La quatrième de couverture
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« David Kepesh, jeune professeur (très doué) de littérature comparée, est resté un étudiant (tout aussi doué) en érotisme comparé. Sa devise est celle de Byron : "Studieux le jour et la nuit licencieux." Son étude approfondie du désir passe d'abord par des jeux scabreux avec Bettan et Birgitta, jeunes Suédoises aventureuses, puis le plonge dans l'exotisme et la passion avec Helen, belle, mystérieuse, insaisissable. Il épouse son héroïne mais se retrouve perdu dans le désert de l'amour. La traversée en sera dure, il y perdra jusqu'à la trace du désir. Puis c'est la découverte enfin de l'oasis inespéré. Claire est belle, voluptueuse, mais limpide comme son nom, droite, sans équivoque. Ne s'agit-il pas encore une fois d'un mirage ? »

 



 

Philip Roth
Professeur de désir

Nous avons lu ce livre en mars 1991.
Nous lirons ultérieurement, en 2016, Opération Shylock : une confession.

Claire-Lise
J'ai beaucoup aimé. J'aime les histoires entre les gens, les mondes, les destins. Pour ce qui est du côté littéraire, j'aime que ce livre soit truffé d'allusions littéraires et de mystique littéraire. J'aime le ton, c'est sérieux, c'est profond, de qualité.

Anne-Marie
Le style me paraît un peu laborieux, le livre est attachant, intéressant, mais pas passionnant. Je trouve que l'auteur n'est pas mûr pour écrire, mais qu'il est attachant.

Marie-José
Je n'ai pas tout à fait fini, mais j'ai beaucoup aimé les rencontres. J'ai trouvé l'auteur inhibé, il s'identifie aux femmes qu'il aime. J'ai trouvé des choses sérieuses qui nourrissent ma réflexion.

Catherine
J'ai noté une certaine incohérence de l'auteur, mais j'ai beaucoup aimé le livre. Je fais un recoupement entre les femmes qu'il aime : par exemple Claire qui s'est fait avorter et Hélène qui voulait un enfant de lui. Il touche à des choses très profondes, mais de façon légère : j'aime le ton.

Fernando
Sollers adore Roth. J'estime que l'auteur a bien travaillé. Je trouve le ton narratif, où l'intelligence ne veut pas se montrer. J'apprécie la capacité de faire un récit sur la vie de la catégorie la plus ennuyeuse : le professeur d'université. Je n'ai pas été enthousiasmé.

Henri-Jean
Je suis partagé. Je n'ai pas été très intéressé. Par moment, quelque chose passait. J'attendais "humour et gravité" de la part de Philippe Roth. J'ai été déçu, j'ai trouvé ça roublard, je fais le même reproche à Woody Allen. J'ai aimé le ton sérieux, par exemple dans le passage sur Barbatnik et les camps de concentration. J'ai détesté le passage sur Kafka.

Claire
Je n'ai pas du tout aimé. Le livre m'est tombé des mains, au bout de 100 pages. Je trouve que c'est tellement biographique qu'il n'y a pas de travail littéraire. Le livre me donne une impression de décousu. La comparaison avec Woody Allen me parle aussi : c'est superficiel, c'est du témoignage, mais les œuvres de Woody Allen sont plus construites.

Marie-Christine
Dès le début je n'ai pas aimé : ni Herbie, ni les Suédoises, ni Hélène, je n'ai pas rigolé. Du coup j'ai sauté des pages et je n'ai pas lu l'histoire de Barbatnik.

Jacques
J'ai lu 110 pages. C'est une déception totale. J'étais très agacé. J'ai trouvé le livre décousu, débandant côté sexe. Il n'y a pas d'humour, c'est lourd, c'est les petits potins de la commère. Ça ne démarre pas, c'est affligeant.

Claire
Pourquoi le livre s'appelle Professeur de désir ?

Claire-Lise
Parce qu'il cherche sa sexualité, à travers son psy par exemple.

Plusieurs trouvent ça banal, même si à la lettre ce qu'il dit est très fin. Seule Claire-Lise a ri...

Claire-Lise
A propos de la visite à la tombe de Kafka, j'ai noté l'importance de situer les Juifs, les non juifs, les femmes blondes non juives, qu'on appelle cheeks à New York.

Henri-Jean
Une trop grande facilité à passer d'un monde à un autre, d'un auteur à un autre, me déplaît, je trouve ça vulgaire. Et je n'apprécie pas ce "déculottage" de Philip Roth.

Fernando
Je trouve ce personnage d'une complexité saisissante.

Claire-Lise
Il est à la fois agi et acteur, par rapport à la sexualité.

Fernando
Je le trouve très intelligent : il est sans arrêt en train de se regarder, de s'analyser, dans son désir.

Claire-Lise
Il est rare aujourd'hui de voir mis en scène un personnage aussi "en prison de son désir". Les femmes, c'est son rapport au monde.

Claire
Cela magnifie les descriptions de scènes avec les deux Suédoises, de rajouter cette façon de voir les choses. On est presque en train de se laisser convaincre...

Claire-Lise
Je fais le maximum ! Mais je reconnais que c'est le style qui est le moins défendable.

Jacques
Je vais quand même essayer de le finir.

Mais il n'y arrivera pas...



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