Les impressions d'Aurore (confinée à Noisy-le-Grand) sur :

Avant que j'oublie d'Anne Pauly


 

J'ai acheté ce livre suite au prix France Inter. Je l'avais commencé l'été dernier, puis laissé de côté ; lorsque j'ai voulu le reprendre pour le club de lecture, j'ai à nouveau eu beaucoup de mal à le commencer. Sans doute parce que le sujet - la mort du père, l'hôpital - n'est pas facile à lire... Je me suis accrochée jusqu'à la préparation des obsèques à l'église ; là, j'ai failli décrocher. Mais ensuite, peu à peu, le charme a opéré et j'ai été tout simplement bouleversée par Avant que j'oublie. Je vais le garder près de moi, comme livre de chevet, comme remède lors des moments de blues ou lorsque je devrai affronter un nouveau deuil. Il m'a semblé être un livre douloureux, pourtant rempli d'espoir.

J'ai été très touchée par le décalage entre Anne et son frère : Anne cherche à comprendre son monstre de père alors que Jean-François, lui, ne veut rien savoir. En effet, le père battait sa femme, menait la vie dure à ses enfants ; malgré tout, il était un grand sensible. L'alcoolisme pour cacher des maux plus profonds, cela arrive bien souvent... J'ai beaucoup aimé le style, pimpant et empli d'humour. Certains petits détails sont très touchants : le message dans le répondeur avec la voix de la mère pourtant disparue, la réunion des objets du père. La lettre de Juliette évoquant un amour éternel jamais consommé. La nécessité de laisser la place et le temps nécessaire pour que le deuil puisse se faire. Et, évidemment, la fin avec la pie : les animaux n'arrivent jamais par hasard dans notre vie. En somme, une bien belle claque.

 

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