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        Les femmes qui comptèrent furent nombreuses 
        et inspiratrices pour son écriture ; ce fut notamment :  
       
       
        - Kätchen Schönkopf : le jeune Goethe, qui a étudié 
        à Leipzig de 1765 à 1768, est tombé amoureux d'elle 
        en 1766 ; la liaison est vite orageuse que pallie une amitié 
        plus sereine avec la fille de son professeur de dessin, Frédéric 
        Oeser. 
         
        - Friederike 
        Brion : c'est à Sessenheim que Goethe, alors étudiant 
        à l'Université de Strasbourg, la rencontre : il relatera 
        cette idylle dans son autobiographie Poésie 
        et vérité ; Frédérique Brion 
        mourut célibataire à l'âge de 60 ans. Le musée 
        Goethe à l'Auberge au Buf est consacré à 
        cette idylle entre 1770 et 1771. 
         
        - Suzanne 
        von Klettenberg : abbesse amie de la mère de Goethe, elle soigna 
        Goethe, gravement malade en 1768, et lui inspirera dans Wilhelm 
        Meister lépisode intitulé Confessions 
        dune belle âme (livre VI). 
         
        - Charlotte Buff 
        : modèle de la Charlotte de Werther qu'il rencontre en 1772, il 
        en tombe amoureux et elle est fiancée à son ami, Jean-Chrétien 
        Kestner : no future ! 
         
        - Lili Schönemann 
        : elle fut pendant... quelques semaines la fiancée de Goethe en 
        1775. 
         
        - Charlotte 
        von Stein : fait partie de la cour du Duc à Weimar, admiratrice 
        enthousiaste de Goethe, à partir de 1775 une relation profonde 
        qui durera près de douze ans les unira : elle avait 7 ans de plus 
        que lui, mère de sept enfants ; l'amour passionné de Goethe 
        s'exprime dans environ 1700 lettres, sans pouvoir gagner les faveurs de 
        la dame ; Goethe accueille chez lui son plus jeune fils alors âgé 
        de onze ans pour assurer son éducation, à la pleine satisfaction 
        de Charlotte... 
         
        - Christiane 
        Vulpius : sa plus longue relation et sa seule épouse, de 1788 
        à 1816, date de sa mort à 51 ans. Ce personnage et cette 
        relation ont tout pour passionner la midinette : elle fut traitée 
        par Thomas Mann de "bel pezzo di carne (un beau morceau de viande), 
        foncièrement inculte", par Romain Rolland de "nullité 
        d'esprit" par Robert Musil de "célèbre 
        partenaire sexuelle de l'olympien vieillissant"... ; un livre 
        lui a été consacré : Christiane 
        et Goethe : une recherche, 
        de Sigrid Damm, Actes Sud/Solin. Voir des détails 
        sur Christiane Vulpius. 
         
        - 
        Minna Herzlieb 
        : il la rencontre à Weimar en 1807 ; elle est l'inspiratrice du 
        personnage de "Ottilie" dans ses Affinités 
        électives. 
      - Bettina 
        von Arnim : petite-fille de Sophie de la Roche qui tenait un salon 
        littéraire fréquenté par Goethe (beaucoup moins marrant 
        que Voix au chapitre), Bettina a une amitié épistolaire 
        avec la mère de Goethe qu'elle rencontre en 1807 : sa correspondance 
        avec lui sera publiée (Correspondance 
        Goethe et Bettina). En 1811, l'année de son mariage, une 
        querelle publique entre elle et Christiane Vulpius, l'épouse de 
        Goethe, aboutit à la rupture avec Goethe ; il faut dire que Bettina 
        traita Christiane de "boudin fou", ce qui n'est pas très 
        gentil... 
        C'est Kundera qui lui donnera une nouvelle vie dans L'immortalité 
        où Goethe d'ailleurs rencontre Hemingway... 
      - Marianne 
        von Willemer : comédienne, chanteuse et danseuse, épouse 
        de son ami banquier ; Goethe la rencontre de 1814 à 1815 et l'immortalise 
        dans "Le Livre de Souleika" de son dernier grand recueil, Le 
        Divan occidental-oriental. 
         
        - Ulrike von 
        Levetzow : elle fut le dernier amour de Goethe qui tomba amoureux 
        d'elle en 1821 pendant un séjour de cure dans la station mondaine 
        de Marienbad et bien qu'elle n'eut que 17 ans (et lui 73...) ; elle resta 
        célibataire jusqu'à sa mort en 95 ans et était agacée 
        d'entendre dire qu'elle avait éprouvé des sentiments tendres 
        envers Goethe : elle l'avait certes aimé, mais seulement "comme 
        un père"... 
       
      
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