Prix Goncourt des 
        lycéens (2001) 
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      Shan Sa 
        La joueuse de go (2001)
      Nous avons lu ce livre en octobre 2003. 
      
      Nicole  
        C'est le premier livre que je lis de cette auteur. Dès le début, 
        le style percutant, la brièveté des chapitres et leur alternance 
        donnent le ton du roman (?) : "Mourir est-ce aussi léger que 
        s'étonner ?" Ce mélange intime des extrêmes m'a 
        beaucoup perturbée, et malgré l'espoir apporté par 
        cette fin tragique, ce livre m'a laissé un profond malaise. 
        Lil  
        De la beauté, et de la barbarie du monde ... De la liberté 
        et des conditionnements humains... Et nous, pauvres terriens contraints 
        à manoeuvrer tant bien que mal entre ces extrêmes, toute 
        notre vie. C'est là tout le talent de la plume orientale de Shan 
        Sa de nous faire traverser les pires horreurs, tout en laissant apercevoir, 
        en transparence, la permanence de la beauté du monde et la richesse 
        des sentiments humains. J'ai beaucoup aimé la construction alternée 
        du récit qui n'a fait qu'amplifier mon intérêt pour 
        le livre. Grâce à "Voix au Chapitre", j'ai découvert 
        le "go" et Shan Sa ! Je suis "toute" reconnaissance. 
        Liliane  
        Ce roman ne m'a pas intéressée. Je pourrais invoquer les 
        thèmes : la vie et la mort, l'amour et la cruauté, la politique 
        et le sexe, les cerisiers en fleurs et l'avortement, la geisha et la militante 
        révolutionnaire... tous les ingrédients qu'on imagine attendus 
        par un consommateur occidental de la culture sino-japonaise. L'auteur 
        est d'ailleurs très ambitieuse sur le marché de l'édition. 
        Cependant ces thèmes saturés auraient pu être renouvelés 
        par la magie de l'écriture... 
        Hélas, l'alternance systématique des discours à la 
        première personne des deux protagonistes, qui ont quasiment la 
        même voix (mis à part les marques de genre), est lassante. 
        J'attendais une exploitation plus créative de ce procédé 
        qui alterne deux ou plusieurs récits (déjà exploré 
        et tellement mieux par les anciens du nouveau roman : Claude Simon, Perec...), 
        il aurait pu s'y glisser des rapprochements inattendus dans l'évolution 
        psychologique des personnages, des échos... A cela s'ajoute l'unique 
        emploi du présent, souvent maladroit surtout dans le suicide des 
        amants : "je fais 
        l'effort de garder les yeux ouverts". Enfin la stratégie 
        du jeu de go et son analogie avec les situations de la vie sont prévisibles : 
        "le go reflète 
        l'âme", "je 
        m'élance à la conquête du centre" 
        (très érotique), "je 
        sais que nous continuerons notre partie là-haut" 
        (très spirituel). 
        Heureusement que nous avons de temps en temps des citations de vrais poètes 
        ("En ce monde nous marchons 
        sur le toit de l'enfer et regardons les fleurs", poème 
        de Issa, poète japonais du XVIIIe siècle) et des petites 
        notes en bas de page pour nous cultiver. Je souhaite à Shan Sa 
        de faire beaucoup de ventes selon son projet. 
        
      Loana 
        J'avais commencé, mais je nai pas réussi à 
        le lire ; à peine commencé seulement et je lai perdu 
        dans une cabine d'essayage dans laquelle je m'étais désespérée 
        sur mon poids ou parce que tous les vêtements sont prévus 
        pour des minettes qui font du 36-38. Brigitte m'avait prêté 
        son exemplaire et m'avait remotivée mais je n'avais pas réussi 
        à m'y remettre et puis je devais lire d'urgence Yves Clot, prof 
        de psycho du travail, qui me passionne. 
        Muriel  
        Je trouve le début trop long avant que lhistoire démarre 
        enfin. Le côté historique est très intéressant. 
        Les brèves et jolies descriptions de paysages en phrases courtes 
        mais bien senties mont plu. Lhistoire du jeu de go et ce quelle 
        représente, cest bien. La fin est très bien. Jouvre 
        (expression ridicule) le livre à moitié à cause du 
        début chiant jusquau milieu. Il faudrait que je relise le 
        livre pour dire des choses plus intelligentes
 
        Annabel  
        Jai beaucoup aimé le livre qui ma mise dans une bulle 
        pendant les quelques heures de lecture. Jai beaucoup apprécié 
        lalternance entre les deux personnages et leur transformation au 
        fur et à mesure : elle, petite peste au début qui passe 
        du statut de petite fille à celui de femme : elle se transforme 
        au travers de son récit et du regard de lautre. Lui, il reste 
        en apparence le même et à un moment il implose, cest 
        un volcan. Jai aimé cette progression, et les deux personnages. 
        Françoise  
        Malgré le contexte historique de cette histoire, je trouve quelle 
        manque de ressort dramatique. On ne le sent vraiment quà 
        la fin et cest très vite expédié. Jai 
        été déçue car jimaginais une tension 
        montant constamment à travers le jeu de go, et ce nest pas 
        le cas. Les personnages ne sont pas sympathiques, difficile de sidentifier. 
        Le style est très appliqué, cest du niveau dune 
        bonne dissertation, avec des métaphores et expressions lourdingues, 
        par exemple : "ses 
        joues gelées par le froid sont deux morceaux de tissu pourpre, 
        découpés et collés sur son visage blême", "Entre 
        ses cils noirs et denses brillent deux diamants", "Ses 
        grains de beauté, papillons de nuit, semblent battre des ailes."... 
        Avec ces deux récits alternatifs et réguliers, on a limpression 
        dassister à un match de tennis sans surprise : toc, toc ! 
        toc, toc ! etc. Je me demande sil ny a pas danachronismes 
        (des vêtements de sport pour une jeune chinoise dans les années 
        30.. ?). Je nai pas compris ce quelle a voulu dire à 
        propos de son cousin Lu. Je trouve le personnage japonais plus cohérent 
        et vraisemblable que la chinoise. Je pense que lauteur aurait eu 
        intérêt à faire un récit de son époque. 
        Jaurais aimé être un peu plus initiée au jeu 
        de go, même si cest un jeu difficile et donc peut-être 
        difficile à expliquer. Je suis déçue et ça 
        ne me donne pas envie den lire un autre. 
        Jacqueline  
        Jai emprunté ce livre à mon fils qui le fait lire 
        à tout le monde. Jai bien accroché au premier chapitre, 
        au deuxième, je nai plus compris, je suis revenue en arrière, 
        et par la suite, lalternance systématique ma agacé. 
        Ce procédé napporte rien. Mais le livre se lit vite, 
        bien, on attend ce qui va se passer, mais je nai pas vraiment accroché. 
        Je suis un peu déçue. 
        Geneviève  
        Jai commencé avec un a priori favorable car lauteur 
        a eu le Goncourt des lycées. Jai beaucoup aimé le 
        début. Après on perd un peu de puissance et de force. Le 
        personnage féminin est très intéressant, lui, moins, 
        mais il constitue une espèce de contrepoint. Le go ne se développe 
        pas comme on pourrait sy attendre. La fin est un peu mélo, 
        conventionnelle, ne va pas avec le reste de lhistoire. 
        Brigitte  
        Je naime pas les livres à la mode. Mais je lai finalement 
        acheté et limage de couverture ma bien plu. Je pensais 
        que je découvrirai davantage le jeu de go. Jai fini par trouver 
        la lecture pénible. Mais quand les deux personnages se mettent 
        à jouer ensemble, mon attention a été renouvelée 
        et jai été prise jusquà la fin. Je suppose 
        que le projet avec cette alternance est de faire du livre une partie de 
        go. Mais je trouve ce changement de personnage un peu faible. 
        Claire  
        Je trouve la quatrième de couverture assassine, heureusement que 
        je ne lai pas lu, toute lintrigue est dévoilée. 
        Lalternance ma aussi paru fatigante, et jai fini par 
        ne choisir quune voix, celle du garçon, qui mintéressait 
        le moins : cela ma remotivée, surtout quil faisait 
        des hypothèses sur les changements physiques ou psychologiques 
        de la fille que du coup je partageais, alors que si javais lu les 
        chapitres intermédiaires, jen aurais eu lexplication. 
        Jai lu après les chapitres de la fille avec dautant 
        dintérêt. Et puis jai fini le dernier tiers dans 
        le bon ordre. Jai aimé le jeu qui nétait pas 
        de go. Et le passage du léger au grave au mystérieux au 
        tragique. Il y a des passages horribles. Le charme vient aussi pour moi 
        du fait quil y a des destins archi-traditionnelles (Huong, Lumière) 
        et très modernes (cette jeune fille quon croit notre contemporaine). 
        Cela donne une impression détrangeté et de familiarité 
        agréable. Néanmoins, je suis les réserves qui ont 
        été exprimées sur le style que je nai pas voulu 
        voir
 
        Marie-Christine  
        Cest ma belle-fille que jadore
 qui ma recommandé 
        ce livre, javais donc un préjugé favorable. Je lai 
        lu dans un contexte idyllique, cet été
 Jai hésité 
        au début avec lalternance des narrateurs, mais ça 
        na pas été gênant. Je nai pas non plus 
        été déroutée par la liberté de cette 
        jeune fille à cette époque. Je suis très touchée 
        par lhistoire damour tragique avec les étudiants et 
        par limpossibilité de rencontre dans lamour. La fin 
        nest pas invraisemblable, même si elle paraît un peu 
        forcée. Je suis tombée sous le charme. 
        Katell  
        Une lecture agréable, sans plus. L'écriture (sujet + verbe 
        + complément) est de l'ordre d'une bonne rédaction de troisième, 
        avec ça et là quelques jolies images. L'alternance des chapitres 
        m'a paru être un procédé un peu facile car je ne distinguais 
        pas de différence de style entre les deux récits. Tous les 
        ingrédients de l'exotisme sino-nippon sont réunis, suffisamment 
        "connus" du lecteur occidental (sepukku, yakuta, etc...) pour 
        se sentir à l'aise. M'enfin ! Pas de quoi crier au chef d'uvre ! L'histoire 
        est également assez conventionnelle, même si j'ai été 
        sensible à l'arrière plan politique. 
        Manuel  
        La joueuse de go nous plonge dans ses images sino-japonaises (mièvres ?) 
        non sans déplaisir ! Avec une première partie un peu longue 
        et une seconde partie beaucoup plus prenante et atroce, le livre s'échoue 
        sur une fin grandiloquente qui n'est pas sans rappeler le théâtre 
        no. Ayant vu le dernier film de Kitano Dolls, le livre m'a fait 
        pensé à ces destins d'hommes et de femmes qui vivent un 
        amour interdit ou désapprouvé. Livre à la mode, je 
        suis content de l'avoir lu
 mais pourquoi un tel succès ? 
       
        Nos 
        cotes d'amour, de l'enthousiasme au rejet : 
          
             
          
        à la folie, beaucoup, 
        moyennement, un peu, pas du tout   
       
  
     
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