MARTIN EDEN : résumé des chapitres

Chapitre 1 : Martin et son ami Arthur entrent dans le hall d'un luxueux appartement. Martin doit être présenté à la famille d'Arthur. Il rencontre Ruth et se trouve subjugué par sa beauté tout en éprouvant un sentiment d'infériorité (elle est belle, sait parler de littérature, est étudiante à l'université).

Chapitre 2 : Martin rejoint la famille d'Arthur dans la salle à manger et se place à table. S'y trouvent les deux frères d'Arthur, leur sœur Ruth et leur mère. On découvre les circonstances dans lesquelles se sont rencontrés Arthur et Martin : Martin est venu en aide à Arthur sur le transbordeur alors que des ivrognes cherchaient à se bagarrer avec lui, bagarre dont l'issue menaçait d'être fâcheuse pour lui. L'attirance de Martin pour Ruth persiste et Ruth est aussi fascinée par son physique (mais elle est consciente de leur différence d'appartenance sociale).

Chapitre 3 : Martin rentre chez lui "ivre" d'admiration, d'amour pour Ruth. Il vit dans une chambre louée à son beau-frère située au-dessus de l'épicerie qu'il tient avec sa sœur (M. et Mme Higginbotham). La médiocrité de ces lieux le frappe. Il trouve sa sœur épuisée et son beau-frère aigri. Un "monde de mesquinerie, d'égoïsme et de basse hypocrisie".

Chapitre 4 : Martin, dans sa chambre, se place devant le miroir et s'observe en s'imaginant être à la place de Ruth. Le lecteur suit le fil de ses pensées. Il prend de nouvelles résolutions pour être digne de Ruth.

Chapitre 5 : Le lendemain matin, Martin prend son petit-déjeuner avec Jim (l'apprenti). Leur conversation met en lumière l'attrait physique que Martin exerce sur les femmes. Puis, Martin se rend à la bibliothèque et se trouve abattu par la quantité d'ouvrages à consulter.

Chapitre 6 : Martin continue à se rendre à la bibliothèque. Un soir, il va au théâtre pour essayer d'apercevoir Ruth (à son insu). Il fait la connaissance de deux ouvrières (Lizzie et une autre). Cette rencontre creuse encore l'idée de la différence sociale entre son milieu et celui de Ruth.

Chapitre 7 : Le bibliothécaire avec qui il a sympathisé lors de ses fréquentes visites à la bibliothèque le conseille en lui indiquant les convenances pour rencontrer Ruth. Martin se rend chez Ruth et lui parle de son désarroi vis à vis de l'ampleur des connaissances à acquérir. Ruth accepte de l'aider (et en éprouve de l'orgueil).

Chapitre 8 : Martin fréquente Ruth régulièrement. Description des perceptions de l'autre par chacun d'eux. Ruth cite l'exemple de M. Butler (qui a réussi et est devenu riche). Cet exemple de réussite met en valeur les qualités intellectuelles de Martin et l'étroitesse des idées de Ruth.

Chapitre 9 : Martin est de retour après un voyage en mer de huit mois (quête d'un trésor). Il prend une grande décision : il décide de se mettre à écrire (récits de voyages et pour enfants) pour Ruth et pour les autres et il envoie ses textes à différents éditeurs. Puis, il rencontre Ruth et lui annonce ses projets.

Chapitre 10 : Un an après leur première rencontre, Martin dîne chez les Morse sur lesquels il produit une bonne impression. Ruth lui conseille de faire des études supérieures. Les résultats des tests sont mauvais (sauf en grammaire). Ruth lui conseille d'aller à l'école du soir mais il refuse argumentant qu'il apprend mieux tout seul. Elle tombe peu à peu amoureuse de Martin mais sans s'en rendre compte.

Chapitre 11 : Martin écrit des poèmes et des récits en prose mais sans être publié. Il consacre la quasi-totalité de son temps à l'écriture et à la lecture, ne dormant que cinq heures par nuit et se rendant chez Ruth un après-midi par semaine. Il découvre qu'elle est femme (incident du jus de cerise sur les lèvres).

Chapitre 12 : Martin est invité à une conférence par Ruth. Ils y vont, Martin est angoissé par les bonnes manières à adopter vis à vis de Ruth. Ils rencontrent Lizzie (une ouvrière que Marin connaît, il avait fait sa connaissance lors d'une sortie au théâtre). A la fin du chapitre, Martin a des doutes sur ses possibilités de réussite à cause du milieu dont il est issu.

Chapitre 13 : Martin découvre les théories du philosophe Herbert Spencer. Elles le passionnent. Puis conversation chez Ruth avec Olney sur la culture et son utilité. Il apparaît que l'entourage de Martin est moins cultivé que ce qu'il pouvait croire - Ruth y-compris.

Chapitre 14 : Les écrits de Martin ne sont toujours pas publiés. Il va bientôt être sans argent. Lors d'une promenade en tête à tête avec Ruth, Martin lui lit trois de ses écrits et lui demande ce qu'elle en pense. Elle n'ose être franche. Sa médiocrité apparaît encore.

Chapitre 15 : Martin se souvient d'une bagarre qui s'est reproduite de nombreuses fois avec un camarade d'école avant que Martin ne prenne le dessus. Ce souvenir met en valeur le caractère têtu de Martin.

Chapitre 16 : Martin doit trouver du travail car ses réserves d'argent sont épuisées. Il se rend dans un bureau de placement et rencontre Joe qui lui propose d'être son second dans une blanchisserie située à 75 km d'Oakland. Martin accepte. Ce travail est épuisant et ne laisse que très peu de temps libre. Martin cesse de lire et n'a pas le courage de retourner à Oakland en vélo le week-end (150km, aller-retour).

Chapitre 17 : Martin continue à travailler à la blanchisserie avec acharnement. Il est épuisé et ne peut plus du tout se consacrer à la lecture. Le 2ème w-e, il boit avec Je dans un bar pour soulager sa fatigue. Ruth sort peu à peu de son esprit.

Chapitre 18 : Martin réussit à passer quelques week-ends sans boire en enfourchant son vélo pour se rendre à Oakland où il fuit pour se reposer. Un jour il se remet à boire et prend une décision : il va arrêter de travailler à la blanchisserie et reprendre les voyages en mer. Joe de son côté souhaite devenir chemineau vagabond ou hobo en anglais : consiste à se déplacer dans les trains de marchandises à travers le pays pour trouver du travail.

Chapitre 19 : Martin rentre et se remet à lire. Il retrouve Ruth qui est elle-aussi rentrée. Ruth et sa mère ont une conversation à propos de Martin : la mère de Ruth trouve que Martin n'est pas assez bien pour sa fille mais Ruth la rassure rapidement en lui disant qu'elle n'est pas amoureuse de lui. Le lecteur apprend que Ruth doit partir un an dans l'est du pays.

Chapitre 20 : Ruth et Martin se rapprochent physiquement à deux reprises : il la masse chez elle alors qu'elle souffre de migraine, ils se placent l'un contre l'autre lors d'une promenade en bateau au clair de lune et se séparent brutalement quand la lumière de la lune les éclaire. Ruth est toujours persuadée qu'elle n'est pas amoureuse de Martin et qu'elle contrôle leurs relations.

Chapitre 21 : A la fin de l'été, Martin et Ruth s'enlacent et s'avouent leur amour.

Chapitre 22 : Ruth parle à sa mère de sa relation avec Martin. Cette dernière désapprouve, ainsi que son père, mais ils choisissent de les laisser se voir en acceptant l'idée de fiançailles officieuses. Martin explique à Ruth la manière dont il compte gagner de l'argent en écrivant, elle est déçue, ayant espéré qu'il devienne notaire.

Chapitre 23 : Martin loue maintenant une chambre chez Maria Silva, très pauvre et mère de sept enfants. Il redouble de travail écrit, lit et apprend. Ses seules distractions sont ses visites chez sa sœur Gerturde ou chez Ruth.

Chapitre 24 : Martin n'a plus d'argent et est endetté dans différents magasins alimentation principalement. Tous ses écrits sont refusés. Ruth et Martin sont en désaccord sur les questions intellectuelles rôles des critiques, profs d'université, musique, etc.

Chapitre 25 : Maria Silva aide Martin en lui fournissant ponctuellement de la nourriture. Il vit dans une extrême pauvreté. Un jour, il reçoit un courrier qui lui annonce qu'un de ses manuscrits va être publié à un prix nettement inférieur à celui qu'il attendait. Il tombe malade grippe.

Chapitre 26 : Martin a toujours la grippe. N'ayant pas de ses nouvelles, Ruth lui rend visite et découvre la pauvreté dans laquelle il vit. Un second manuscrit est accepté, cette fois pour 40$. Ruth n'ose lui demander de renoncer à l'écriture mais obtient de lui qu'il arrête de fumer.

Chapitre 27 : D'autres de ses textes sont publiés bien que Martin les juge sans valeur littéraire. Il règle ses dettes puis se rend chez Ruth qui est en train de recevoir des hommes et des femmes de son milieu sur une idée de sa mère. Martin a une conversation passionnée avec un prof de l'université professeur Caldwell. Il juge les autres invités médiocres.

Chapitre 28 : D'autres textes sont publiés mais ils sont peu ou pas payés revues de second ordre. Puis il connaît de nouveau une période de pauvreté.

Chapitre 29 : Les manuscrits de Martin sont irrégulièrement publiés et souvent modifiés ou coupés par les éditeurs, ce qui met Martin en rage. Parallèlement, il réalise la médiocrité des gens qui l'entourent. Il comprend qu'il ne faut pas confondre intelligence et éducation. Martin est plus seul que jamais : "Il jeta un coup d'œil à ses livres. C'étaient les seuls camarades qui lui restaient". Sa propre sœur le force à détruire un poème qu'il a écrit sur elle.

Chapitre 30 : Ruth se montre de plus en plus septique vis à vis de la vocation littéraire de Martin d'autant que son père lui a proposé un emploi dans l'entreprise familiale.

Chapitre 31 : Gertrude, la sœur de Martin se rend compte qu'il est pauvre et affamé et l'invite à passer manger quand son mari est absent. Chez Ruth, il rencontre Brissenden, un intellectuel avec qui il sympathise.

Chapitre 32 : Martin et Brissenden se lient d'amitié et échangent sur la littérature et l'amour quotidiennement. Martin lui annonce qu'il est amoureux de Ruth et son ami lui répond que c'est une petite bourgeoise pas assez bien pour lui.

Chapitre 33 : Martin se rend à la rédaction de la revue "Le Transcontinental" et parvient à toucher l'argent qui lui est dû 5$ par la force. Il tente de faire la même chose dans une autre rédaction mais il se fait éconduire.

Chapitre 34 : Martin ne peut se rendre chez Ruth car il n'a pas de complet élégant à se mettre. Il lui avoue avoir refusé un travail aux Postes il avait été reçu premier au concours de recrutement. Ruth repart chez elle fâchée. Martin se retrouve de nouveau seul son beau-frère refuse de réparer son vélo. Entre-temps, il monte à Maria comment mieux s'occuper du linge alors qu'elle est souffrante.

Chapitre 35 : Brissenden est revenu. Avec Martin ils échangent leurs écrits et s'admirent mutuellement. Brissenden donne 100$ à Martin qui gâte, avec cette somme, Maria et ses enfants. Alors qu'il se promène dans la rue avec eux, il rencontre Ruth et sa mère qui éprouvent une grande honte à le voir fréquenter des gens de son mile. Plus tard, Ruth lui en fait part.

Chapitre 36 : Martin poste "La honte du soleil" et le poème de Brissenden pour une revue sans son accord. Lors d'un dîner chez Ruth, il s'emporte contre un juge de la Cour Suprême à propos du philosophe Spencer. Sa réaction choque. Ruth désapprouve.

Chapitre 37 : Martin se rend avec Brissenden à une assemblée socialiste dans laquelle il se fait remarquer notamment par un jeune reporter.

Chapitre 38 : Le lendemain, un article dans le journal lui est consacré. Le journaliste qui en est l'auteur lui rend visite mais il se fait fesser par les deux hommes. Martin reçoit une lettre de rupture de Ruth et de nombreuses portes se ferment sœurs, fruitiers,... .

Chapitre 39 : Dans la rue, il rencontre Ruth qui confirme sa décision de rupture. Par courrier, il apprend que le poème de Brissenden est publié. Lorsqu'il se rend à son hôtel pour l'avertir, il apprend que ce dernier s'est tiré une balle dans la tête. Martin est de nouveau seul, pauvre et affamé.

Chapitre 40 : Martin est triste et las. Il lit les nombre polémiques concernant "L'éphémère" de Brissenden et en est profondément attristé. Un jour, il apprend qu'un de ses textes est publié, puis un autre et d'autres encore. Il touche de l'argent, peut rembourser ses dettes et ouvrir un compte à la banque. Il rencontre Gertrude et lui donne de l'argent.

Chapitre 41 : Martin se rend au pique-nique des briqueteurs où il rencontre ses anciens amis et Lizzie qui est éperdument amoureuse de lui. Il se refuse à elle et quitte celle-ci plus seule que jamais.

Chapitre 42 : La fortune et la popularité de Martin augmentent encore mais il n'en demeure pas moins seul. Il n'écrit plus une ligne, ne lit plus et attend que tous ses manuscrits soient vendus pour partir.

Chapitre 43 : Une réflexion l'obsède : "J'étais le même" sans le succès et sans l'argent. Sans rancune, il enrichit ses deux beaux-frères et ses sœurs. Il est cependant très aigri.

Chapitre 44 : Ruth se présente chez Martin et lui déclare son amour. Il reste indifférent et il la congédie.

Chapitre 45 : Martin est très seul et très malheureux. Aucune compagnie humaine ne lui plaît. Il embarque mais retrouve la même solitude. Il est sans énergie et a perdu goût à tout. C'est en lisant un poème de Swinburne qu'il trouve la solution : il décide de mettre fin à ses jours. Il passe par le hublot de sa cabine et se laisse tomber en mer à mille lieues de toute côte.

Résumé par Elina sur son blog