|   Détail du 
        portrait de Perrault
 par Philippe Lallemand
 Château de Versailles
 9 contes en ligne : ICI Cliquez pour voir les éditions 
        disponibles
 Garnier-Flammarion, 
        2006, 267 p.
  Ce volume contient les Contes en vers et les Histoires ou contes 
        du temps passé, assortis de trente illustrations de Gustave 
        Doré
 Livre 
        de poche classique, 2006, 320 p., 3.80€
  Circonflexe, 
        2016 192 p.
  Les Contes De Perrault illustrés par les plus grands artistes 
        : Botticelli, Gustave Courbet, Gustave Doré, Gustav Klimt, Arthur 
        Rackam, Elisabeth Vigée Le Brun...
 Librio, 
        2014, 120 p. 
 Bibliothèque 
        Nationale de France, 2016, 166 p.
  La Bibliothèque nationale de France édite cet ouvrage, qui 
        rassemble la totalité des Contes de Perrault et près de 
        80 illustrations de Gustave Doré. Inspirée de l'édition 
        originale de 1862 conservée à la Réserve des livres 
        rares, cette publication est enrichei d'une préface de Marc Fumaroli, 
        académicien et professeur au Collège de France, et d'une 
        présentation de Jean-Marc Chatelain, directeur de la Réserve 
        des livres rares de la Bibliothèque nationale de France.
 Garnier 
        Flammarion, 2014, 270 p. Folio 
        classique, 1999144 p.
 
   
 |  | Charles Perrault (1628-1703)Contes
Nous avons lu ces contes pour le 16 décembre 
        2016 et le groupe breton les lit 
        pour le 5 janvier. Outre son avis sur l'ensemble 
        des contes, chacun a choisi son conte préféré, 
        disant pourquoi... Il s'agit des 8 contes de ma mère 
        l'Oye (La Belle au bois dormant, Le Petit Chaperon rouge, La 
        Barbe bleue, Le Chat botté, Les Fées, Cendrillon, Riquet 
        à la houppe, Le Petit Poucet) et de 3 
        contes en vers (Peau d'Âne, Les Souhaits ridicules, Griselidis). 
        Voir en bas de page des précisions 
        chronologiques et éditoriales. Une séance où :- les textes de Perrault côtoieront ceux d'Andersen (que nous avions 
        lus en 1995) et Grimm (que nous avions lus en 2003)
 - les images de Gustave Doré celles de Walt Disney, Jacques Demy, 
        Botticelli, Gustav Klimt, Sara et bien d'autres
 - l'interprétation psy de Bettelheim celle - plus drôle - 
        d'Eric Berne, fondateur de l'analyse transactionnelle...
 Tout d'abord, des choix (de conte) pas tout à 
        fait littéraires...Muriel (avis transmis par une internaute inconnue qui espère qu'un 
        troisième groupe parisien sera créé...)
 Parmi les contes de Charles Perrault les plus célèbres je 
        préfère Le Chat Botté car, bien qu'immoral, 
        ce conte est toujours d'actualité notamment parmi certains de nos 
        hommes politiques ressemblent à s'y méprendre à l'ogre 
        et d'autres au chat qui possède toutes les qualités (intelligence, 
        ruse, mensonge) pour faire gravir à son maître les échelons 
        sociaux et en profiter lui-même. Ce qui traduit l'espoir que le 
        plus modeste a des chances de se hisser au sommet de l'échelle 
        (mais d'y rester, l'histoire ne le dit pas) et que la ruse, le vol, le 
        mensonge sont prioritaires par rapport à la valeur travail. Ce 
        qui est intéressant c'est que le personnage du chat malin est très 
        sympathique, il n'est ni bon mais ni méchant non plus, mais éminemment 
        stratège pour accéder aux privilèges. Chacun trouvera 
        dans notre époque actuelle bien des similitudes avec les dirigeants 
        de notre planète...
 Serge (avis transmis d'Avignon)J'ai choisi Barbe Bleue dans l'édition reliée cuir 
        dorée à l'or fin, imprimé sur papier volumineux bouffant 
        des éditions de l'Éventail situées à Genève. 
        7 pages en tout. Ce qui frappe tout de suite c'est que le "il était 
        une fois" nous intéresse par ses richesses, ses possessions, 
        ses avoirs. En reliant le conte à l'actualité, derrière 
        la barbe, on pourrait presque découvrir L'Homme de l'Année : 
        Donald Trump himself. Puis on le voit dans ses techniques d'approches 
        pour draguer la sur d'Anne grâce à des parties de plaisir. 
        Pour l'amadouer il lui donne les clefs de son patrimoine. Ce conte, c'est 
        avant tout le récit de la transgression de l'interdit d'ouvrir 
        un certain petit cabinet, le plaisir de braver les interdits, de ne pas 
        respecter les consignes. Au risque de sa vie, même. Ce qui le rend 
        passionnant c'est l'enquête à la Sherlock Holmes face au 
        sang caillé, aux corps pendus des femmes telles des pintades sous 
        le coup de la grippe aviaire, de la transformation en Lady Macbeth de 
        la jeune femme avant qu'elle ne découvre le traumatisme de l'assassin : 
        il ne supporte pas la curiosité des femmes. Il me semble que la 
        morale de l'histoire c'est que dans un couple, l'homme doit apprendre 
        à filer doux. Mais vous reprendrez bien encore un petit bout d'oreille 
        parfumée, n'est-ce pas ?
 Nathalie R (avis transmis)J'ai lu la moitié des contes avec plaisir mais honnêtement 
        je n'ai rien à dire qui pourrait vous intéresser... pour 
        moi cela correspond trop à un travail scolaire puisqu'on étudie 
        Les fées très souvent en classe de seconde et les 
        autres en classe de 6ème... J'ai encore beaucoup de mal à 
        ouvrir un il autre que celui de l'analyse scolaire. La seule chose 
        qui me fait rire à chaque fois que je termine un conte, c'est de 
        regarder les deux enseignements qui sont proposés... je trouve 
        qu'il y a souvent beaucoup d'humour dans le décalage du deuxième. 
        Je suis rebelle quand je fais étudier les contes à mes élèves 
        et en ce moment particulièrement nous travaillons La Belle et 
        la Bête et j'aime remettre en cause ce qui est considéré 
        comme de l'orgueil (quand les aînées désirent se marier 
        avec des gens de qualité plus importante que la leur).
 ClaireJe plains vraiment les profs qui ne peuvent plus avoir une approche personnelle 
        des uvres qu'ils ont trop étudiée ou fait étudier... 
        c'est un handicap !...
 Catherine (avis transmis)J'ai relu les contes de Perrault mais au fond je ne sais pas très 
        bien quoi en dire ; j'ai l'impression de les avoir tellement souvent 
        lus ou entendus, sous trop de versions différentes, que je suis 
        incapable d'en penser quoi que ce soit, à part le fait qu'ils sont 
        bien écrits et qu'ils suscitent beaucoup d'émotions chez 
        les enfants. La lecture de Psychanalyse 
        des contes de fées de Bettelheim, même si elle remonte 
        a pas mal d'années, a en outre modifié le ressenti que je 
        pouvais avoir de ces contes, en m'empêchant maintenant de les apprécier 
        "au premier degré" sans réfléchir à 
        leur signification.
 Je ne sais pas vraiment lequel je préfère, peut-être 
        Cendrillon (à cause des méchantes surs et du 
        bal), mais je sais lequel j'aime le moins depuis toujours, c'est Peau 
        d'Âne. Il est pourtant très beau si l'on considère 
        la forme, mais le thème m'a toujours mise mal à l'aise.
 Fanny (avant de commencer le tour de nos avis)Nous avons déprogrammé Tobie 
        Lolness de Timothée de Fombelle, en tant que "livre 
        pour Noël" - mais comme je l'avais acheté, cela 
        m'a permis de le découvrir et de l'apprécier !
 Annick LJe confirme, c'est un livre magnifique...
 Monique SAllez Claire commence ! Tu ne veux jamais commencer pour pouvoir 
        dire "je suis d'accord avec..."
 Claire
  Bon... J'ai vraiment découvert ces contes. J'ai découvert 
        les morales, deux en plus ! Je ne connaissais pas "Les Fées". 
        J'ignorais qu'il y avait une suite au réveil de la Belle au bois 
        dormant. Je suis donc allée de découverte en découverte. 
        Quoi la formule "Anne, 
        ma sur Anne, ne vois-tu rien venir ?" c'est 
        dans Barbe bleue ! Et "le 
        Soleil qui poudroie et l'herbe qui verdoie" aussi ! 
        Quelle ignorante j'étais ! J'ai été frappée 
        par la vivacité de la narration et de temps en temps par des trucs 
        tirés par les cheveux. J'ai aimé quand l'univers merveilleux 
        était parfaitement cohérent, que je ne me posais pas de 
        question. Le fils du roi revient trop souvent dans ces contes... J'ai 
        préféré La Belle au bois dormant et Le Petit 
        chaperon rouge qui est raconté en deux temps trois mouvements, 
        cela m'a bien impressionnée. Les contes en vers, j'ai gardé 
        pour la fin, rétive aux vers : Peau d'Âne en vers, 
        cela a tout au contraire ajouté au conte par le rythme, la musique 
        donc. Quant aux illustrations de Gustave Doré, elles m'ont d'abord 
        gênée, et puis je les regardées après la lecture 
        en détail : certaines sont extraordinaires, par exemple la 
        famille du Petit Poucet qui avance vers le drame dans la forêt. 
        J'ouvre aux ¾.
 Fanny
   Je connaissais déjà très bien les contes. J'ai découvert 
        Griselidis et Le Miroir qui se trouvait dans mon édition. 
        J'ai lu plusieurs éditions, en prenant plaisir à passer 
        de l'un à l'autre. J'ai un coup de coup de cur pour Le 
        Petit Chaperon rouge  : la fin est dure ! L'image du loup, de 
        la forêt, du grand méchant loup, les grands yeux, les grandes 
        dents
 cela captive les enfants. "Tire la chevillette, la bobinette 
        cherra" est une formule magique.
 Danièle
   Ce qui m'impressionne le plus parmi les contes, c'est La petite fille 
        aux allumettes d'Andersen qui me remplissait d'effroi dans mon enfance. 
        Chez Perrault, je ne retrouve pas ces impressions. J'ai souvent oublié 
        comment les contes se terminent, mais les formules me restaient ("Anne, 
        mas sur Anne"...) J'ai aimé que Peau d'Âne 
        soit en vers. Je l'ai vue au 
        cinéma avec Catherine Deneuve. Il y a de l'humour dans La 
        Belle au bois dormant, dans La Barbe bleue aussi. C'est un 
        plaisir de la langue. En revanche, j'ai détesté les morales. 
        Je trouve qu'elles rabaissent le conte.
 Manon
   J'ai commencé par La Belle au bois dormant et j'ai été 
        étonnée par la fin et le mariage secret. Quant au Chaperon 
        rouge, j'ai été choquée, ne m'attendant pas à 
        l'aspect si explicite de l'aspect sexuel. De même pour Peau d'Âne. 
        C'est très violent, très cru. Même Le Petit Poucet. 
        Je n'avais pas un souvenir si violent de ces contes qui me renvoyaient 
        à Walt Disney. Les fins ont été pour moi nouvelles 
        (le petit chaperon rouge est croqué point barre). C'est très 
        intéressant. Est-ce vraiment pour des enfants ? Les souhaits 
        ridicules, c'est très drôle, cela m'évoque la 
        lampe d'Aladin. Griselidis, c'est très long.
 Monique S
   Je préfère Andersen. Perrault, ce sont des leçons 
        de morale, et en particulier pour les femmes... C'est écrit dans 
        un contexte particulier : c'est trop éducatif, 
        pédagogique.
 J'ai aimé Riquet à la houppe, avec l'humour de Perrault. 
        C'est intéressant de comparer les lectures d'enfants que nous étions 
        à celles des adultes. Les contes aident à approcher des 
        événements très difficiles : par exemple Peau 
        d'Âne, l'inceste. Il y a là une force au niveau humain 
        quand on est dans des schémas universels tels que celui-là, 
        pour lutter contre l'angoisse.
 Manu
   C'est une découverte. J'avais aussi en tête Disney. Une découverte 
        des fins. J'ai aimé la langue. J'ai aimé l'efficacité 
        d'un récit en deux pages, l'essentiel est dit.
 ClaireY a du narratif comme dirait Katell
 Brigitte
   J'étais très contente car dans mon édition les notes 
        sont contemporaines de Perrault, indiquant par exemple la valeur de tel 
        mot à cette époque-là et elles m'ont plongée 
        dans le XVIIe siècle. Ce sont des textes courts, repris de la traduction 
        orale, qui nous plonge quant à eux dans la vie quotidienne du peuple 
        de l'époque. Je connaissais ces contes, mais j'ai découvert 
        La Belle au bois dormant. Je trouvais Les Fées tout 
        à fait nul, jusqu'au jour où j'ai constaté qu'une 
        de mes proches s'exprimait de façon extrêmement négative 
        sur toutes les personnes et sur tous les sujets qui nous entouraient : 
        elle se comportait comme la jeune fille dont il ne sort de la bouche que 
        serpents et crapauds, chaque fois qu'elle s'exprime ; cela a changé 
        mon regard sur elle. Je n'ai pas encore rencontré celle dont les 
        paroles ne sont que perles et pierreries : j'attends sa venue dans 
        le groupe... Mais j'ouvre en grand.
 Jacqueline
   Au Salon du livre pour la jeunesse, j'ai acheté une édition 
        des contes de Perrault qui m'a séduite, mais qui est finalement 
        incomplète : je suis déçue de constater par 
        exemple que Peau d'Âne est en prose ! Autre déception, 
        j'adore Le Petit Chaperon rouge depuis l'âge de 6 ans. J'ai 
        été élevée par ma grand-mère et la 
        dévoration de la grand-mère par le loup m'a fascinée. 
        Je l'ai relu plusieurs fois dans ma vie. J'aime la morale qui, elle non 
        plus, n'est pas dans mon livre
 J'ai constaté l'importance 
        des illustrations quand on lit un conte de Perrault à des enfants 
        de quatre ans. (Jacqueline se prépare à lire la morale 
        du Petit Chaperon rouge avec gourmandise). J'ouvre en grand !
  
         
          On 
            voit ici que de jeunes enfants,Surtout de jeunes filles
 Belles, bien faites, et gentilles,
 Font très mal d'écouter toute sorte de gens,
 Et que ce n'est pas chose étrange,
 S'il en est tant que le loup mange.
 Je dis le loup, car tous les loups
 Ne sont pas de la même sorte ;
 Il en est d'une humeur accorte,
 Sans bruit, sans fiel et sans courroux,
 Qui privés, complaisants et doux,
 Suivent les jeunes Demoiselles
 Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ;
 Mais hélas ! qui ne sait que ces Loups doucereux,
 De tous les Loups sont les plus dangereux.
 Henri Je suis déçu par l'intervention de Jacqueline qui n'a pas 
        lu TOUT Perrault. Dans ma mémoire, je mélangeais les contes. 
        Par exemple Griselis... J'ai aimé Les souhaits ridicules. 
        J'ai regardé un film 
        sur le droit des animaux qui m'a évoqué Le Chat botté : 
        7, 4 milliards d'humains sacrifient annuellement 142 milliards danimaux, 
        dont 1 milliard en France. J'ai ri en lisant ces contes revus par Eric 
        Berne à la lumière de l'analyse transactionnelle (Monique 
        L qui a fréquenté cet auteur opine du bonnet) ; en voici 
        un : "LE PETIT 
        CHAPERON ROUGE (PCR), RELU PAR ERIC BERNE"
 (Rires et sourires...) HenriJe crois me souvenir que Cendrillon était plus drôle encore 
        dans le livre d'Eric Berne Que 
        dites-vous après avoir dit bonjour ?
 Monique L
   Je choisis Le Petit Chaperon rouge. Je l'aimais parce qu'il n'y 
        a pas de mariage avec un beau prince. A la relecture, c'est beaucoup plus 
        court que dans mon souvenir. Surtout le passage dans la forêt. Enfant, 
        je lisais pendant les vacances ce conte à mes cousins qui ne lisaient 
        pas encore. J'aimais dire :
 "Tire la chevillette, la bobinette cherra"...
 "les grandes dents"...
 "les grandes oreilles"...
 c'est le moment D'ANGOISSE...!
 Les enfants ne comprennent pas que le petit chaperon rouge ne reconnaisse 
        pas sa grand-mère. J'ai vu la pièce de Joël 
        Pommerat qui souligne la peur dans la forêt. J'ai lu Bettelheim, 
        avec les trois générations de femmes d'une même famille, 
        marquées par l'absence d'homme, et le loup comme figure de l'homme. 
        J'ouvre en grand.
 Séverine
   Je suis contente de ce choix, car je connaissais mal ces contes. J'ai 
        préféré les contes en vers que j'ai lu à voix 
        haute et qui passaient très bien, alors que les contes en prose, 
        eux, tombent à plat. Ma préférence va aux Souhaits 
        ridicules, c'est très drôle. J'ai moi aussi découvert 
        "Anne, ma sur Anne !"... Je suis fascinée 
        par la pantoufle de verre. Verre et pas vair. En verre donc !... 
        Je suis également étonnée par les doubles morales. 
        Ce sont des histoires universelles, que Perrault a reprises.
 Annick LOn les retrouve en effet sur tous les continents.
 SéverineMais ils sont plus hard que j'imaginais. J'ouvre aux ¾.
 Geneviève
  J'ai feuilleté plus que lu. J'ai lu des comparaisons entre Perrault 
        et Grimm, à l'avantage de Grimm. C'est plus bref que ce dont je 
        me souvenais. J'ai aimé l'aspect "fond de culture commune". 
        Je suis marquée par l'image de la femme qui crache des crapauds 
        et celle qui crache des fleurs dans Les Fées, on le trouve 
        aussi chez Grimm. J'avais oublié la fin de la Belle au bois 
        dormant. Le conte que j'ai le plus aimé c'est Peau d'Âne, 
        avec une thématique très dérangeante ; et ces 
        robes couleur du temps... magiques ; et cette beauté qu'il 
        faut cacher sous peine de mourir. J'ouvre à moitié.
 Annick L
  J'ai une édition de 1967. Je préfère a priori les 
        contes de Grimm et d'Andersen. Mais les contes de Perrault ont une force 
        très brute. J'ai été agréablement surprise 
        à la relecture : c'est très vivant, c'est très 
        concret, ancré dans la vie à la campagne du XVIIe siècle. 
        Je suis surprise par la brièveté des textes qui permet de 
        remplir avec l'imagination de chacun. Ces contes s'adressent à 
        des enfants, à des femmes : j'avais oublié cette visée 
        morale sur l'éducation des femmes. Dominent la légèreté, 
        la fraîcheur. Mon préféré c'est Barbe bleue, 
        avec Sur Anne..., la chambre interdite, les secrets de famille. 
        J'ouvre en grand.
 
 HenriA propos de loup, il y avait aussi l'album du Père Castor, Marlaguette.
 ClaireÀ propos d'humour, quand le prince réveille la Belle au 
        bois dormant, elle est un peu dans les vapes quand elle lui dit "Est-ce 
        vous, mon prince ? vous vous êtes bien fait attendre"... 
        Il est bien sûr charmé, l'assure qu'il l'aime "plus 
        que lui-même" mais constate que "ses 
        discours furent mal rangés ; ils en plurent davantage ; peu d'éloquence, 
        beaucoup d'amour"... Le conteur nous dit quand même : 
        "elle avait eu le temps 
        de songer à ce qu'elle aurait à lui dire"...
 SéverineAu fait... et Les 
        aventures de Gulliver ?
 Annick LQuelle bonne idée ! Pour le prochain Noël !
 ClaireEt pour Pâques ?... En plus, nous n'avons jamais lu de Swift !
 Nous finissons par regarder les 
        éditions diverses de contes apportées par Annick de la BNF, 
        par exemple celle 
        comportant des illustrations d'artistes : Botticelli, Gustave Courbet, 
        Gustave Doré, Gustav Klimt, Arthur Rackam, Elisabeth Vigée 
        Le Brun... ou l'album La 
        Barbe bleue illustré par Sara. Fanny a aussi trouvé chez elle toute une série qu'elle a 
        apportée.
 Monique L ressortira aec délice une vieille collection "Rouge 
        et or" au loup 
        en noir et blanc au lit du goût le plus discutable...
 De conte en album, nous terminons la soirée par Dors 
        et fais pas ch...
  SYNTHÈSE DES AVIS DANS LE GROUPE BRETON 
        suivie d'un avis individuel
  Chantal, 
        Claude, Édith 
  Lona, 
        Odile, Marie Thé, Suzanne, Jean-Luc 
  Yolaine Nous avons évoqué Barbe Bleue (Chantal), Griselidis 
        (Chantal, Claude), Le Petit Chaperon rouge (Claude, Marie Thé, 
        Suzanne), Le Chat botté (Lona, Odile), Le Petit Poucet 
        (Suzanne), Peau d'Âne (Édith), Cendrillon (Yolaine).
 Il semble que nous ayons tous eu, plus ou moins, du plaisir à retrouver 
        ces lectures qui ont enchanté notre enfance par leur ambiance magique ; 
        les lire dans leur version originale a permis de découvrir leur 
        intérêt littéraire (les versions proposées 
        aux enfants le sont souvent dans des versions étonnamment tronquées), 
        la saveur des descriptions très concrètes et imagées, 
        la poésie et l'humour (par exemple le Petit Poucet). Certains se 
        sont attachés à lire la ou les morales de ces contes, et 
        ont comparé l'uvre de Perrault aux Fables de La Fontaine. 
        Beaucoup y ont vu une dimension sociale et politique. Certaines féministes 
        impénitentes (elles sont nombreuses en Bretagne comme chacun sait) 
        se sont insurgées contre l'aspect sexiste et misogyne de certains 
        contes, en particulier Griselidis. Cendrillon n'est pas 
        mal non plus. Enfin la violence de la plupart de ces récits populaires 
        paraît insupportable à notre sensibilité contemporaine, 
        à tel point qu'on irait jusqu'à éviter de les raconter 
        aux enfants, ce qui serait quand même dommage.
 La conclusion que nous en avons tirée, c'est qu'on peut faire de 
        multiples lectures de ces histoires merveilleuses, mais qu'il ne faut 
        pas oublier leur dimension essentiellement symbolique, qui aide les enfants 
        à grandir. La réalité est souvent terrible, mais 
        dans les contes la fin est souvent heureuse, et même à l'âge 
        adulte elle continue à nous consoler.
 Le mot de la fin revint au seul homme de notre groupe, qui assure que 
        la gente masculine est moins marquée par les contes, car ce sont 
        les femmes qui en assurent la transmission. Il a donc clos le débat 
        avec une histoire de Toto que rigoureusement ma mère (c'est 
        Yolaine qui fait ce compte rendu...) m'a défendu de rapporter 
        ici, et il est vrai que c'est un exercice plus viril. Mais les contes, 
        eux, tout comme les jeux, s'adressent autant aux filles qu'aux garçons, 
        ils viennent de la nuit des temps et traitent de problèmes universels 
        et intemporels qui se posent depuis toujours à l'humanité.
 Chantal
   Bof ! J'en ai lu deux sans grande envie
 :
 - Barbe Bleue, version non expurgée : j'ai trouvé 
        cela extrêmement violent, et les crimes contre les femmes ont trop 
        résonné dans mon esprit, même si la deuxième 
        moralité comme il dit m'a fait sourire...
 - Griselidis, conte en vers, au style suranné que j'aime 
        retrouver, m'a paru par trop macho, même si, bien sur il faut le 
        situer dans son époque...
 Donc, ouvert ¼
 
 CHRONOLOGIE de l'édition 
        par Perrault de ses 11 contes- 1691 : Perrault publie une "nouvelle" 
        en vers, La Marquise de Salusses ou la Patience 
        de Griselidis
 - 1693 : premier "conte en vers", Les 
        Souhaits ridicules
 - 1694 : les deux uvres précédentes sont réunies 
        dans une même édition, avec en plus un "conte en vers", 
        Peau d'Âne.
 - 1696 : conte en prose, La Belle au bois dormant
 - 1697 : Histoires ou contes du temps passé, avec 
        des moralités, avec cet autre titre au dos Contes de ma 
        mère l'Oye, contenant les 8 contes en prose suivants : 
        La Belle au bois dormant, Le Petit Chaperon rouge, 
        La Barbe bleue, Le Maître chat ou le Chat botté, Les Fées, 
        Cendrillon ou la Petite Pantoufle de verre, Riquet 
        à la houppe, Le Petit Poucet. Tous 
        les contes sont en ligne ICI
 PAR AILLEURS...Perrault sessaya au genre galant avec Dialogue de lamour 
        et de lamitié et Le Miroir ou la Métamorphose 
        dOrante (qu'évoque Fanny) : ô surprise, ce 
        conte Le Miroir serait même un conte gay ! (Voir les 
        articles LES CONTES "GAYS" DE CHARLES PERRAULT : 1/3 - 
        2/3 - 3/3)
 SUR LE SITE DE LA BNF, DE NOMBREUSES VARIATIONS 
        du Petit Chaperon rouge- Le Petit Chaperon rouge par 
        les frères Grimm
 - Le Petit Chaperon rouge et 
        ses grands illustrateurs
 - Le Petit Chaperon rouge s'allonge avec un conte  
        de 4,74 m par la graphiste Warja Lavater
 - Le Petit Chaperon change de couleur : Le 
        Petit Chaperon bleu marine par Philippe Dumas et Boris Moissard, Le 
        Petit Chaperon vert par Grégoire Solotareff
 et aussi :  Cendrillon, 
        de la scène à l'écran En replay sur Arte jusqu'au 2 mars 2017, un documentaire 
        sur Cendrillon : né en Chine au IXe siècle, le 
        personnage de Cendrillon inspire depuis des siècles les créateurs 
        de tous les continents : portrait d'un mythe universel, illustré 
        par des archives d'entretiens (en particulier avec le psychanalyste Bruno 
        Bettelheim), des extraits de films et de spectacles (la pièce 
        de Joël Pommerat, le ballet de Noureev).
 11 ÉCRIVAINS D'AUJOURD'HUI 
        réécrivent 
        Leurs contes de Perrault (Belfond, coll. "Remake", 2015)- La Belle au bois dormant, par Leila Slimani
 - Le Petit Chaperon rouge, par Hervé Le Tellier
 - La Barbe bleue, par Cécile Coulon
 - Le Chat botté, par Alexis Brocas
 - Les Fées, par Frédéric Aribit
 - Cendrillon, par Nathalie Azoulai
 - Riquet 
        à la houppe, par Gérard Mordillat
 - Le Petit Poucet, par Manuel Candré
 - Peau d'Âne, par Fabienne Jacob
 - Les Souhaits ridicules, par Christine Montalbetti
 - Griselidis, par Emmanuelle Pagano
      Nos 
        cotes d'amour, de l'enthousiasme au rejet :
         à la folie, beaucoup, 
        moyennement, un peu, pas du tout
 
  
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