Nathalie lit deux passages des Vestiges du jour :

Page 326 : "La pluie tombait toujours sans relâche quand nous descendîmes de voiture pour nous hâter vers l'abri. Il s'agissait d'une construction en pierre avec un toit de tuile, d'apparence très robuste, et il le fallait bien, car cet arrêt était situé à un emplacement très exposé, devant des champs complètement dégagés. A l'intérieur, la peinture était tout écaillée, mais l'endroit était aussi propre. Miss Kenton s'assit sur le banc qui meublait l'abri ; quant à moi, je restais debout, de façon à avoir vue sur l'autocar quand il arriverait. De l'autre côté de la route, on ne voyait que d'autres champs : une rangée de poteaux télégraphiques guidait mes yeux vers cette perspective qui se perdait dans le lointain".


Nathalie : On sent bien le regard qui devient extra-lucide dans de telle situation, quand nous sommes en état de choc.

Page 329 : "Je ne crois pas avoir répondu immédiatement, car il me fallut une minutes ou deux pour digérer pleinement les paroles de Miss Kenton. De plus, comme vous pouvez vous en douter, leur portée était de nature à susciter en moi une certaine douleur. En vérité - pourquoi ne pas le reconnaître ? - à cet instant, j'ai eu le cœur brisé."

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