Gallimard, coll. Du monde entier, 1996, prix Médicis étranger 1996

Le Médicis a couronné conjointement l'écrivain allemand Michael Kruger pour Himmelfarb, Le Seuil.

Ludmila OULITSKAÏA
Sonietchka
Nous avons lu ce livre en janvier 1997.


Étaient présents Sabine, Henri-Jean, Marie-José, Liliane, Christine, Claire, Jean-Louis, Catherine ; à cette époque, nous n'avions pas de site, pas de cotes d'amour et les notes étaient elliptiques. Elles ont été saisies parce que 25 ans après, nous avons reprogrammé ce livre, lors de notre sixième semaine lecture en juillet 2022.

Sabine
Grande attente et déception.
Grands sentiments, personnages un peu caricaturaux. Approche superficielle.
C'est gentillet, généreux, grands sentiments.
J'avais des difficultés à me situer chronologiquement.

Henri-Jean
Je n'ai pas aimé.
Livre court qui rend toute une vie...
Je n'ai pas cru à la relation entre la jeune fille et le père.
J'aurais pu démolir la fin en considérant la narration.
J'ai adoré le début, la rencontre dans la bibliothèque…
J'ai lu des nouvelles, plus intéressantes : Les pauvres parents.

Marie-José
J'ai commencé pendant les vacances de Noël et l'ai abandonné, puis repris. Je n'ai pas aimé davantage.
Les personnages ont du mal à prendre corps. La laideur de Sonietchka est outrée (critique de différents extraits).
La fin m'a plu davantage.
Résignation au destin, à l'arbitraire.
C'est léger au niveau de l'écriture.

Liliane
Se lit facilement.
Très inégal au niveau de l'écriture : parfois efficace, parfois vide.
Retracer une vie si brièvement. Parfaite maîtrise avec avenir annoncé : artificiel.
Rien de "bouleversifiant".
Lecture de distraction.

Christine
Je l'ai lu en une première fois il y a quelque temps, cela m'avait intéressée. Après relecture, j'ai beaucoup aimé.
Elle rend bien la résistance du peuple, par exemple le père horloger.
Tout est décrit pas petites touches.
Sonietchka n'est pas résignée, elle rayonne de bonheur.
Ce qui est intéressant, c'est l'idée du don de la lecture : être doué ou pas pour la lecture.
Mélange entre prolétaires et intellectuels pendant la révolution. La génération adulte résiste mieux que les enfants.
Lecture qui m'a fait réfléchir.
Humour un peu désespéré.

Claire
J'ai été immédiatement séduite en feuilletant le livre.
J'ai lu avec un énorme plaisir.
J'ai beaucoup aimé l'écriture : originalité et fantaisie, fausse naïveté (Claire s'extasie sur "l'objet").
Les rapports entre les êtres me passionnent.
Femme remplie d'énergie.

Jean-Louis
J'ai été bouleversé par ce livre.
Je suis ambigu sur le plan de la lecture, crise dans le travail, je lis des romans : "on ferait mieux de vivre au lieu de lire", me dis-je parfois. Personnage qui arrête de lire pour vivre. Elle est dans la jouissance du présent. Il y a cette histoire par rapport à la lecture, Sonietchka y revient à la fin de sa vie lorsqu'elle n'a plus rien à réaliser. Cela m'interroge beaucoup.
Donne des clefs pour comprendre une histoire personnelle. Je n'ai pas pris ce roman pour une fiction.
Des thèmes marquants : la création. Robert crée en commençant à fabriquer des jouets. Comment il reprend possession de son envie de créer.
Thème du bonheur : leçon de jouissance.
Éducation : dans la liberté. Naissance de la pensée.

Catherine
J'ai beaucoup aimé ce livre. Je pourrais faire les mêmes reproches qui ont été faits, mais je l'ai relu deux fois charmée.
Ce qui me plaît, c'est ce personnage dans l'absolu de la passion.
Être un peu irréaliste et dans l'absolu du don, chargée d'une douleur : renoncement, elle enterre sa vie.
Renoncement qui fait place à une lumière, à une renaissance, couleur blanche.

 

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