Nous avons lu pour le 16 janvier 2022 :

Les grandes oubliées : pourquoi l'Histoire a effacé les femmes
de Titiou LECOQ, préface de Michelle Perrot, L’Iconoclaste, 2021, 325 p.



Avec Michelle Perrot, préfacière, on peut les voir à la Grande Librairie ICI
Voir aussi leur "sketch" LÀ
   
Présentation de Michelle Perrot, grande historienne, par elle-même ICI (formidable !)

DOC AUTOUR DU LIVRE
Publications
Repères biographiques
Des articles, des interviews
Et voici NOS RÉACTIONS sur le livre...

Les livres de Titiou Lecoq

Elle a publié des essais et deux romans :

- 2009 :
Kata Sutra, la vérité crue sur la vie sexuelle des filles, avec Nadia Daam, Emma Defaud, Élisabeth Philippe et Johanna Sabroux, éd. Jacob-Duvernet
- 2011 : Encyclopédie de la webculture, avec Diane Lisarelli, Robert Laffont
- 2011 (roman) : Les Morues, Au diable vauvert ; Le Livre de poche, 2013
- 2015 (roman ) La Théorie de la tartine, Au diable vauvert ; Le Livre de poche 2016
- 2015 : Sans télé, on ressent davantage le froid, Fayard ; Le Livre de poche (sous le titre Chroniques de la débrouille), 2015
- 2017 : Libérées ! Le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale, Fayard ; Livre de poche, 2019. Voir sur youtube Titiou Lecoq : "En voyant des chaussettes sales par terre, j'ai pété les plombs"
- 2019 : Honoré et moi, L'Iconoclaste ; Le Livre de poche, 2021
- 2021 : Les grandes oubliées : pourquoi l'Histoire a effacé les femmes, éd. de l'Iconoclaste.

Ces publications sont réinsérées ci-dessous dans son parcours.

Repères biographiques

De l'enfance à Internet

Née en 1980 à Paris ; son père a quitté le domicile familial assez tôt ; son enfance est tranquille, aux côtés de sa sœur et de sa mère, célibataire assumée et bosseuse acharnée, travailleuse sociale dans les prisons.

"Ma mère n’a eu que des filles, ma grand-mère n’a eu que des filles… J’ai grandi entourée de femmes fortes, féministes. Je n’ai jamais pensé que les hommes jouaient un rôle très important dans la marche du monde. Jusqu’à ce que je sorte de chez moi et que je découvre que non, en fait, les femmes ne régnaient pas sur l’univers."

À l’adolescence, en 1997, son beau-frère lui offre un accès à Internet ; ce sont les débuts du web avec les blogs et les forums : "C’est là que j’ai réalisé qu’il était – et est encore – plus simple pour moi de raconter mon intimité sur un écran que d’aller acheter du pain à la boulangerie."
Elle se connecte partout sous le pseudo "Titiou", un surnom donné par ses copines de l’époque qui sonne comme le pépiement d’un moineau et dont elle-même ne peut expliquer l’origine. Elle était loin de se douter qu’elle le garderait toute sa vie (elle ne souhaite pas révéler son vrai prénom) et qu’elle le retrouverait imprimé en tête de gondoles dans les librairies.

Après des études de Lettres modernes, "je me suis dit : soit je deviens prof, soit je me lance dans l'écriture". La mort l’arrache à ses tergiversations quand son beau-frère décède d’une sclérose, ce qui la convainc de ne pas perdre de temps, de faire ce qu’elle aime : écrire. Elle n’a ni diplôme de journalisme ni contacts, le seul réseau dont elle dispose est une connexion Internet : "Je me suis débrouillée pour avoir une convention de stage et j’ai envoyé un mail (sans CV) au magazine Les Inrockuptibles. Je leur promettais des croissants. Ça a marché." (extraits de l'article de Célia Héron, Le Temps, 13 novembre 2017)

Des études à la publication

Lors de ses études de lettres modernes à la Sorbonne, une professeure de rhétorique qu’elle trouve formidable lui donne envie d’étudier la sémiotique ( l’analyse des signes) : elle aura un DEA de sémiotique.

Elle enchaîne les travaux alimentaires divers, tels que conseillère au service prêt et emprunt de la Bred, gardienne d'immeuble pour l'OPAC, assistante d'éducation dans un lycée professionnel mode et couture...

En parallèle, elle débute une carrière de journaliste pigiste et ouvre en 2008 un blog, Girls and Geeks sur lequel elle évoque : quotidien à Paris, vie amoureuse, chatons... Elle apprécie la forme d'écriture complètement libre du blog. Sur son rapport à Internet, voir son interview sur le site des Inrockuptibles par Carole Boinet, 21 juin 2015.

En 2007, tout en enchaînant les petits boulots, elle débute l'écriture de son premier roman, Les Morues, publié en 2011 au Diable vauvert. Suit un recueil de chroniques, Sans télé on ressent davantage le froid (Fayard, 2014). Puis un second roman, La Théorie de la tartine en 2015. Et un essai en 2017, Libérées, le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale (Fayard). En 2019, c'est Honoré et moi (éd. l'Iconoclaste) où elle raconte en quoi Balzac est génial... (voir sa présentation vidéo vraiment rigolote de son livre en 1 min 50). Et en 2021 chez le même éditeur, c'est notre livre : Les grandes oubliées : pourquoi l'Histoire a effacé les femmes.

Elle collabore avec le magazine en ligne Slate.fr pour lequel elle a écrit près de 400 articles. De 2017 à 2019, dans Libération, elle trace le portrait de femmes victimes de meurtres conjugaux, c'est-à-dire de féminicides : Titiou Lecoq milite pour une reconnaissance de ces assassinats.

Articles, interviews

Entretiens dans un choix de périodiques divers : un hebdo, un quotidien national, un régional, un belge, un magazine "féminin" en ligne.

- Titiou Lecoq : "La domination masculine n'est pas une fatalité historique ou biologique", propos recueillis par Claire Chartier, L'Express, 30 septembre 2021.
-Titiou Lecoq : "Nous apprenons l'histoire de 50% de la population française", propos recueillis par Marlène Thomas, Libération, 8 octobre 2021.
- "Titiou Lecoq nous explique comment l'Histoire a effacé les femmes", propos recueillis par Clément Arbrun, Terra Fémina, 5 novembre 2021.
- Titiou Lecoq : "La domination masculine n'est ni inévitable, ni une fatalité", propos recueillis par Fanny Declercq, Le Soir (Belgique), 9 novembre 2021.
- Reines, guerrières ou résistantes : pourquoi les femmes ont-elles disparu de l'Histoire ?, propos recueillis par Martin ROCHE, Ouest France, 27 décembre 2021.

Un article :
- "Les Grandes Oubliées", de Titiou Lecoq : l'histoire au féminin pluriel, par Philippe-Jean Catinchi, Le Monde, 21 décembre 2021.

Des émissions de radio avec Titiou Lecoq :
- France Inter : Titiou Lecoq : "Tant qu'on ne cherche pas les femmes dans l'Histoire, on ne les trouve pas", L'invité du week-end, par Carine Bécard, Éric Delvaux, 19 septembre 2021, vidéo, 17 min.
- France Culture : "Femmes dans l'histoire : comment mettre fin à l'oubli ?", Être et savoir, par Louise Tourret, 4 octobre 2020, 58 min.
- France Inter : "Titiou Lecoq, journaliste et militante féministe", Par Jupiter !, par Charline Vanhoenacker, 4 novembre 2021, 51 min ; avec notamment la chronique d'Isabelle Sorente sur le livre de Titiou Lecoq, vidéo, 4 min.

Et pour les pressées Titiou Lecoq présente elle-même son livre à sa sortie, en une minute, sur le site de la Librairie Mollat, 15 septembre 2021, ICI