Quatrième de couverture :

"Ce n’est pas tout de quitter sa femme, encore faut-il aller plus loin. Félix Ferrer part donc faire un tour au pôle Nord où l’attend, depuis un demi-siècle, un trésor enfoui dans la banquise."

Jean Echenoz
Je m'en vais (1999)

Nous avons lu ce livre en janvier 2000.

Nous avions auparavant lu Cherokee en 1990. Nous lirons ultérieurement Ravel en 2006 (et visiterons ensemble la maison de Ravel), Envoyée spéciale en 2018.

Monique
J'avais un souvenir de Lac humoristique mais dans Je m'en vais, rien. Je n'ai pas été intéressée par le roman policier. L'écriture est brillante. Pourquoi ce livre a-t-il été primé par le Goncourt ? J'ai un vague sentiment de surprise quand un personnage, Delahaye, réapparaît. Il faut vraiment s'ennuyer pour lire un livre comme ça !

Jacqueline
Je n'ai pas été tellement emballée. J'ai relu le début d'une deuxième fois : j'ai trouvé alors de la légèreté, la distance m'a amusée, j'ai apprécié la dérision qui rend la lecture facile. Le style a des effets : changement de temps, de pronom, c'est très rapide.

Manuel
Je me régale. C'est léger, c'est drôle. C'est un livre assez interactif ; avec le "on", le "il", on ne sait pas sur quel pied danser. C'est un texte dynamique, bien foutu. Je suis en cours de lecture : pour l'instant je ne suis pas déçu. Les lieux décrits connus donnnt du poids aux autres (Grand Nord).

Liliane
J'ai déjà lu Cherokee et Les grandes blondes. C'est un plaisir de lecture du livre immédiat. Il y a un grand sens de l'humour. C'est facile : je comprends enfin un policier. L'émotion est toujours tenue à distance par la dérision. C'est blindé. Il n'y a pas de grande réflexion philosophique. C'est un plaisir superficiel. Il n'y a pas de commentaire particulier à faire, donc ce n'est pas une lecture de groupe lecture : quand on a lu, "c'est tout", les échanges ne sont pas utiles. Enfin, c'est un plaisir : " on n'en a pas beaucoup dans la vie"...

Brigitte
Je n'avais rien compris à Cherokee. Là, j'ai tout compris ! J'ai lu avec plaisir. C'est bien pour un voyage en train (avec deux heures de retard). Je suis surprise par le prix reçu. Ce n'est pas "un policier". C'est bien écrit. J'ai aimé la description de l'infarctus et le style du fonctionnement de la galerie d'art. Il montre des personnalités fin XXe siècle qui vivent toujours dans le sens de "se sentir vivre", mais sans projet à long terme : ils vivent sur des coups de tête, toujours de l'extérieur. L'histoire des Inuits, c'est très artificiel, ça fait un peu bande dessinée.

Claire
J'ai déjà lu cinq ou six livres d'Echenoz. Des personnages reviennent de Un an. C'est un grand plaisir de lecture : j'aime l'écriture, la langue, le savoir-faire, la construction, les jeux de narration, les licences d'expression, la rapidité. Le plaisir est lié à la facilité fondée sur un talent de maître d'œuvre, un grand savoir-faire. Il y a un jeu avec le genre policier qu'il "décale". J'aime aussi le regard de dérision, l'entrée dans un regard particulier. Quand on referme le livre, voilà le problème ! Il y a une frustration post lectum… Le plaisir ne se prolonge pas une fois le livre refermé, car il n'est pas fondé sur la construction d'un univers… C'est un plaisir immédiat.

Françoise Del (avis transmis lu)
Je n'ai pas aimé, on s'ennuie. Il n'y a pas d'effets. On n'est jamais touché. Il y a un remplissage au dictionnaire de synonymes. C'est un prix pour une pâte lourde et mal levée.

Christine
Je suis partagée et perplexe. Je me suis souvent demandé ce qu'il cherchait à faire. Je suis partagée entre agacement et séduction. Il a un style particulier, une écriture reconnaissable dans de courts extraits. Je suis parfois admirative, parfois agacée. Je n'aime pas le milieu intello décrit, des gens revenus de tout, des personnages vides, aux existences sans sens. Il est bon pour la description des lieux parisiens, des voyages en province. L'intrigue policière est floue, puis de temps en temps on rencontre des mots très spécialisés. Le personnage d'Hélène est d'abord flou, puis dès qu'il se passe quelque chose, elle perd tout intérêt. Je suis contente de l'avoir lu. Mais je ressens une perplexité.

Liliane
On est toujours dans la sensation. Jamais dans l'émotion, ni la réflexion.


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