Sebald, Les Emigrants : « Quand je pense à l'Allemagne, elle se présente à mon esprit comme quelque chose de démentiel. [...] L'Allemagne, il faut que vous le sachiez, m'apparaît comme un pays resté en arrière, détruit, en quelque sorte extraterritorial, peuplé de gens dont les visages sont à la fois merveilleux et mal cuits, ce qui est effrayant. Tous portent [...] des couvre-chefs qui ne siéent absolument pas à leur tenue - bonnets d'aviateur, casquettes à visière, gibus, protège-oreilles, bandeaux croisés sur le front et bonnets de laine tricotés main. »

cité ainsi par Marie Darrieussecq
Être ici est une splendeur : vie de Paula M. Becker
P.O.L, p. 53

 

W.G. Sebald, Les Émigrants
trad. de Patrick Charbonneau
Actes Sud, 1999