imaginaire), une fois qu'Ethan et sa cousine reviennent à la maison, handicapés tous deux après l'accident. C'est elle qui porte tout, l'entretien de la maison, et les deux handicapés. Et ironie de l'histoire, l'histoire se répète avec Mattie la cousine si belle, joyeuse et enjouée, qui devient aussi laide, acariâtre et dépressive que sa femme l'était avant l'accident.
Sur le côté sociétal de l'époque
Un peu comme dans Le temps de l'innocence, il s'agit de l'histoire d'un homme qui passe à côté de sa vie et du bonheur qui est à portée de main, par faiblesse et par la culpabilité liée à l'époque. La différence est qu'Ethan était pauvre et était dans l'impossibilité de changer son karma faute d'argent. Il aurait pu être ingénieur s'il avait eu plus de courage face à sa femme qui ne voulait pas aller dans un milieu industriel.

Anne
Quand j'ai dû choisir un ouvrage d'Edith Wharton à la librairie, j'avais le choix entre un livre se passant en plein cœur de New-York ou un livre se passant dans les montagnes du Massachussetts. Je n'ai pas hésité longtemps, et j'ai choisi celui qui allait parler de campagne et de vie paysanne. C'était donc le livre traitant de la vie d'Ethan Frome.
J'ai trouvé la construction du livre intéressante, avec un narrateur qui collecte des récits provenant de villageois sur la vie d'Ethan Frome et qui se projettent 25 ans en arrière, pour détailler des éléments de sa vie passée et de sa rencontre avec Mattie alors qu'il est déjà marié à sa femme Zeena, souffreteuse.
J'ai trouvé qu'il y avait de très beaux passages avec des descriptions des paysages de neige et de montagnes, entremêlés à des descriptions touchantes d'une histoire d'amour timide, progressive et en fait impossible.
Cette histoire est tragique, et m'a rappelé à quel point certains parcours de vie peuvent être piégés dans des situations particulières et des vies prisonnières de leur conditions.
J'ai trouvé par ailleurs l'introduction rédigée par Edith Wharton intéressante. Elle y explique qu'elle a une maison en Nouvelle Angleterre où elle a localisé Starkfield, la localité fictive où se situe le roman. Elle connaît donc très bien la région, d'où j'imagine les belles descriptions de paysages. Elle explique aussi comment elle a construit la narration de son livre, pourquoi elle a fait certains choix, ça m'a donc intéressée de relire l'introduction une fois le livre terminé.
En conclusion, j'ai bien aimé ce livre et je serais curieuse de lire des nouvelles d'Edith Wharton.

Laetitia
J'ai lu Ethan Frome, encouragée par l'émission de France Culture Le book club des classiques avec l'auteure d'une nouvelle traduction, Julie Wolkenstein, et l'écrivain Laurent Mauvignier dont j'adore Histoires de la nuit. Ethan Frome, pas très connu en France par rapport aux romans tels Le temps de l'innocence, figure dans les programmes scolaires aux USA. Pour certains, c'est "le chef-d'œuvre" - atypique - d'Edith Wharton.
Comme Anne, j'ai été sensible à l'ambiance : dans ce milieu rural, on est loin des milieux new-yorkais des autres romans, avec trois personnages dans un huis clos, une unité de lieu - une localité fictive - et le temps qui s'étend sur plusieurs années.
J'ai beaucoup aimé la composition : la structure narrative est très efficace.
C'est le seul livre d'Edith Wharton où elle fait paraître une préface. Elle y évoque une nouvelle de Balzac et un texte de Browning qui eux aussi recourent à un changement de narrateur.
La chute est inattendue, après un long flashback.
Laurent Mauvignier parle de "perfection formelle" dans l'émission, qui fait état de trois adjectifs dont les lecteurs qualifient l'écriture : douce, empathique, pudique.
J'ai aimé cette forme d'enquête que présente le roman : le narrateur interroge des voisins.
Ethan Frome, assez inclassable dans l'œuvre d'Edith Wharton, donne la parole à ceux qu'on n'entend pas ; elle dit : "Ils étaient, en vérité, ces personnages, mes affleurements de granit ; mais seulement à demi déterrés, et à peine plus éloquents."
C'est un roman plein d'ellipses, que j'ai beaucoup apprécié, que je recommande.
À noter l'incipit, intéressant : "Je tiens cette histoire de plusieurs sources, qui m'en ont chacune raconté un fragment, et, comme il arrive généralement dans ces cas-là, c'était chaque fois une histoire différente."

Claire Bo
Incroyable, écoutez la traduction précédente : "J'ai appris l'histoire, bribe par bribe, de diverses gens, et, comme il arrive généralement en pareil cas, c'était chaque fois une autre histoire". Le même sens, mais très différente !
J'ai retrouvé quelques notes que j'avais prise quand j'ai lu Ethan Frome en 1990 : le livre m'avait imposé une lecture très rapide, me laissant un peu sans voix, sans savoir trop quoi dire. Mais il avait suscité une effervescence d'émotions, un grand flash, sans lendemain, qui ne résonne pas. J'y avais été sensible à l'art du non-dit, au fait de dire beaucoup avec peu.
L'écriture m'avait paru absolument splendide à certains moments, surtout les descriptions de nature, de sentiments, d'élan, le vide, la sauvagerie.
À la fin, je trouvais la distance très réussie, mais le début m'avait semblé confus et lent.
J'aurais aimé que le personnage de Zeena soit moins négatif.

Agnès
Pour cette séance consacrée à Edith Wharton, j'ai lu un roman - Été - et une nouvelle intitulée "Les lettres". Les deux textes mettent en scène des jeunes femmes au destin amoureux très malheureux, l'une enceinte de son amant, qu'elle aime, finit par se marier avec son vieux tuteur et la seconde se rend compte, trop tard, avoir été épousée pour son argent.
J'ai aimé que ces deux histoires soient l'œuvre d'une autrice et qu'elles racontent la vie de deux
femmes. J'ai été assez captivée par le déroulé des différentes étapes de leur existence. Par ailleurs, le point de vue que je qualifierais de féministe d'Edith Wharton, puisqu'il critique la place dévolue aux femmes dans la société qu'elle dépeint, m'a particulièrement intéressée (la femme est destinée à l'intérieur du foyer, elle fournit un travail gratuit, etc.).
J'ai d'ailleurs été surprise par les thèmes abordés (pour l'époque), tant ils reflètent la vérité crue de la vie des femmes : la dépendance financière, le harcèlement sexuel, les grossesses non-désirées et les avortements, la prostitution quelquefois comme seule issue.
La langue est fluide, descriptive, riche, on sent une grande aisance et un grand talent d'écriture.
C'est un plaisir de lire une langue si maîtrisée.
Toutefois, même si j'ai aimé ces deux lectures, je n'ai pas été transportée.
Sans doute parce que les deux héroïnes, qui traversent des épreuves, ne s'en relèvent pas.
L'identification n'est pas aisée dans ce cas, car on n'a pas envie de leur ressembler. D'autant plus que leur seule horizon, leur seule occupation, est l'être aimé, qui leur échappe. Elles n'ont aucune autre passion, leur monde mental est très restreint. Elles sont flouées, et se résignent l'une comme l'autre.
Même si ce n'est pas du tout la même époque, je préfère de loin les héroïnes de Jane Austen, car même si elles sont également préoccupées par l'amour et le mariage, elles triomphent à la fin et me paraissent beaucoup plus vivantes.

Véronique
J'ai choisi à la bibliothèque Le fils et autres nouvelles.
Les trois nouvelles ("Le pélican", "Les lettres", "Le fils") mettent en scène des personnages sans grande personnalité.
J'ai aimé la façon dont c'est écrit. Il y a des retournements de situations, mais on retombe sur une vie de platitude, des situations banales : l'aspect lamentable de la vie est montré.
Les fins sont inattendues.
Dans la nouvelle "Le Pélican" (je n'ai pas compris pourquoi ce titre d'ailleurs), la femme fait des conférences pour vivre : la narratrice l'"assassine" du début à la fin.
Ces nouvelles ne glorifient pas les femmes. Je réagis comme Agnès. Mais en même temps, elle montre à travers les situations qu'elle choisit ce qui ne va pas.
Et ça se lit bien, c'est agréable à lire.

Brigitte
Pour cette séance de Lirelles, je suis partie rechercher ce que j'avais pu lire d'Edith Wharton dans le passé. J'avais le souvenir d'avoir lu Ethan Frome et de l'avoir bien aimé (mais, étonnamment, encore plus le film). En revanche je gardais un souvenir pénible de The Age of Innocence. Le livre retrouvé a confirmé qu'il avait dû me tomber des mains : la dernière marque était au chapitre 26. J'ai relu l'introduction, avec citations de critiques élogieuses, et me suis remise à la tâche, mais rien à faire : lu avec application, mais bloquée bien avant ma première lecture, malgré l'attrait du style ; ces histoires d'amours triangulaires frustrées m'ennuient profondément.
Donc je me suis dit que c'était le moment de lire des nouvelles. J'ai acheté un recueil : The Early Short Fiction of Edith Wharton. Et là, sentiment mitigé : immense plaisir à chaque début de récit, à savourer le style, l'humour décapant avec lequel elle campe ses personnages. Mais ensuite, le plaisir a souvent fait long feu car cette brillante entrée en matière me laissait dans un marais atone, après un développement trop long qui délayait le fil narratif.
Heureusement j'ai trouvé des exceptions en m'entêtant dans ma lecture pour Lirelles. Et fini par comprendre que c'était sans doute volontaire de la part de Wharton de ne pas conclure de manière conventionnelle par une chute brillante. Il n'empêche que ce sont les nouvelles les plus courtes, les plus incisives, qui m'ont semblé les mieux menées.
"Xingu" est l'exemple de nouvelle qui m'a semblé bien trop longue : la description des femmes du club de lecture, au début, fait feu de tout bois, c'est incisif et drôle, et puis on s'ennuie dans les dialogues au cours de la rencontre avec la romancière invitée, et la conclusion est banale.
Je sortirai deux nouvelles du lot : "The Fulness of Life" ("La plénitude de la vie", 1893) et "The Reckoning" ("Échéance", 1902). La première commence par la mort du personnage principal, en une page. Mais justement cette malheureuse femme découvre que la vie continue, et elle est ravie car libérée du mari insupportable qui claquait les portes et avait des bottes qui grinçaient… un Esprit providentiel lui amène l'homme de sa vie qui la cherchait lui aussi… promesse d'amour, mais finalement, elle regimbe quand il lui propose… un foyer. Quoi ? Un foyer ? Elle ne peut en fait en concevoir un autre que celui où son mari faisait claquer les portes et grincer ses bottes… exit toute idée d'amour romantique, on est bien chez Wharton, mais c'est court et acerbe à plaisir.
L'autre nouvelle a un effet semblable de retournement psychologique inattendu du personnage central : une autre femme, que l'échec de son deuxième mariage ramène à son premier mari, qu'elle avait quitté parce qu'il était notoirement insupportable… mais non pour revenir vivre avec lui : pour régler ses comptes, comme l'annonce le titre, mais dans un sens autre que celui qu'on aurait pu attendre. On a ici tous les ingrédients typiques de Wharton en termes de style, de thèmes et d'art narratif, mais sans délayage superflu. C'est un plaisir.

Joëlle M
J'ai lu moi aussi la nouvelle "La Plénitude de la vie" et en ai commencé d'autres : "Lendemain" où une femme mariée rencontre un autre homme qui lorsqu'elle est libérée ne veut pas l'épouser mais je ne suis pas arrivée jusqu'à la fin. "La sonnette de Madame", c'est très court, racontée par une femme de chambre au service d'une jeune fille de santé fragile, qui vit dans un trou, dans une maison cosy, avec une ambiance particulière, une ambiance de thriller, bien décrite. La maîtresse de maison et le voisin sont unis par les livres, avec une relation mystérieuse. Diverses relations donnent une atmosphère plutôt sympa. Je n'ai pas aimé qu'
à la fin on ne nous donne pas toutes les réponses aux questions qu'on se pose. Mais c'est bien construit pour nous faire espérer quelque chose : la maîtresse meurt, on ne sait pas pourquoi ; j'ai aimé cet aspect mystérieux, tout en déplorant qu'on ne sache pas tout.
J'ai commencé La célibataire, c'est pas mal.

Flora
J'ai lu Les Entremetteurs et autres nouvelles qui comporte huit nouvelles.
C'est très bien écrit.
Dans les nouvelles courtes, on va droit au but. Les personnages sont bien décrits. On y trouve ironie et sarcasme.
Les thèmes des nouvelles sont très différents, par exemple : une femme qui souhaite devenir une autrice renommée et une jeune femme promise à un homme qui se voit repoussée par sa belle-maman.
C'est vraiment le style que j'affectionne.
C'est une belle découverte qui me donne envie de découvrir les nouvelles.

Stéphanie
Je voulais venir, bien que n'ayant rien lu d'Edith Wharton, et Claire m'a envoyé deux courts textes en anglais, "Xingu" et "Le vice de la lecture" que j'ai lus en diagonale, et pas dans de bonnes conditions de lecture.
Après le premier paragraphe de "Xingu" je n'ai pas eu envie de livre les descriptions qui s'annonçaient. En revanche, "Le vice de la lecture", critiquant le fait que lire est considéré comme une vertu, m'a semblé tout à fait intéressant : la lecture comme vertu, alors que la musique n'est pas considérée ainsi.
L'écriture est très chouette, très travaillée.
Mais j'aimerais reprendre la lecture de Wharton correctement.
..

Claire
J'ai lu ces deux petits livres que j'ai bien aimés. J'aime la dent dure d'Edith Wharton.

Marie-Yasmine
Je n'ai pas réussi à finir Le temps de l'innocence, parce qu'il m'a beaucoup ennuyée.
Le portrait de la haute société new-yorkaise à la fin du 19e siècle est réussi, mais ce n'est pas un thème qui m'a transportée et je ne suis pas parvenue à entrer dans le livre.
La romance est fade, et le triangle amoureux est un thème facile.
C'est très bien écrit, mais j'y trouve un manque de rebondissements et de surprise, avec un rythme trop lent.
Peut-être que je donnerai sa chance au précédent roman Chez les heureux du monde qui serait une version plus cynique et piquante qu'elle a adoucie dans Le temps de l'innocence, ou aux nouvelles qui n'auront pas ce défaut de rythme.
Le manque de recul et de critique sur le milieu qu'elle dépeint est également ce qui m'a manqué. Je n'ai pas compris ce qu'elle avait à dire.

Joëlle L
J'aime beaucoup ce qu'Edith Wharton écrit et la personne qu'elle était, pour autant qu'on puisse la connaître. J'aime son rapport à l'art et à la France que je trouve assez flatteur et ça fait du bien de temps en temps !
Quelle(s) lecture(s) choisir ? Je voulais lire un roman que je n'avais encore jamais lu et c'est tombé sur Les beaux mariages. J'en ai profité pour relire au moins en partie un livre que j'aime tout particulièrement La France en automobile. Mais je voulais aussi découvrir une autre facette de sa francophilie et c'est pourquoi je me suis laissé tenter par ce titre improbable : Les mœurs françaises et comment les comprendre. Donc, j'ai passé un mois en relative immersion dans l'œuvre d'Edith Wharton.
Les mœurs françaises et comment les comprendre
C'est un opuscule qui rassemble différentes chroniques, réunies pour servir de guide aux troupes US arrivant en France en 1917. Amusant, mais m'a laissée perplexe. La présentation de nos "mœurs" est d'une francophilie assez exaltée, parsemée de commentaires sur nos cathédrales, l'organisation de nos dîners, les soirées à la Comédie française… et je me demande si le malheureux troufion venu du fin fond des USA peut y trouver quoi que ce soit d'utile. C'est une curiosité plus qu'un ouvrage de référence ! Elle fait beaucoup de comparaisons entre la France et les USA/les Anglo-Saxons et j'ai relevé celle-ci (spécial club du lecture !) :
"Aux Etats-Unis, il y a davantage de gens qui savent lire. Mais que lisent-ils ? Toute la question est là, si l'on s'en tient aux vrais critères. Si la capacité de lire ne permet pas à l'homme moyen de dépasser le bavardage avec ses voisins, s'il ne réclame des livres et du théâtre rien de plus enrichissant que ce qu'il peut trouver dans le bar ou le magasin du coin, alors c'est que la culture, au lieu de l'élever, s'est abaissée jusqu'à lui."
La France en automobile
Ce livre est un de mes classiques et je n'ai pas voulu laisser passer l'occasion de le lire encore une fois. C'est un vrai bonheur de voyager dans un pays largement disparu (on est bien avant la guerre de 14) avec pour guide une personne de grande culture qui sait regarder, analyser et commenter.
Le livre s'organise autour de 3 voyages qui permettent de sillonner à peu près toute la France.
Les deux premiers voyages passent par Nohant. L'occasion d'exprimer toute l'admiration qu'elle porte à George Sand, probablement plus à la personne qu'à l'œuvre. Elle visite Nohant et est très émue d'être guidée par une paysanne qui a travaillé dans son enfance au côté de George Sand.
Au fil des promenades, elle décrit des paysages aujourd'hui introuvables, des personnages comme on n'en voit plus, avec une bienveillance et un enthousiasme permanents, et surtout une grande compétence. C'est grâce à ce livre que j'ai découvert, par exemple, Neuvy-Saint-Sépulchre, où se trouve une des rares répliques de la basilique du Saint-Sépulcre de Jérusalem, édifiée par des croisés rentrant de Palestine. Partout où elle passe, elle a l'œil et les références.
Les beaux mariages
Roman de 1913. C'est l'histoire d'Ondine Spragg, une jeune femme, fille unique et enfant gâtée d'un couple un peu médiocre mais assez à l'aise financièrement. Ondine veut réussir socialement, ce qui passe obligatoirement, vu l'époque, par le mariage. C'est une personne matérialiste, superficielle, très dépensière et cynique. Elle va aller de mariage en mariage jusqu'à obtenir (plus ou moins) le statut qu'elle ambitionne.
On suit sur une bonne dizaine d'années une héroïne pas sympathique, personnage un peu caricatural, mais globalement plausible si on tient compte de l'époque. Tout pourrait rebuter, mais j'étais embarquée dans cette histoire qui est construite chronologiquement, avec bon nombre de personnages secondaires, souvent plus attachants que l'héroïne.
Les parents d'Ondine et leur entourage (qui se limite à une masseuse à domicile) contrastent avec les familles de ses deux premiers maris qui sont riches de cousins, grands-parents, oncles et tantes, amis, fratrie… bien plus que d'argent. Le troisième mari, celui qui lui procure l'opulence qu'elle recherchait, n'a quant à lui aucune famille identifiée dans le roman.
Les nombreux personnages que l'on croise dans le récit sont bien caractérisés, ils ont chacun une épaisseur, une existence ; ce qui rend la lecture facile et fluide. Globalement, les personnes riches sont présentées comme des ploucs enrichis, peu recommandables moralement, tandis que les "gens bien" sont assez désargentés. Ce qui peut faire sourire puisqu'Edith Wharton était elle-même une femme très riche.
Les situations sont intéressantes, les nombreux personnages faciles à suivre et à identifier, et il y a même une forme de suspense : on se demande comment Ondine va se sortir de situations financières compliquées (il y a un petit côté Madame Bovary), comment elle va réussir à divorcer pour se remarier.
Je pense que la traduction n'est pas toujours formidable, il y a des phrases qui m'ont paru pas claires du tout et lourdingues, ce qui ne ressemble pas à la manière d'Edith Wharton, beaucoup plus fine.
Mais au final, c'était une bonne lecture et je recommande.
En bonus, commentaire du Monde des Livres : "Personnage aussi détestable qu'inoubliable, Ondine Spragg n'incarne pas seulement le sens des affaires appliqué à la conjugalité. Ni une certaine vision capitaliste du mariage et du divorce. Sous la plume irrésistiblement acérée et spirituelle de Wharton, cette femme renverse les jeux de pouvoir [...]. Et sa spécialité jusqu'à la toute fin du livre - se focaliser sur ce qu'elle n'a pas - fait de ce roman un grand traité intemporel du " toujours plus ", de la méconnaissance de soi et de la frustration." (Le Monde, 19 octobre 2018)

Claire Bo
J'avais lu dans le passé, Ethan Frome, et avec Lirelles Le temps de l'innocence que j'avais beaucoup aimé - ainsi que le film et deux petits livres Xingu et Le vice de la lecture.
Quand nous avons lu Des Américaines à Paris, découvrant son rôle pendant la guerre et le fait qu'elle y avait vécu j'ai lu Les mœurs françaises et comment les comprendre et je suis d'accord avec Joëlle L sur le fait que les considérations sont éloignées du vulgum pecus qui découvre la France : "Tout ce qui concerne le dîner revêt une importance presque sacramentelle en France. La qualité de la nourriture vient d'bord ; mais, une fois quelle est assurée, le principal souci de l'hôtesse est que la qualité de la conversation en soit digne. Pour y parvenir, les invités sont aussi soigneusement choisis que des boxeurs pour un championnat, leur nombre est strictement limité, et l'on prend bien soin de ne pas inviter deux champions susceptibles de s'envoyer mutuellement au tapis par leur propos."
Quand on en a parlé de programmer un de ses livres, j'ai lu Les New-Yorkaises qui ne m'a pas semblé judicieux à programmer. J'ai lu alors Été, que j'ai énormément aimé, et comme j'ai eu la bonne idée de ne prendre aucune note, je ne me souviens plus pourquoi...
J'ai lu alors à propos d'Edith Wharton, son parcours, son œuvre si diverse (que j'ai détaillée ›ici). J'ai au passage appris qu'elle avait passé une seule nuit (catastrophique) avec son mari et avait découvert les plaisirs de la chair à l'âge de 46 ans, avec William Morton Fullerton, journaliste déjà marié, bisexuel, que prisait aussi Henry James, lui écrivant : "vous êtes éblouissant, mon cher Fullerton, vous êtes beau, vous êtes plus que délicat, vous êtes tendrement, magiquement tactile"...
J'ai donc lu Beatrice Palmato : fragment érotique et autres textes, qui comporte des textes aussi divers que l'œuvre d'Edith Wharton et un texte érotique que j'ai trouvé extraordinaire.
Edith Wharton vaut vraiment la visite et je suis prête à lire encore d'autres livres. Un jour.

Aurore (avis transmis après la séance)
Pour cette séance de décembre, j'ai cherché un petit livre dans la bibliographie d'Edith Wharton qui ne présentait pas trop de contraintes car j'ai du mal à trouver du temps pour lire en ce moment. Mon dévolu s'est jeté sur Kerfol et autres histoires de fantômes qui me semblait parfaitement adapté à cette période. D'une part car il ne présentait que de courtes nouvelles, d'autre part car il était question de fantômes...
Ne connaissant pas du tout Edith Wharton (inculture), j'ai décidé de commencer par la préface du traducteur Jean-Pierre Naugrette. Loin d'être barbante, elle était passionnante ! Cette introduction à la vie et à l'univers des fantômes whartonniens était parfaite. J'ai ensuite commencé à lire les nouvelles en me demandant si la préface n'avait pas enjolivé la prose et l'univers de l'autrice... J'ai été conquise !
La première nouvelle, "Kerfol", nous transporte dans un manoir proposé à la vente. Un futur acquéreur se rend sur place, fait le tour du domaine. Il ne croise que des chiens, des petits chiens et des grands chiens, des chiens de garde, suppose-t-il. Des chiens de garde qui ne gardent pas grand-chose car ils ne le suivent pas pour protéger leur domaine. De retour chez l'ami qui l'héberge et qui lui a conseillé d'aller visiter ce manoir, il apprend les circonstances de l'apparition de ces chiens... circonstances surprenantes ! Grâce à un récit enchâssé dans le récit principal, on pense à Sherlock Holmes, à Conan Doyle et à son Chien des Baskerville, on pense à Agatha Christie et à ses énigmes où l'assassin semble être fantomatique avant la résolution finale... Chez Edith Wharton, la résolution est beaucoup moins réaliste et néanmoins tout aussi captivante.
Dans "Kerfol" comme dans les autres nouvelles, la prose est fluide (la traduction de Jean-Pierre Naugrette est parfaite !), l'ironie toujours présente, tout comme le féminisme, chose que je n'attendais pas dans des histoires de fantômes du XXe siècle. Ces nouvelles m'ont permis de voyager entre la Bretagne et l'Amérique en passant par Rome et les soirées mondaines. L'Amérique et la Bretagne se confondaient avec les Cornouailles en hiver, sous le brouillard, la pluie et la grisaille, lorsque les fantômes peuvent apparaître au coin du feu. J'ai beaucoup aimé la construction des décors, des ambiances ; ils laissent des interstices pour que des chiens ou des yeux apparaissent sans surgir. Tout est fin et subtil, la morale et la chute ne sont jamais violentes et angoissantes. Toutes les scènes paraissent réelles, le surnaturel ne fait que s'y glisser. Ces présences ne sont que le reflet des peurs des personnages (la peur de vieillir, la peur d'être trompé, la peur d'être malaimé) ; elles sont dépeintes comme dans les tableaux de Rembrandt, en clair-obscur. Un peu comme dans les séries de Mike Flanagan The Haunting of Hill House et The Haunting of Bly Manor (que je vous conseille, en plus il y a des lesbiennes (clin d'œil)) où les fantômes passent en arrière-plan. Aucun "jump scare" (saut d'effroi) si classiques des récits d'horreur ; et pourtant, tout fonctionne. Ça marche, c'est captivant, c'est intelligent, je vous conseille de découvrir les histoires des fantômes d'Edith Wharton. J'ai adoré découvrir ces nouvelles, je ne m'y attendais pas, et j'en suis d'autant plus ravie ! Je vous remercie de m'avoir permis de découvrir ces histoires et cette autrice.

Américaine ? Oui, mais qui laisse des traces sur les murs de Paris...

Plaque apposée au n° 53 de la rue de Varenne, Paris 7e, où habita la romancière Edith Wharton (1862-1937) de 1910 à 1920.

Plaque au n° 3 de la place des États-Unis, Paris 16e. Edith Wharton est enterrée au cimetière des Gonards, à Versailles.


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